Nouvelle politique audacieuse de soutien à la filière coton au Sénégal

 Nouvelle politique audacieuse de soutien à la filière coton au Sénégal
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C’est une véritable mission de reconquête du coton qui est menée au Sénégal. Elle s’accompagne d’un changement radical de la politique de soutien de l’Etat à la filière coton.

Le prix au producteur a été fixé en accord avec la Fédération nationale des producteurs de coton (FNPC) à FCFA 300 le kilo (€0,46) pour la campagne 2017/18. De loin le plus haut prix au producteur de la sous-région et FCFA 45 de plus au kilo par rapport à 2016/17 ! Un sacré coup de pouce aux cotonculteurs.

Changement de politique car l’Etat sénégalais a décidé en concertation avec les acteurs de la filière – la FNPC et la Société de développement et des fibres textiles du Sénégal (Sodefitex) – de mettre fin aux subventions aux intrants, soit FCFA 1,4 milliard (€2,13 millions), et de reporter cette somme sur le prix d’achat du coton aux producteurs, en hausse donc de près de 18% en 2017/18.

La mauvaise pluviométrie depuis trois campagnes mais aussi l’attrait toujours plus grand pour l’arachide, dont le prix est plus rémunérateur suite à une forte demande chinoise, a fait plonger la production de coton à un plus bas de 15 000 tonnes en 2016/17.

Les subventions aux intrants ont été au final très souvent détournées, les intrants étant rachetés aux producteurs pour être céder dans les pays frontaliers de la zone cotonnière. Un trafic illicite au détriment de la culture du coton, observe Bachir Diop, directeur général de la Sodefitex.

Un prix au producteur plus incitatif mais aussi la mise en place d’une assurance récolte contre le déficit pluviométrique, tout ou partie subventionnée, devraient permettre à la Sodefitex de remonter la pente. En 2017/18, l’objectif est d’emblaver 30 000 hectares et de produire 25 000 tonnes de coton, indique Bachir Diop. Une intense campagne de communication, avec notamment des spots radio en différentes langues, est aussi menée pour convaincre les agriculteurs de cultiver à nouveau le coton.

 

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