Malgré +8% de ventes de chocolat au 1er trimestre, Mondelez rattrapé par la conjoncture
La performance est belle sur ce premier trimestre 2022 pour le géant de l’agroalimentaire américaine Mondelez, particulièrement présent dans les secteurs du chocolat et du biscuit. Le groupe est même parvenu à dépasser les estimations de Wall Street.
Les hausses de prix et la forte croissance des marchés émergents du fabricant de gâteaux Oreo ont contribué à augmenter de 8,6 % son chiffre d’affaires organique au cours des trois premiers mois de l’année et ont alimenté une augmentation de ses prévisions de ventes de base pour l’année entière. Son revenu net a augmenté de 7,3%. Ainsi, Mondelez s’attend désormais à une croissance organique de son chiffre d’affaires net de plus de 4 % en 2022. Elle s’attendait auparavant à une croissance conforme à son objectif à long terme de plus de 3 %.
Sur le premier trimestre, la progression de ses ventes de chocolat a fait un bond de 8,1%.
Cependant, la guerre russo-ukrainienne a lourdement impacté l’agro-industrie notamment de la biscuiterie en déclenchant une hausse des prix du blé, du pétrole et de l’énergie alors qu’ils sont toujours aux prises avec des problèmes de chaîne d’approvisionnement mondiale, des coûts de transport plus élevés et des pénuries de main-d’œuvre.
Ainsi, Mondelez s’attend à une baisse de 3 cents de son bénéfice par action ajusté en 2022 et à un impact de $ 200 millions sur ses revenus.
“Nous prévoyons que les niveaux élevés d’inflation des coûts des intrants se poursuivront jusqu’à la fin de l’année, et nous continuerons à prendre les mesures nécessaires pour compenser cette dynamique”, a déclaré le directeur général Dirk Van de Put qui s’attend désormais à une inflation dans la fourchette basse à deux chiffres pour l’année contre les 8% estimés auparavant.
Les analystes, cependant, ont déclaré que la baisse des perspectives de bénéfices n’était pas vraiment une surprise, précise Reuters dans son analyse. “Les efforts déployés par Mondelez pour se concentrer sur les nouveaux produits et les articles les plus vendus, et sur la réduction des coûts contrôlables, devraient finir par porter leurs fruits“, a déclaré l’analyste d’Edward Jones, John Boylan, ajoutant que les hausses de prix du chocolatier semblent jusqu’à présent acceptées par les consommateurs.
