En Côte d’Ivoire, 20% des exportations de cacao alloués aux négociants locaux
Le décret était attendu depuis plusieurs semaines. C’est chose faite depuis hier lors du conseil des ministres où a été décidé que 20% des exportations de fèves serait attribué aux exportateurs et transformateurs ivoiriens de cacao mais aussi de café. « Ainsi, les multinationales devront céder systématiquement 20% du volume de tout contrat de déblocage aux exportateurs ou transformateurs nationaux sous forme de contrats internationaux » précise le communiqué du conseil des ministres. Les sociétés internationales de cacao qui détiennent actuellement des contrats d’exportation en Côte d’Ivoire sont Cargill, SucDen, Olam, Barry Callebaut, Touton et Ecom.
Le Groupement des négociants ivoiriens (GNI), qui regroupe une quinzaine d’entreprises nationales du cacao, tirait depuis plusieurs mois la sonnette d’alarme sur la survie même des sociétés nationales et demandait une réforme du système d’exportation jugé aux mains des six multinationales (Lire : Le ton monte encore dans la filière cacao en Côte d’Ivoire face aux multinationales et Les acteurs ivoiriens du cacao plaident pour leur survie face aux primes de cacao certifié durable ). Un appel donc entendu par le gouvernement qui reconnaît que « «Depuis la campagne 2016-2017, les opérateurs ivoiriens intervenant dans le négoce et la transformation du cacao connaissent de fortes difficultés d’ordre économique et financier ayant provoqué la disparition d’environ 50% de ces opérateurs économiques».
Le Conseil Café Cacao sera chargé de définir les critères d’attribution des contrats en relations avec les multinationales.