Chute d’au moins 20% de la production de cacao au Nigeria en 2020/21

 Chute d’au moins 20% de la production de cacao au Nigeria en 2020/21
Partager vers

La production de cacao nigériane devrait chuter d’au moins 20% cette campagne,  les mesures visant à freiner la propagation du Covid-19 et le temps plus sec augmentant les chances d’une mauvaise récolte, a déclaré à Reuters le président de l’association du cacao du Nigeria,  Mufutau Abolarinwa. La production de la dernière campagne 2019/20 était tombée à une estimation de 250 000 tonnes, soit moins que les prévisions de l’Organisation internationale du cacao de 260 000 tonnes.

Le Nigéria, cinquième producteur mondial de cacao, a été touché par les mesures de verrouillage prises pour ralentir la propagation de l’épidémie, les agriculteurs n’ayant pas été en mesure d’importer des intrants, tandis que le temps plus sec a entravé la formation de gousses, a précisé le président de l’association.

Dans son dernier rapport sur l’impact du Covid-19, le bureau national des statistiques avait souligné que l’accès aux intrants pour la production végétale avait été limité par la pandémie ce qui pouvait suggérer que les rendements agricoles seraient inférieurs. L’impact était particulièrement perceptible sur les ménages agricoles les plus pauvres. En effet, environ 81% du quintile des ménages agricoles les plus pauvres n’avaient pas accès à au moins un intrant, contre seulement 49% pour les ménages agricoles du quintile le plus riche.

Un exportateur de cacao a ajouté «Nous nous attendons à une mauvaise récolte d’ici novembre», mentionnant que les volumes d’exportation avaient également chuté. Précisant qu’ “Au cours des sept dernières semaines, il n’y a pas eu de pluie substantielle dans les régions cacaoyères“.

L’économie nigériane a reculé de 6% au deuxième trimestre

L’économie nigériane s’est contractée de 6,1% au deuxième trimestre 2020 par rapport à un an plus tôt, selon les chiffres publiés lundi par le bureau national des statistiques, suite au verrouillages des deux principales villes du pays, Abudja et Lagos, et des prix bas du pétrole. «La baisse était en grande partie attribuable à des niveaux significativement inférieurs de l’activité économique nationale et internationale au cours du trimestre, qui résultaient des efforts de fermeture à l’échelle nationale visant à contenir la pandémie de Covid-19», indique le bureau des statistiques.

La production de pétrole brut s’est élevée qu’à 1,81 million de barils par jour (b/j) au deuxième trimestre, contre 1,98 b/j au cours de la même période en 2019. L’effondrement mondial des prix du pétrole suite à  de la réduction de la demande due à la pandémie a vu le secteur pétrolier reculer de 6,63% au deuxième trimestre. Mais le secteur non pétrolier a aussi reculé, de 6,05%, une première baisse depuis le troisième trimestre 2017.

Toutefois, le secteur agricole tire son épingle du jeu avec une croissance de 1,58% contre 2,20% au 1er trimestre 2020 et 1,79% au second trimestre 2019. Ainsi le secteur agricole accroit sa contribution au PIB avec une part de 24,65% du PIB à prix constant contre 21,96% au 1er trimestre et 22,78% au second trimestre 2019. En revanche, l’industrie alimentaire, des boissons et du tabac recule de 5,54%.

Le second semestre devrait continuer à refléter les effets persistant du ralentissement de l’économie estime la présidence du Nigeria. «Il est prévu que si les troisième et quatrième trimestres refléteront les effets continus du ralentissement, les initiatives de politique budgétaire et monétaire déployées par le gouvernement dans un processus par étapes seront une réponse robuste aux défis posés par la pandémie Covid-19» indique un communiqué publié par la présidence. Le gouvernement esime que le PIB pourrait reculer de 8,9% sur l’ensemble de l’année. De son côté le Fonds monétaire international table sur une baisse de 5,4%.

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *