Afrique : $ 35 milliards dépensés inutilement en importation chaque année

 Afrique : $ 35 milliards dépensés inutilement en importation chaque année
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L’édition 2019 de la Conférence sur les politiques foncières en Afrique (CLPA2019), organisée par la Banque africaine de développement (BAD), se déroule à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 25 au 29 novembre sous le thème « Remporter la lutte contre la corruption dans le secteur foncier : option viable pour la transformation de l’Afrique ». Cette rencontre appelle à une meilleure gestion foncière dans les pays africains, à la mise en place de structures de gouvernance en matière foncière et à un partage équitable des terres entre hommes et femmes, souligne le communiqué de la BAD.

L’occasion pour Benjamin Laag, conseiller pour la Coopération économique à l’ambassade d’Allemagne en Côte d’Ivoire d’énoncer une réalité : l’Afrique peut se nourrir elle-même.

En effet, dans un discours, il témoigne qu’en raison des progrès technologiques réalisés dans l’agriculture, l’Afrique est en mesure de nourrir sa population sans le moindre problème, rapporte un communiqué de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique.

« Presque tout le monde sur le continent a été touché par la corruption et très souvent, la distribution et l’enregistrement des terres agricoles et urbaines en sont la raison », peut-on lire. Le Conseiller affirme qu’avec une bonne gouvernance foncière, une administration efficace et une gestion durable des terres, il ne serait plus nécessaire de dépenser $ 35 milliards par an pour importer des produits alimentaires sur le continent.

La technologie et l’innovation pour éliminer la corruption dans le secteur foncier

De son côté, Charles Boamah, vice-président principal de la BAD, lance un appel en faveur d’un renforcement des politiques foncières principalement dans les zones rurales où les populations sont les plus vulnérables, les femmes et les jeunes notamment.

Il souligne que l’usage de technologies comme la blockchain permettrait ainsi de réduire les risques de corruption dans le processus d’attribution des terres.

Selon le vice-président, la corruption se manifeste sous la forme de pot-de-vin ou de transaction foncières illicites, entre-autres. Le vice-président dénonce « les promoteurs immobiliers et les spéculateurs » qui ciblent les pays dont la gouvernance est précaire. Il en est de même pour les élites locales qui sont plus susceptibles de manipuler le système à des fins privées. Ainsi, une meilleure gouvernance en matière d’administration des biens fonciers entrainera une stimulation de la production agricole.

Nécessité d’une répartition équitable des terres à l’heure de nombreux défis

Dans son discours de bienvenue, Josepha Correia Sacko, commissaire de Commission de l’Union africaine chargée de l’Agriculture et de l’économie rurale, souligne que la corruption créée des conflits sur le continent. « Pour remporter notre combat contre la corruption, nous devons veiller à la distribution équitable des terres et à leur accès par tous, surtout par les femmes, les jeunes et d’autres groupes vulnérables », peut-on lire.

En effet, les femmes contribuent de manière significative à la production agricole mais elle ne peuvent -dans certains cas- jouir de leurs droits à la terre. La commissaire réclame ainsi des gouvernements africains une gestion des terres transparente, responsable et efficace afin de contrer le défi de la dégradation de l’environnement.

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