Inauguration en Côte d’Ivoire du Centre de biodiversité du riz pour l’Afrique

 Inauguration en Côte d’Ivoire du Centre de biodiversité du riz pour l’Afrique
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La Côte d’Ivoire s’érige en pôle continental du riz. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ivoirien, Abdallah Toikeusse Mabri, a assisté vendredi à l’inauguration du Centre de biodiversité du riz pour l’Afrique (CBRA) à la station de recherche du Centre du riz pour l’Afrique (AfricaRice), à M’bé dans le département de Bouaké en Côte d’Ivoire, souligne l’Agence ivoirienne et presse.

« Le CBRA est un atout inestimable pour la recherche, l’éducation et la culture dans le monde entier et pour l’Afrique en particulier. Il constitue un pilier dans la réalisation des objectifs mondiaux de sécurité alimentaire et nutritionnelle, et de réduction de la pauvreté », déclare Harold Roy-Macauley, directeur général d’AfricaRice.

Le Centre dispose d’une banque de gènes à la pointe de la technologie riche de 22 000 sélections, la plus grande collection de riz africain au monde et la plus importante collection de riz en Afrique. Ce nouveau centre devient ainsi l’une des 11 banques de gènes internationales de l’Organisation du système de CGIAR. Un résultat rendu possible grâce aux soutiens des bailleurs d’AfricaRice : la Banque africaine de développement (BAD), la Plateforme des banques de gènes du CGIAR et Global Crop Diversity Trust, entre autres.

Cette banque de gènes rassemble les variétés modernes, traditionnelles et les espèces sauvages des différents pays africains. Des sélections et des associations pourront ainsi être réalisées afin de créer des variétés de riz améliorées et adaptées aux écosystèmes africains. En outre, le Centre sera un lieu de sensibilisation sur l’importance de préserver la diversité du riz, œuvrera pour la sécurité alimentaire et permettra aux agriculteurs de jouer un rôle de mémoires des variétés traditionnelles.

Le CBRA est un nouvel outil qui ne doit pas masquer tous les efforts réalisés par AfricaRice pour développer la riziculture en Côte d’Ivoire et en Afrique plus généralement. Des efforts indispensables tant

Le contexte rizicole ouest-africain ne se prête pas à l’optimisme (Lire : Sans variétés adaptées, les rendements du riz dans le Sahel baisseront de 45%). D’où l’importance de la tâche d’AfricaRice qui a dernièrement mis en place une variété d’une meilleure qualité nutritive et gustative (Lire : AfricaRice lance un riz plus nutritif grâce à une technologie d’étuvage) qui, entre autres, lui ont valu de recevoir le Prix Al-Sumait et la coquette somme de $ 1 million en novembre dernier (Lire : AfricaRice décroche le Prix Al-Sumait pour le développement africain).

Quant à la Côte d’Ivoire qui héberge ce nouveau centre continental, sa politique rizicole est plurielle. Le Projet de promotion du riz local (Proril), initié en février 2014, s’achève dans quelques jours, en mars 2020. Il s’agit d’une collaboration entre la Côte d’ivoire et l’Agence de coopération japonaise (Jica). Le projet a nettement rempli des objectifs de production, de formation et de transformation (Lire : Le projet riz Proril en Côte d’Ivoire dépasse ses objectifs).

Ceci dit, rappelons que chaque année, la Côte d’Ivoire consacre FCFA 150 milliards (€ 227,6 millions) à l’importation de riz pour satisfaire sa consommation nationale.

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