La Chronique Matières Premières Agricoles au 27 février 2020

 La Chronique Matières Premières Agricoles au 27 février 2020
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La facture du coronavirus s’alourdit et les marchés accusent durement le coup cette semaine, au fur et à mesure que l’épidémie se propage à travers le monde : près de 10 pays ont annoncé leurs premiers cas ces dernières 24 heures, dont le Nigeria, le pays le plus peuplé d’Afrique. Les marchés financiers auraient perdu $ 5 trillions cette semaine dans leur pire crash depuis 2008. Les places européennes ont perdu 3 à 5% ; Wall Street a chuté de 4,4% sur la seule séance d’hier, sa plus forte baisse depuis août 2011; l’Indice CSI300 de Shanghai et Shenzhen ont dégringolé de 5% sur la semaine. En effet, les déplacements internationaux, les chaines d’approvisionnement, les fermetures d’écoles, les annulations d’évènements importants pèsent lourds sur l’économie mondiale. Les cours du pétrole brut languissent à leurs plus faibles prix en un an, ayant plongé de 12% cette semaine, sa pire chute depuis 2016.

 

CACAOCAFÉCAOUTCHOUCCOTON – HUILE DE PALMERIZSUCRE

CACAO

La tonne de cacao est redescendue en dessous des £ 2 000 la tonne, clôturant hier soir à Londres à £ 1 987, partie de £ 2 040 vendredi dernier. A New York, de $ 2 843 la tonne en fin de semaine dernière, les fèves ont terminé hier soir également en baisse à $ 2 745.

Un marché qui continue à jongler entre deux paramètres aux conséquences contraires sur les cours : d’une part, un temps très sec en Côte d’Ivoire dont l’impact sur la récolte intermédiaire inquiète ; d’autre part, un cacao cher -puisque le différentiel de revenu décent ivoirien et ghanéen de $ 400 s’appliquera aux fèves de la campagne 2020/21- ce qui sera répercuté sur le consommateur et donc pourrait freiner la demande.

En Côte d’Ivoire aussi les conséquences se font sentir. Le Groupement des négociants ivoiriens (GNI) s’est fait l’écho cette semaine des craintes des traders locaux qui ont du mal à concurrencer les géants mondiaux du cacao qui travaillent de plus en plus entre eux, mettant d’énormes sommes pour avoir un cacao le plus “propre” et irréprochable possible. Ainsi, les grands chocolatiers comme Lindt, Heshey, Ferrero, etc. achètent de plus en plus du cacao certifié fair trade aux multinationales comme Barry Callebaut, Cargill ou Olam bien implantés dans les deux pays. Le risque de défaut sur des contrats se fait de plus en plus fort. “Onze de nos membres sont sur le point de faire faillite et de faire défaut car ils ne peuvent pas honorer leurs contrats (à l’export, Ndr))”, souligne le GNI. Pour éviter de faire défaut, ces opérateurs locaux, membres du GNI, doivent encore acheter 150 000 t de fèves d’ici la fin de la campagne, fin septembre. Or, soulignent les opérateurs ivoiriens, les multinationales en ce moment engrangeraient du volume, recherchant de nouveaux contrats d’exportation auprès du CCC. Ils paieraient actuellement la tonne de fève à FCFA 975-980 la kilo. Rappelons que le prix minimum garanti est de FCFA 825. Les multinationales stockeraient actuellement 200 000 t, selon le Gepex.

Toujours en Côte d’Ivoire, les arrivages aux ports d’Abidjan et de sa Pedro ont totalisé 1,511 Mt entre le 1er octobre et le 23 février, selon les exportateurs, en hausse de 0,6% par rapport à la même période en 2018/19.

Dans l’actualité, l’ONG Rainforest Alliance-UTZ (les deux ont fusionné en 2018 mais conservent leurs schémas de certification distincts) ont annoncé renforcer leur programme de certification en investissant $ 7,1 millions additionnels pour améliorer la transparence et renforcer les règles d’audit. Rappelons que l’année dernière, le schéma d’UTZ avaient été mis à rude épreuve lorsqu’il avait été souligné que du cacao certifié provenait de fermes où des enfants travaillaient ou de fermes situées dans des forêts protégées.

CAFÉ

Partie de $ 1 289 vendredi dernière à Londres, la tonne de Robusta a clôturé hier soir en hausse, à $ 1 296. En revanche, l’Arabica à New York a glissé de $ 1,1025 la livre (lb) en fin de semaine dernière à $ 1,0975 sur la même période.

Actuellement, l’offre d’Arabica lavé de qualité se contracte sur le marché mondial ce qui soutient, globalement, les prix (malgré la faiblesse de la clôture hier soir) et surtout les différentiels ; on puise dans les stocks certifiés des bourses.

Sortez le coronavirus de l’équation et il vous reste de très forts différentiels, et un sentiment général que le marché veut voir des prix plus élevés. Donc du café sort [des stocks certifiés, Ndlr.] pour affaiblir ces différentiels“, explique un négociant.

Au Brésil, les coopératives interrogées par le Conseil national du café lui ont indiqué que le volume de café entreposé dans leurs entrepôts sont au plus bas de ces dernières années. Ceci signifie que l’approvisionnement sera étroit jusqu’à la prochaine récolte chez le leader mondial du café, soit autour du mois de mai. Une nouvelle récolte qui devrait être bonne malgré une météorologie capricieuse dans certaines régions de production.

Sur les marchés asiatiques cette semaine, les prix ont augmenté. Au Vietnam, les planteurs se sont vus offrir 32 000 dongs ($ 1,38) pour leur kilo de café Robusta contre 31 500 dongs la semaine dernière. Les traders ont mis à l’export du Grade 2, 5% brisures et grains noirs, avec une prime de $ 130 la tonne au dessus de Londres sur l’échéance mai contre $ 125 la semaine dernière. En Indonésie, la prime a été de $ 350 sur l’échéance mai à Londres pour du Robusta de Sumatra et de $ 250-270 en sus des contrats sur juillet et décembre. Mais les transactions sont très faibles car il n’y a pas de café disponible ; on attend la nouvelle récolte en Indonésie.

A noter, s’agissant du Vietnam, que ses exportations sont estimées totaliser 150 000 t en février, soit un peu plus que les 145 000 t en janvier. Ceci dit, les volumes exportés sont attendus en baisse sur les deux prochains mois, estiment les traders interrogés par Reuters.

CATOUCHOUC

Les investisseurs sont effrayés par l’expansion du coronavirus hors de la Chine entrainant les cours du caoutchouc vers le bas. Alors que les cours avaient grimpés vendredi dernier -enregistrant un deuxième gain hebdomadaire consécutif- avec la chute du yen qui a perdu 2% vis-à-vis du dollar – et les craintes que le virus pourrait perturber la production de caoutchouc, pour clôturer à 185,5 yens le kilos, ils se sont contractés pour atteindre jeudi 180,4 yens ($1,64) le kilo sur le Tokyo Commodity Exchange (Tocom). Même tendance, moins accentuée, sur le marché de Shanghai, les cours passant de 11 720 yuans la tonne à 11 235 ($1603) hier.

Au Liberia, Firestone Natural Rubber, filiale du japonais Bridgestone Corporation et plus grande plantation de caoutchouc dans le pays, est pointé du doigt par l’ONG Mighty Earth dans son rapport « Bridge Too Far? Social and Environmental Concerns in Bridgestone’s Liberian Rubber Plantation and a Plan for Remediation », sur les questions du droit du travail et sur son impact sur l’environnement. Selon l’ONG, les rejets d’effluents, non suffisamment traités, de la compagnie contaminent les eaux des rivières, des ruisseaux et des puits. En outre, cinq dirigeants et travailleurs de la plantation Firestone Liberia à Harbel auraient été injustement licenciés sans recours. Brigestone, dans un email communiqué à Bloomberg, a rejeté les allégations les jugeant “ totalement inexactes et sensationnalistes ”, affirmant que l’organisation avait omis les informations fournies par l’entreprise et par Firestone Liberia lors de réunions à partir d’août 2019. Elle a ajouté que la compagnie se situait aux dernières étapes de l’autorisation, la construction et l’exploitation d’un nouveau système de traitement des eaux usées de $3 millions, qui devrait être pleinement opérationnel d’ici la mi-2020.

Côté entreprises, Cooper Tire&Rubber Company a annoncé un bénéfice net de $96 millions pour l’année 2019 contre $77 millions en 2018. Les ventes nettes ont baissé de 2% à $2,753 milliards contre $2,808 milliards en 2018. Le groupe américain s’est déclaré optimiste pour 2020. Quant à Pirelli, les résultats préliminaires indiquent un chiffre d’affaires de €5,32 milliards, en hausse de 2 ,5% sur un an. Le groupe italien a annoncé qu’il se concentrera sur ses produits haut de gamme et prendra des mesures de réduction des coûts pour stimuler une augmentation progressive des marges bénéficiaires au cours des deux prochaines années. Il devrait investir €900 millions sur trois ans avec l’objectif de réaliser un chiffre d’affaires de€5,8 milliards à l’horizon 2022.

COTON

La encore la panique du coronavirus fait plonger le marché du coton, les cours ayant perdu plus de 6 cents la livre avec une clôture hier soir à 62,5 cents la livre – un plus bas de quatre mois – contre 69 cents vendredi dernier. La propagation du virus hors de  la Chine amplifie les craintes d’un ralentissement économique mondial sachant que l’économie chinoise est déjà touchée avec une industrie au ralenti. Qui dit ralentissement économique dit baisse de la demande en coton. Et pourtant les ventes hebdomadaires américaines de coton sont bonnes et les prix bas suscitent des achats sur le marché physique. “La demande et l’offre sont là pour maintenir un marché (du coton) proche et peut-être supérieur au niveau de 70 cents, mais tant que le coronavirus nous pèse, c’est une très grande incertitude et les spéculateurs n’aiment pas cela” affirme Barry Bean, un acheteur de coton basé à Gideon dans le Missouri. De son côté, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a déclaré qu’il ne s’attendait pas à ce que l’épidémie de coronavirus ait un impact sur l’accord commercial de phase 1 entre les États-Unis et la Chine tout en remarquant que cela pouvait changer dans les prochaines semaines.

En Inde, le ministère de l’Agriculture devrait prendre une décision sur la révision du prix des graines de coton Bt en mars, les agriculteurs semant en juin. La National Seed Association of India (NSAI) et la Federation of Seed Industry of India (FSII) ont toutes deux demandé au gouvernement d’augmenter les prix. “Le prix des graines de coton devrait augmenter d’au moins 5 à 10 % pour atteindre 770- 800 roupies par emballage de 450 grammes. Le coût de la main-d’œuvre représente 60% du coût de production des semences, et il a augmenté récemment. Nous pensons qu’il est nécessaire d’augmenter le prix des semences pour répondre au coût de production plus élevé “, a déclaré le président de la NSAI, M Prabhakar Rao.

L’année dernière, le gouvernement avait fixé le prix des graines de coton Bt à 730 roupies par paquet de 450 grammes, soit 1,35% de moins que l’année précédente. Mahyco Monsanto Biotech a fourni la technologie de pointe à 45 producteurs de graines de coton, dont Rasi Seeds, Nuzivedu Seeds, Kaveri Seeds, Bayer India et Mahyco, entre autres.

HUILE DE PALME

Sans surprise non plus, le marché de l’huile de palme a à nouveau chuté cette semaine perdant plus de 6% avec la baisse de la demande. Partis de 2610 ringgits la tonne vendredi dernier, ils ont clôturé à 2 460 ringgits ($580,87) la tonne hier. Toutefois, un soutien a été apporté aux cours jeudi (+1,69%) après l’annonce du Premier ministre intérimaire de Malaisie, Mahathir Mohamad, d’un plan de relance de 20 milliards de ringgits ($4,7 milliards) avec notamment des allègements fiscaux, des rééchelonnement des prêts pour les entreprises touchées par le coronavirus voir une aide en espèces pour certaines. Un plan qui n’a rien de spécifique pour le palmier à huile mais qui a dopé la Bursa Malaysia Derivatives Exchange et par ricochet le caoutchouc.

Avec une demande anémique, une production meilleure que prévue et une congestion portuaire sur certains marchés de destination, les prix devraient rester sous pression“, a déclaré Paramalingam Supramaniam, directeur de Pelindung Bestari Sdn Bhd. La Malaysian Palm Oil Association anticipe une augmentation de 17,4% de la production du 1er au 20 février. Quand aux exportations malaisiennes d’huile de palme du 1er au 25 février, elles ont chuté de 3 à 5% selon les organismes de certification. En Indonésie, “Le coronavirus a un certain impact sur nos exportations“, a déclaré Kasdi Subagyono, directeur général des plantations du ministère de l’Agriculture. “Mais ce n’est que pour la Chine. Dans l’ensemble, les exportations ont encore augmenté.” La Chine est le principal débouché des expéditions d’huile de palme d’Indonésie, représentant 19% des exportations totales, selon les données de l’Indonesia Palm Oil Association. L’Indonésie a jusqu’à présent exporté 84 000 tonnes d’huile de palme ce mois-ci, contre 371 000 tonnes en février 2019, ont révélé lundi les données du ministère. Le mois dernier, elle a exporté 483 000 tonnes vers la Chine.

Dans ce climat morose, un facteur positif est que l’Inde devrait importer environ 100 000 tonnes d’huile de palme raffinée en mars, selon les acteurs du marché. Les importations ont été négligeables en février, chutant de 70% selon la Solvent Extractors ‘Association of India. Les importations devraient augmenter en mars après que le gouvernement, à la fin de la semaine dernière, a autorisé l’importation d’environ 1,1 million de tonnes (Mt) d’huile de palme raffinée sur un an, après l’avoir mise dans la catégorie restreinte le 8 janvier. “L’intégralité de 1,1 Mt ne peut pas être importée en un mois. Le rythme des importations sera lent car les formalités de licences prendront du temps“, a déclaré Sandeep Bajoria, PDG du groupe Sunvin. La plupart de l’huile de palme raffinée proviendra d’Indonésie, et une petite quantité est attendue du Népal et du Bangladesh, a précisé Sandeep Bajoria.

L’Indonésie a consommé 706 176 kilolitres (kL) de biodiesel non mélangé au cours du mois de janvier, ont révélé mardi les données d’Energy and Mineral Resources. C’est 35% de plus que la consommation mensuelle moyenne de biodiesel en 2019. En 2019, l’Indonésie a utilisé 6,26 millions de kL de biodiesel non mélangé à base d’huile de palme.

Côté entreprise, l’américain PepsiCo a introduit des règles plus strictes auprès de ses fournisseurs pour son approvisionnement en huile de palme. Notre politique s’applique à toutes les opérations, filiales, coentreprises, marques et produits de PepsiCo dans le monde entier. Elle sert également d’attente à nos partenaires commerciaux, au niveau du groupe, qui produisent directement huile de palme, indique PepsiCo. L’entreprise s’est engagée dans un approvisionnement durable avec l’objectif de garantir que l’huile de palme utilisée est exempte de déforestation, de nouveaux développements sur les tourbières et d’exploitation des personnes.

RIZ

Les prix à l’exportation du riz vietnamien ont glissé cette semaine d’un sommet de plus d’un an en raison des craintes d’une éventuelle baisse de la demande des Philippines. Ils se sont aussi abaissés en Inde face à une demande atone. En revanche, la sécheresse a fait progresser les prix en Thaïlande.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% ont glissé à $365- $375 la tonne contre $380 la semaine dernière. “Nous avons entendu des rumeurs selon lesquelles les Philippines pourraient limiter les importations à partir du 28 février, alors qu’une nouvelle récolte commence là-bas”, a déclaré un négociant basé à Ho Chi Minh-Ville. De leur côté, les Philippines n’ont fait aucune annonce officielle. Un autre négociant estime pourtant que certains exportateurs ont du mal à obtenir suffisamment de riz des agriculteurs pour remplir les contrats d’exportation qu’ils avaient signés avant les vacances du Nouvel An lunaire.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont chuté à $369- $373 la tonne contre $371- $376 la semaine dernière, fragilisés par une demande atone, tant des Asiatiques que des Africains, et une dépréciation de la roupie .

En Thaïlande, les prix du riz du Thaï 5% ont grimpé à $430- $452 la tonne contre $430- $445 la semaine dernière. Des prix qui restent élevés alors qu’il y a peu de transactions importantes. Mais la sécheresse en cours dans de nombreuses régions productrices de riz continue de peser sur l’approvisionnement.

SUCRE

Le sucre a faibli ces derniers jours. Partie de 15,59 cents vendredi dernier, la livre (lb) de sucre roux a terminé hier soir à New York à 14,39 cents, après avoir touché un plus bas de 14,23 cents au cours de la séance. Quant au sucre blanc côté à $ 423,4 la tonne en fin de semaine dernière, elle était hier soir à $ 398,70 après être tombée à $ 396,50 en cours de séance, son plus bas depuis fin janvier.

Côté production, la faiblesse de la récolte en Thaïlande provoque une situation étroite sur le marché du sucre actuellement ; on estime que sa production chuterait à moins de 80 millions de tonnes (Mt) contre 131 Mt la campagne dernière, confie le courtier Kim Dahan de Sucden Financial à Reuters. A ceci se greffe une production indonésienne en baisse. Fitch Solutions a, cette semaine, révisé à la baisse ses prévisions 2019/20 pour ce pays à 9,8 Mt contre les 13,5 Mt estimées précédemment. Hier, le ministre de l’Agriculture indonésien a recommandé l’importation de 130 000 t de sucre blanc d’ici le mois de mai car on s’attend à ce que la récolte de canne, normalement en mai, soit retardée à fin juin. En revanche, l’Indian Sugar Mills Association a annoncé que le pays pourrait atteindre 26,5 Mt en 2019/20 contre les 16 Mt avancés précédemment ; sa production était de 32,3 Mt en 2018/19.

De leur côté, quatre usines russes de sucre n’opèreront pas en 2020/21 en raison d’une surabondance locale et des prix trop faibles a annoncé mardi l’union des producteurs de sucre. Rappelons que le pays a doublé sa production au cours de la dernière décennie afin de réduire sa dépendance à l’égard des importations. Ceci a eu pour conséquence une chute du prix de l’édulcorant sur le marché national, mettant dangereusement en péril l’équilibre financier de la filière. Ainsi, depuis 2016, la production nationale de sucre excède la demande. La Russie a donc commencé à exporter, notamment à ses voisins de l’ancien bloc soviétique. Dernièrement, le ministère de l’Agriculture a demandé aux agriculteurs de ne pas ensemencer de superficies additionnelles avant que l’excédent ne soit résorbé. Les quatre raffineries qui resteront fermées ont broyé 1,3 Mt de betteraves en 2019/20, produisant 200 000 t de sucre. La production nationale totale était de 7,7 Mt en 2019.

Cerise sur le gâteau, la perte de valeur du réal brésilien face aux autres devises notamment le dollar américain.

Autre facteur, le pétrole a perdu 5% hier, son cinquième jour consécutif de baisse et tombant à son plus bas depuis janvier. En cause ? Le coronavirus qui fait craindre pour la demande. Or, des prix du pétrole plus bas entrainent aussi une baisse de ceux de l’éthanol, incitant les raffineries de canne à sucre au Brésil de préférer fabriquer du sucre que le biocarburant.

Tout ceci avec en toile de fond un déficit croissant de la filière mondiale du sucre au fil des publications d’estimations cette campagne, et sans doute la suivante.

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