L’Afrique de l’Ouest, premier marché des exportations agroalimentaires du Maroc
L’Europe est de loin le premier client des produits agroalimentaires du Maroc – 82% des exportations – mais sa part diminue tandis que les relais de croissance sont en Asie et en Afrique. Une dynamique de croissance est déjà enclenchée, avec une accélération à partir de 2008.
Sur la période 2000-2015, les exportations agroalimentaires marocaines en Afrique ont progressé de 13% en moyenne par an. Ce sont essentiellement des produits transformés (84%) – farines, gruaux, semoule et agglomérés de céréales, extraits et essences de café ou de thé et fromage – mais les produits frais gagnent récemment du terrain. Ces derniers croissent au rythme moyen de 21% par an contre 12% pour les produits transformés, selon une étude réalisée par la direction des études et des prévisions financières (DEPF) du ministère marocain de l’Economie et des finances.
Source : ministère de l'Economie et des finances
Globalement la part de l’Afrique dans les exportations marocaines de produits agroalimentaires est passée de 7 à 12% entre 2000 et 2015. L’Afrique de l’Ouest (y compris la Mauritanie) est le premier marché d’exportation avec une part de 54% sur la période 2007-2015 et un taux de croissance moyen de 16% par an. Plus précisément pour les produits transformés, 81% des exportations marocaines agroalimentaires se dirigent vers l’Afrique de l’Ouest, en particulier au Sénégal (35%), en Guinée (34%), au Mali (4%) et en Côte d’Ivoire (4%). Pour les produits frais, l’Afrique de l’Ouest arrive aussi largement en tête avec une part de marché de 77% sur la période 2007-2015. Les principaux pays destinataires sont la Mauritanie (50%), le Sénégal (28%), le Nigeria (8%) et le Mali (7%).
Toutefois, dans une analyse plus fine pour les principaux produits marocains (farine de froment et de méteil, fromage, agrumes, tomates fraîches, jus de fruits et de légumes, huile d’olives, conserves d’olives et conserves de fruits et de confiture), la DEPF observe que le Maroc est soit absent, soit peu présent sur les principaux pays africains importateurs avec des parts de marché inférieures ou égales à 3% à l’exception du fromage (12% mais en forte baisse).
