Grâce au SNDR II, le Burkina Faso vise l’autosuffisance en riz en 2027

 Grâce au SNDR II, le Burkina Faso vise l’autosuffisance en riz en 2027
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La deuxième génération de la Stratégie nationale de développement de la riziculture du Burkina Faso (SNDR II) était en discussion hier à Ouagadougou, lors d’un atelier au cours duquel les participants ont pu faire le bilan du SNDR I et prendre connaissance ainsi que discuter des contours, des recommandations à adopter pour la version finale du SDNR II pour la période 2021/2030, dont l’objectif final est l’autosuffisance en riz, souligne LeFaso.net.

Quel est le bilan de la production rizicole 2005/2018 au Burkina ? On constate une hausse de la production passant de 93 516 tonnes en 2005 à 350 392 tonnes en 2018. Une augmentation qui relève d’un agrandissement des superficies aménagées et des périmètres irrigués.

L’objectif de la filière riz du SNDR II est de consolider les acquis du SNDR I, atteindre l’autosuffisance, dégager des stocks de sécurité et des surplus à destination de l’exportation ainsi qu’augmenter les revenus des acteurs grâce à une production compétitive et durable.

Quelques précisions sur le SNDR II

Le calendrier adopté serait scindé en deux temps : un premier allant de 2021 à 2025, lors duquel on observerait une implication importante du secteur privé dans les différents maillons de la chaine de valeur et l’accélération de la production du riz paddy visant le million de tonne en 2021 et 1,6 million de tonnes en 2025. Lors d’un deuxième temps allant de 2026 à 2030, il est prévu d’atteindre l’autosuffisance en riz en 2027 grâce à une production de riz paddy de 2 millions de tonnes et générer un excédent de production en 2030 grâce à une production de 3 millions de tonnes, souligne la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD), Rice for Africa.

La réalisation de ce calendrier dépend d’une action efficace. Il s’agit de développer 400 000 hectares de systèmes d’irrigation, mettre à la disposition des producteurs 32 000 tonnes de semences améliorées, 64 000 tonnes d’urée et 95 000 tonnes d’engrais NPK. Le coût total de ce projet est de FCFA 812,21 milliards (€ 1,24 milliard) financé par le gouvernement, les donateurs, les ONG, les communautés locales et le secteur privé.

En conséquences, la contribution du secteur du riz au PIB passera de 0,3 % à 12 % (8 milliards à 500 milliards de FCFA), une amélioration du taux de couverture de la demande nationale en riz (30 % en 2018 à 135 % en 2030), une amélioration de la balance commerciale et des recettes en devises estimées à FCFA 400 milliards, une participation accrue du secteur privée et la création de près de 2 000 entreprises et 420 000 nouveaux emplois dans le secteurs bénéficiant principalement aux jeunes et aux femmes.

Toutefois le Burkina va devoir faire face à des défis majeurs. Il s’agit de s’adapter aux changements climatiques, de l’accès aux facteurs de production, d’adopter des paquets technologiques, d’accroitre les rendements et la vulgarisation dans la production. Face à ces défis, des réponses ont d’ores et déjà été apportées, parmi lesquelles la création de 4 nouvelles variétés de riz nommées KBR2, KBR4, KBR6 et KBR8 et créées par l’Institut national de l’environnement et de recherches agricoles du Burkina Faso (INERA) (Lire : L’Inera au Burkina Faso créé de nouvelles variétés de riz à haut rendement). Ces nouvelles variétés permettent de promouvoir le riz local et de concurrencer le riz importé. Le gouvernement ambitionne de produire 1 million de tonnes de riz par an dans le pays, un objectif qui nécessite l’aménagement de 50 000 ha au Burkina Faso.

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