Le Niger adopte des stratégies pour l’aquaculture, les engrais et la biosécurité

 Le Niger adopte des stratégies pour l’aquaculture, les engrais et la biosécurité
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L’agriculture, l’aquaculture et les intrants étaient tout en haut de l’agenda du Conseil des ministres au Niger vendredi.

L’aquaculture, carte maîtresse

Tout d’abord, la Stratégie nationale de développement durable de l’aquaculture a été adoptée avec son Plan d’actions (SNDDA 2020-2035). En effet, le gouvernement part du constat que plus de 80 % de la population vit du secteur primaire notamment de l’agriculture et de l’élevage. Or, “ces activités sont fortement affectées par les sécheresses récurrentes, les changements climatiques, la désertification, la pression démographique et le niveau élevé de pauvreté des populations.” Pour contrecarrer “l’insécurité alimentaire et conduisent à la migration de milliers de jeunes vers d’autres destinations“, le gouvernement veut donc jouer cette carte de l’aquaculture.

Deux objectifs, est-il précisé dans le communiqué : “la souveraineté alimentaire et nutritionnelle et à la création d’emplois décents pour les jeunes nigériens à l’horizon 2035″. Pour ce faire, quatre axes stratégiques prioritaires seront poursuivis : “assurer les conditions juridiques, réglementaires, institutionnelles et fiscales attractives pour des investissements nationaux et étrangers dans l’aquaculture commerciale et les chaines de valeur relatives au Niger ; renforcer les facteurs physiques et organisationnels des productions aquacoles ; promouvoir les chaines de valeur du poisson d’aquaculture ; développer le capital humain dans l’aquaculture et ses chaines de valeur”.

Une Direction pour contrôler la qualité des engrais

D’autre part, le Niger entend se conformer au règlement de la Cedeao relatif au contrôle de la qualité des engrais et à l’harmonisation des règles régissant ce contrôle dans les différents Etats membres. D’où la création vendredi, lors de ce même Conseil des ministres, de la Direction de l’inspection et du contrôle de la qualité des engrais qui aura pour mission de faciliter la mise en œuvre de la réforme de ce secteur.

Une stratégie pour la biosécurité

Enfin, le Conseil des ministres a aussi adopté la Stratégie nationale en matière de biosécurité au Niger. Celle-ci intègre les préoccupations alimentaires majeures des populations et englobe à la fois, la sécurité environnementale et la sécurité sanitaire des aliments. Ceci fait suite à la ratification par le Niger le 30 septembre 2004 du protocole de Cartagena sur la Prévention des risques biotechnologiques. S’en est suivi la mise en place en 2005 par le Niger d’un Cadre national de biosécurité, suivi de l’adoption en 2019 de la loi fixant les principes fondamentaux de prévention des risques biotechnologiques.

“Cependant, malgré cet dispositif juridique, l’état des lieux en matière de biotechnologie et de biosécurité au Niger révèle plusieurs insuffisances“, souligne le communiqué du Conseil des ministres vendredi. D’où la mise en place de “cette stratégie globale qui constitue un cadre unique de gestion de la biosécurité favorisant des interventions coordonnées et évitant le double emploi.

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