La Chronique matières premières agricoles au 29 juillet 2022

 La Chronique matières premières agricoles au 29 juillet 2022
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Si les Bourses européennes ont clôturé hier en ordre dispersé, Wall Street a fini en hausse après l’annonce d’une contraction du PIB de 0,9% sur le deuxième trimestre ; il avait régressé de 1,6% de janvier à mars. Certes, des économistes se demandent si la première économie du monde n’est pas déjà en récession ou sur le point de l’être. Mais pour certains observateurs, cette nouvelle baisse du PIB est plutôt une bonne nouvelle car elle pourrait amener la Fed à se montrer moins restrictive dans le resserrement de sa politique monétaire.

En Allemagne, l’inflation a enregistré une accélération inattendue en juillet pour atteindre 8,5% sur un an, alors que les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un léger ralentissement à 8,1% en rythme annuel après la progression de 8,2% en juin

L’euro a terminé à $ 1,0128 dollar.

Quant au pétrole, il a augmenté de plus de $ 2 hier, prolongeant les gains de mercredi et soutenu par un meilleur appétit pour le risque parmi les investisseurs, la baisse des stocks de brut et un rebond de la demande d’essence aux États-Unis. Le baril de Brent a terminé à $ 107,65 et le brut léger américain à $ 98,17.

CACAO  CAFE  CAOUTCHOUC  COTON  HUILE DE PALME  RIZ  SUCRE 

CACAO

Le cacao a franchi des seuils tant à New York qu’à Londres durant la période sous revue. Ainsi, partie vendredi dernier de $ 2 297, la tonne de fèves sur l’échéance septembre s’est hissée au-dessus des $ 2 300 pour clôturer hier soir à $ 2 317. A Londres, les cours sont passés de £ 1 699 à £ 1 704.

La Côte d’Ivoire et le Ghana déclarent aujourd’hui relever dès le mois prochain la prime payées par les industriels pour du cacao de belle qualité. La Côte d’Ivoire l’a fixée à zéro pour août contre une décote de £ 125 en juillet. Quant au Ghana, dont le différentiel est traditionnellement plus cher que celui de la Côte d’Ivoire, il sera à +£ 20 la tonne contre -£ 50 en juillet. Rappelons qu’il s’agit de la « prime d’origine », une prime (ou une décote) qui s’ajoute au cours du marché à terme lors de la transaction.

La Côte d’Ivoire qui, au même moment, annonce que la prochaine récolte principale, sur 2022/23, soit d’octobre à avril, ne serait que de 1,5 million de tonnes (Mt) contre 1,6 Mt cette campagne qui s’achève. Un pronostic partagé par des exportateurs contactés par Reuters, l’estimant eux aussi à 1,5 Mt (lire nos informations : La Côte d’Ivoire a déjà vendu 1,52 Mt de cacao de la prochaine récolte principale). Pour l’heure, le Conseil du café cacao (CCC) a annoncé mercredi avoir fini de vendre ses 1,52 Mt de contrats d’export sur cette prochaine campagne principale.Toujours en Côte d’Ivoire, des pluies précoces ont été les bienvenues après la période de fortes chaleurs, certains producteurs allant jusqu’à craindre un temps plus froid pour la bonne évolution de la campagne principale.

Quant aux arrivages aux ports d’Abidjan et de San Pedro, ils ont franchi les 2 Mt à 2,03 Mt entre le 1er octobre et le 24 juillet, soit une baisse de 4,1% par rapport à la même période la campagne dernière.

Au Ghana, hier, le Parlement a approuvé un prêt syndiqué de $ 1,3 milliard pour financer l’achat de fèves de cacao auprès des producteurs pour la prochaine campagne 2022/23 qui va démarrer début octobre. Une décision qui ne surprend pas car elle intervient au début de chaque nouvelle campagne mais cette année, elle intervient dans un contexte de crise économique, de déficit de la balance des paiements qui frise le milliard de dollars, d’une inflation galopante qui a atteint 29,8% en juin, d’un ratio dette/PIB de près de 85% et d’un cedi qui a perdu près du quart de sa valeur cette année. Le gouvernement a dû avoir recours au FMI. Le Cocobod a annulé les $ 250 millions qui restaient des $ 600 millions prêtés en 2019 par la Banque africaine de développement (BAD) pour soutenir le secteur. L’annulation a fait suite aux incertitudes dans les prévisions de récolte et les cours mondiaux du cacao qui sont peu favorables aux pays producteurs, selon un rapport du Comité des Finances du Parlement.

Côté industrie, les ventes totales de Nestlé au premier semestre ont augmenté de 9,2% à 45,6 milliards de francs suisses avec un bénéfice récurrent par action en hausse de 8,1%. Le géant suisse de l’agroalimentaire prévoit une croissance organique des ventes entre 7% et 8% sur 2022. Par catégorie de produits, les ventes de chocolat ont enregistré une croissance à deux chiffres, reflétant les fortes ventes de KitKat et des produits saisonniers. « Les ventes de boissons chocolatées et maltées ainsi que les chocolats ont posté une croissance à deux chiffres, grâce à la forte demande de Milo et KitKat».

Pour sa part, Mondelez International a revu à la hausse ses prévisions de revenus pour l’année 2022, à +8%, après avoir enregistré de meilleurs résultats qu’attendus sur le premier trimestre : les volumes ont augmenté de 5%, ce que le Crédit suisse estime « impressionnant ». En effet, la hausse des prix de ses produits finis n’a pas réduit la demande. Ses revenus nets ont bondi de 10% pour atteindre $ 7,27 milliards sur le deuxième trimestre alors que certains, comme IBES, la société de courtage new-yorkaise Lynch, Jones & Ryan et Technimetrics, les estime plutôt de l’ordre de $ 6,78 milliards.

CAFÉ

Les cafés ont grimpé cette semaine, la livre (lb) d’Arabica passant de $ 2,067 sur l’échéance septembre à $ 2,184 tandis que le Robusta évoluait de $ 1 962 à $ 2 015 la tonne.

Au Brésil, la crainte de gelées a cédé la place à la crainte de sécheresse qui pourrait impacter la récolte 2023/24. Au 26 juillet, la récolte était achevée à 75%, soit en-deçà des 77% enregistrés l’année dernière et des 80% en moyenne ces cinq dernières années.

Au Vietnam, il n’y a quasiment plus d’activité, les producteurs n’ayant pratiquement plus de café et les traders ayant déjà acheté suffisamment. Les planteurs dans les Central Highlands ont encore effectué quelques ventes à 44 200-44700 dongs ($ 1,89-1,90) le kilo contre 44 000-44500 dongs la semaine dernière. A l’export, les traders ont proposé quelques rares lots de Grade 2, 5% grains noirs et brisures, avec une décote de $ 100 à $ 130 la tonnes sur l’échéance novembre. Sur les sept premiers mois de la campagne, les exportations ont bondi de 18,4% à 1,1 Mt, soit 19 millions de sacs de 60 kg (Ms), selon le Bureau général de statistiques. Les recettes ont accusé une hausse de 44,8% à $ 2,6 milliards.

En Indonésie dans la province de Lampung, le Robusta de Sumatra a été proposé avec une décote allant de $ 50-60 à $ 140 sur l’échéance août et septembre respectivement. En juin, les exportations de Robusta de Sumatra ont bondi de 45,98% par rapport à juin 2021, à 16 511,68 t.

Côté industrie, une étude de Bank of America indique que les ventes dans les coffee shops aux Etats-Unis n’ont pas retrouvé leurs niveaux d’avant la Covid car de nombreux clients sont encore en télé-travail et consomment donc du café à domicile.

Côté industrie, les ventes totales de Nestlé au premier semestre ont augmenté de 9,2% à 45,6 milliards de francs suisses avec un bénéfice récurrent par action en hausse de 8,1%. Le géant suisse de l’agroalimentaire prévoit une croissance organique des ventes entre 7% et 8% sur 2022. Par catégorie de produits, le café arrive au second rang après les produits pour animaux de compagnie (en alimentation et en produits vétérinaires). « Le café a enregistré une croissance élevée à un chiffre, avec la contribution de l’ensemble des marques et des zones géographiques, soutenue par une forte reprise des canaux hors domicile. » La demande a été particulièrement soutenue pour les produits Nescafé et Starbucks.

Nestlé qui a déclaré mardi avoir démarré ses opérations de transformation de café Robusta dans son usine à Veracruz au Mexique, son plus important site de café soluble au monde. Le groupe y a investi $ 340 millions pour transformer 670 000 sacs par an. Et certains de s’interroger sur la raison pour Nestlé d’ouvrir cette usine aussi loin du premier fournisseur mondial de Robusta, le Vietnam, si ce n’est que Nestlé a pour ambition de diversifier ses sources d’approvisionnement et peut-être de privilégier les conilons du Brésil. A noter que Nestlé avait déjà une unité de transformation au Mexique qui a une capacité de 1,15 Ms de café vert. Le Mexique, quant à lui, ne produit que 3,84 Ms, essentiellement de l’Arabica. En réalité, note Reuters, le Mexique a fortement augmenté ses importations de café du Brésil ces dernières années, passant de 62 000 sacs en 2017 à 920 000 sacs en 2021dont 85% du Robusta.

CAOUTCHOUC

Le marché du caoutchouc s’est légèrement redressé cette semaine, les cours du l’Osaka Exchange (OSE) clôturant hier à 240 yens ($1,77) le kilo contre 236,5 yens vendredi dernier. De même sur  le marché de Shanghai, partis de 11 665 yuans la tonnes les cours ont atteint hier 12 145 yuans ($1 801). Les inquiétudes sur le ralentissement de la demande chinoise semblent s’être atténuées mais demeurent sur l’économie mondiale. “Les investisseurs ont dénoué leurs positions courtes alors que les inquiétudes concernant les blocages en Chine se sont apaisées”, a déclaré Jiong Gu, analyste chez Yutaka Trusty Securities Co Ltd, ajoutant que l’OSE suivait la reprise de Shanghai. “Ils pensent que le gouvernement chinois ne réimposerait pas des politiques de confinement strictes même si les cas de pandémie sont en augmentation“, a-t-il ajouté.

Un certain optimisme est affiché par l’Association des pays producteurs de caoutchouc naturel (ANRPC) qui table sur  une amélioration des perspectives du marché du caoutchouc au cours de l’année 2022 tant du côté de la production que de la consommation.

En juin 2022, la production mondiale s’est établie à 1,113 million de tonnes (Mt), en hausse de 3,8 % par rapport à la même période en 2021 ; tandis que la consommation mondiale a grimpé de 5,8% pour atteindre à 1,206 Mt sur la même période de référence. L’ANRPC souligne toutefois que si les fondamentaux du caoutchouc sont favorables, la résurgence des cas de Covid-19 en Chine, les perspectives de reprise après la hausse des coûts des matières premières et de l’énergie, les inquiétudes concernant la pression inflationniste et les hausses es taux d’intérêt dues au resserrement de la politique monétaire imposées par les banques centrale et les incertitudes liées aux conflits géopolitiques entre la Russie et l’Ukraine pèsent sur le marché.

La Côte d’Ivoire ébranle la suprématie des géants asiatiques du caoutchouc en gagnant des parts de marché en Inde mais aussi en Chine grâce à une plus grande compétitivité. Le premier producteur africain de caoutchouc s’est emparé de 28% de la quantité totale de caoutchouc naturel importée par l’Inde en mai 2022, 37% si l’on tient compte que du caoutchouc spécifié techniquement (TSR). D’une année sur l’autre, les exportations ivoiriennes de caoutchouc en Inde ont grimpé en mai de 430,4% ! En Chine, la Côte d’Ivoire affiche une hausse de 53% des exportations vers la Chine sur le 1er semestre 2021. Des parts de marché gagnées grâce à une compétitivité du caoutchouc ivoirien (Lire : Caoutchouc : plus compétitive la Côte d’Ivoire gagne des parts de marché en Asie).

COTON

Retour des fondamentaux sur le marché du coton avec un net rebond cette semaine, les cours passant de 90,89 cents la livre sur l’ICE vendredi à 96,21 cents la livre hier.

Les derniers rapports du département américain de l’Agriculture (USDA) montre une détérioration des conditions de récolte du coton aux Etats-Unis, en particulier au Texas, la plus grande zone de production. Ainsi au 24 juillet, 34 % de la superficie de coton était jugée dans un état bon à excellent, contre 38 % une semaine plus tôt. “Toute la région de l’ouest du Texas a été soumise à une sécheresse extrême et il n’y a aucun signe d’amélioration des conditions à temps pour la récolte de cette saison”, a déclaré Matthew Looney du Comité consultatif international du coton, prévoyant une réduction de la récolte de 500 à 800 000 tonnes pour 2022/23.

En outre, « le lessivage des matières premières semble être derrière nous, car les positions spéculatives ont été considérablement réduites et les perspectives de taux négatifs prolongés devraient entraîner un retour des achats d’actions et de matières premières » souligne Plexus Cotton. Ajoutant « Les ventes sur appel non fixées de 8,75 millions de balles de nouvelle récolte, dont 5,93 millions en décembre, fournissent un solide soutien sous-jacent, tandis que l’intensification des ventes aux producteurs devrait fournir une résistance par rapport aux niveaux actuels».

Le complexe des matières premières, les céréales et le pétrole, a également soutenu aussi le marché.

Toutefois, les dernières ventes américaines de coton sont en retrait, signe d’un possible ralentissement de la demande.

Dans ses dernières prévisions, le spécialiste Cotlook a révisé fortement à la baisse (-624 000 tonnes) la production mondiale de coton en 2022/23 avec de moindres productions principalement aux Etats-Unis et au Brésil. La consommation mondiale a été aussi révisée à la baisse mais d’une moindre ampleur (-150 000 tonnes) en raison du Vietnam. Ainsi, l’excédent de la production sur la consommation a été ramené à 640 000 tonnes contre 1,114 million de tonnes prévu au mois de juin sur la campagne 2022/23.

HUILE DE PALME

Rebond du marché de l’huile de palme cette semaine avec une clôture hier sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange à 3 961 ringgits ($889,91) la tonne contre 3 700 ringgits vendredi dernier. Un rebond principalement impulsé par la force des autres huiles végétales, en particulier le soja où conditions météorologiques chaudes et sèches attendues dans certaines parties du Midwest américain menacent de réduire les rendements.

Mais faut-il rappeler que les cours de l’huile de palme ont perdu jusqu’à présent 19% de leur valeur au mois de juillet après une chute de 22% au mois de juin. Et les perspectives à court terme ne sont guère favorables.

Pour le cabinet de conseil en matières premières LMC International, les prix de l’huile de palme continueront à s’affaiblir à court terme en raison de la baisse de la demande et des « ventes de détresse » de l’Indonésie. Malgré la levée de l’interdiction, les exportations indonésiennes ne sont pas revenues à des niveaux normaux et les stocks se sont accumulés avec une chute des prix. Les prix intérieurs de l’huile de palme brute en Indonésie ont également souffert en raison de l’immense offre excédentaire et des difficultés à redémarrer les exportations, a déclaré Julian McGill, responsable de la région de l’Asie du Sud-Est chez LMC International lors d’une conférence de l’industrie. “Vous allez voir une faiblesse des prix alors que l’Indonésie devient un vendeur vraiment en difficulté”, a ajouté McGill. En outre, a-t-il précisé « Des signes clairs de réduction de la demande et de pic de production à venir en Indonésie pèseront davantage sur le marché. Donc, vous devez travailler avec le fait qu’il y a de plus en plus d’huile de palme qui arrive, comment vous en débarrasser. C’est un désastre“.

La Chine s’est engagée à accroître ses importations d’huile de palme en provenance de l’Indonésie à l’occasion de la visite du président indonésien, Joko Widodo, à Pékin. Selon une déclaration du président indonésien, la Chine a exprimé son engagement à augmenter ses importations d’un million de tonnes d’huile de palme brute en provenance d’Indonésie. “Merci beaucoup pour l’engagement de la Chine à ajouter son volume d’importation d’huile de palme brute d’Indonésie. Cela nous aidera à améliorer le bien-être d’environ 16 millions de producteurs locaux d’huile de palme ici en Indonésie“, a déclaré Luhut Binsar Pandjaitan ministre indonésien chargé de la coordination des Affaires maritimes et de l’investissement.

L’Indonésie  a lancé mercredi des essais routiers de deux types de biodiesel contenant 40% d’huile de palme, dans l’espoir de conclure d’ici la fin de l’année s’ils sont viables pour un usage public, a annoncé le ministère de l’Energie. Le gouvernement exige actuellement que tout le diesel vendu dans le pays contienne 30 % d’huile de palme – le mélange obligatoire le plus élevé au monde.

Le gouvernement s’attend à ce qu’au moins 10,15 millions de kilolitres de biodiesel soient consommés en 2022 et le B40 devrait augmenter la consommation totale de biodiesel jusqu’à 3,5 millions de kilolitres par an. La capacité de production actuelle de l’Indonésie est de 18 millions de kilolitres de biodiesel et de 120 000 tonnes métriques de diesel vert.

RIZ

Les prix à l’exportation du riz en Asie sont plutôt sur la défensive cette semaine avec la hausse des approvisionnements en Thaïlande et au Vietnam.  

En Inde, les prix du riz étuvé 5% sont restés inchangés à $362-$368 la tonne, la faiblesse de la demande compensant les inquiétudes quant à l’offre avec des semis toujours à la traine dans les principaux États de l’Est du pays. Même s’ils reprennent dans les semaines à venir, les rendements seront probablement inférieurs à la normale souligne un exportateur.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% sont tombés à $400 la tonne contre $420 la semaine dernière. “La baisse est due à une baisse des prix FOB. La demande devrait venir, avec des exportations dépassant les 6 millions de tonnes au milieu d’un baht plus faible“, a déclaré un négociant basé à Bangkok, ajoutant que de bonnes pluies ont augmenté l’offre.

Au Vietnam, les prix du Viet 5 % ont chuté à $395-$413 contre $415-$420  la semaine dernière. Alors que l’offre intérieure est forte avec la récolte été-automne, la demande est faible entrainant les prix vers le bas. “Les prix ne se redresseront probablement pas à court terme puisque les prix thaïlandais et indiens restent bas”, estime un négociant.

Les exportations de riz du Vietnam ont grimpé de 20% de janvier-juillet par rapport à la même période en 2021 pour atteindre 4,16 millions de tonnes, selon les données gouvernementales. En valeur, elles ont progressé de 8,5 % pour atteindre $2,6 milliards. Sur le mois de juillet, les exportations de riz vietnamien se sont élevées à 670 000 tonnes pour une valeur de $331 millions.

La Gambie a bénéficié d’un don de $7 millions du Fonds africain de développement, et de la Facilité d’appui à la transition, le guichet concessionnel de la BAD, pour développer la filière riz (Lire : $ 7 millions pour la filière riz de la Gambie).

SUCRE

Le cours du sucre roux a baissé durant la période sous revue contrairement au blanc. Sur l’échéance octobre, le roux est passé de 17,89 cents la livre (lb) à 17,72 cents à New York, tandis que le blanc évoluait de $ 523,40 la tonne à $ 531,60.

Selon certains négociants interrogés par Reuters, trois facteurs laissent penser que les cours du sucre roux devraient remonter. D’une part, les prix de l’éthanol remontent comme le real, la monnaie brésilienne, d’autre part, le pays connait actuellement une période de sécheresse qui se prolonge. Ils estiment que le roux devrait terminer l’année au-dessus des 18,50 cents mais ce qui continuerait à représenter une baisse de 2% de son prix sur l’année. L’important excédent qui se dessine sur 2022/23 pèse, sans aucun doute, sur le marché.

Quant à l’Inde, premier exportateur mondial de sucre derrière le Brésil, après avoir limité en mai à 10 Mt les volumes de sucre (dont 4,5 Mt du sucre roux) pouvant être exportés, le gouvernement s’apprêterait à autoriser les raffineries à exporter environ un million de tonnes supplémentaire, essentiellement du sucre non raffiné, rapporte Reuters. En effet, les entrepôts regorgent de sucre, notamment à cause des problèmes logistiques, notamment la pénurie de wagons de train.

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