L’AGOA, qui expire en 2025, pourra très bien s’accommoder de la ZLEC

 L’AGOA, qui expire en 2025, pourra très bien s’accommoder de la ZLEC
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L’accord commercial qui lie les Etats-Unis et de nombreux pays africains, l’African Growth and Opportunity Act (Agoa), expire en 2025. Or, sans présager des résultats de la prochaine élection présidentielle américaine qui se tiendra le 3 novembre 2020, la durée de mandat aux Etats-Unis étant de quatre ans, la politique aujourd’hui de Washington en matière de commerce international est, sans conteste, le bilatéralisme.

A ce jour, les Etats-Unis n’ont qu’un seul accord de libre échange sur le continent africain, avec le Maroc, a-t-il été rappelé lors du 18ème Forum sur l’Agoa qui s’est tenu à Abidjan du 4 au 6 août. Et “toutes les options sont sur la table” quant aux accords commerciaux à conclure après 2025, a expliqué Tibor Nagy, secrétaire d’Etat adjoint aux Affaires africaines.

L’année dernière, le commerce entre les Etats-Unis et l’Afrique s’est élevé à $ 41,2 milliards faisant de Washington le troisième partenaire commercial du continent, loin derrière la Chine qui pèse trois fois plus et derrière l’Inde ($ 55,1 milliards), a rappelé l’agence Bloomberg. Dans le cadre de l’Agoa, ce sont 7 000 produits venant d’Afrique qui entrent sans droits de douane sur le marché américain.

En toile de fond de ce Forum sur l’Agoa à Abidjan figurait l’ombre de la Zone de libre échange continental africain (Zlec). S’il est prévu que les barrières tarifaires sur quelque 90% des produits échangés entre les pays du continent devraient être levées dès juillet 2020, sa mise en place totale n’est guère prévue avant 2030. Au mieux, ne manquent pas de souligner certains.

Mais cela ne perturbe guère les Américains. “S’il y a du commerce dans le cadre de l’accord de libre échange continental et qu’il respecte les règles d’origine, alors on peut espérer que les pays africains en bénéficieront, en sourçant leur matériel à l’intérieur du continent au lieu de les importer d’ailleurs“, a précisé Tibor Nagy.

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