Avec la fin aujourd’hui des quotas sucriers de l’UE, la France verrait ses exportations tripler

 Avec la fin aujourd’hui des quotas sucriers de l’UE, la France verrait ses exportations tripler
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Alors que nous vivons aujourd’hui le dernier jour ouvré du régime européen des quotas sucriers, les prix du sucre sur le marché mondial restent orientés à la baisse sous l’effet de productions attendues en hausse chez les principaux pays producteurs (Brésil, Inde, Thaïlande, Chine…), a indiqué hier FranceAgriMer. La production européenne devrait grimper à plus de 20 Mt, selon la Commission européenne.

 

Si l’Organisation internationale du sucre (OIS) prévoit une consommation mondiale en hausse de près de 2 % en 2017/18 (174,7 millions de tonnes -Mt- contre 171,6 Mt en 2016/17), cette augmentation sera absorbée par la hausse de la production de sucre. Les fonds non commerciaux maintiennent une position négative depuis mai en pariant sur la baisse des prix, précise le communiqué de FranceAgriMer.

 

La fin des quotas sucriers devrait se traduire par une plus grande corrélation des prix européens avec les prix internationaux. Par ailleurs, les exportations européennes seront désormais totalement libres avec la levée de la limite des 1,35 Mt.

 

Ceci va inciter les sucreries européennes à partir à la conquête de nouveaux horizons, dans un contexte de marché mature en Europe. Les exportations européennes de sucre pourraient ainsi avoisiner 3 Mt en 2017/18, dont plus de 1 Mt au départ de France (au lieu de 315 000 tonnes en 2016/17).

 

A noter qu’en février dernier, le directeur général du groupe Somdiaa, Benoît Coquelet, estimait que la fin des quotas sucriers ne changerait pas la donne pour l’Afrique (lire l’interview). “Ce qui est certain c’est que les opérateurs européens vont chercher des débouchés africains. Ils vont alors se retrouver en compétition avec du sucre brésilien, thaïlandais, indien, etc. Ils vont aussi faire face à des sociétés de négoce traditionnelles, très bien structurées, avec des réseaux très anciens. Le challenge n’est pas facile pour eux”, expliquait-t-il à CommodAfrica. Mais, a-t-il poursuivi, “En tant que producteur africain, cela ne changera pas grand chose. Nous avons toujours pour objectif de monter en production pour continuer à satisfaire les marchés et à abaisser nos prix de revient pour être le plus compétitif possible. Le sucre européen arrivera sur les marchés africains au même titre que tous les autres sucres. Les traders chez Tereos parleront mieux français que les traders anglophones, mais leur objectif sera indentique.”

 

Afin d’assurer la transparence du marché européen après la fin des quotas sucriers, l’Union européenne a mis en place, le 11 juillet, un observatoire européen du marché du sucre chargé de fournir des informations sur la situation du marché du sucre de l’Union européenne (statistiques et séries historiques européennes de surfaces et de prix, bilans et situation de marchés, perspectives à court et moyen terme), indique FranceAgriMer.

: https://ec.europa.eu/agriculture/market-observatory/sugar_fr .

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