Au Nigeria, la loi sur la protection des variétés végétales, un grand pas pour les semenciers et l’agriculture
La loi sur la protection des variétés végétales promulguée en mai 2021 au Nigeria en créant un régime protégeant les variétés végétales devrait permettre de stimuler les investissements tant nationaux que multinationaux dans l’industrie semencière et concourir in fine au développement de l’agriculture, un secteur qui contribue à environ 22% du PIB, avec la fourniture de semences de qualité.
La nouvelle loi confère aux sélectionneurs des droits de propriété intellectuelle sur une nouvelle variété végétale avec des droits exclusifs pour commercialiser de semences et du matériel de multiplication. Elle accordera aussi des droits de propriété intellectuelle aux obtenteurs qui développent des semences nouvelles et améliorées destinées à améliorer la production agricole. En outre, souligne l’USDA, la loi contient des segments très importants qui mettent en évidence la participation active des secteurs privés, des multinationales et des agences intergouvernementales dans l’industrie nigériane des semences.
La nouvelle loi s’inscrit dans les normes de certification des semences de la réglementation de la CEDEAO et institue un catalogue national des semences avec le catalogue des espèces et variétés végétales de la CEDEAO comme référence.
Le secteur des semences au Nigeria compte actuellement 157 sociétés semencières enregistrées au Nigeria mais la majorité produisent moins de 1 000 tonnes de semences par an, selon le Conseil national des semences agricoles (NASC). La Seed Entrepreneurs Association of Nigeria est le principal organisme privé de commerce de semences du pays, avec environ 67 membres enregistrés. Actuellement, le secteur privé représente 13 % des variétés mises en marché sur le marché des semences, le secteur public des semences constituant les 87 % restants.
