L’Afrique de l’Ouest fournit 7% de la farine de poisson mondiale

 L’Afrique de l’Ouest fournit 7% de la farine de poisson mondiale
Partager vers

Suite à la parution, le 19 mars, du nouveau rapport de la fondation néerlandaise Changing Markets qui classe les dix principaux détaillants britanniques (voir graphique en fin d’article) en fonction de la manière dont ils abordent les implications de la durabilité des fruits de mer et d’élevage qu’ils vendent, notre confrère Le Journal de l’économie sénégalaise (Lejecos), rappelle les conclusions du précédent rapport en la matière de Changing markets “Fishing for Catastrophe” publié en octobre dernier.

 

Et c’est une bonne idée. Le résumé analytique de cette étude rappelle que, de façon générale, les farines de poisson et les huile de poisson (fishmeal and fish oil/FMFO) sont principalement utilisées en tant qu’ingrédients dans les aliments pour l’aquaculture et l’agriculture.

 

Plus précisément, près d’un cinquième des prises mondiales annuelles de poissons sauvages est prélevé à cet effet dans l’océan, précisent les auteurs du rapport. Environ un tiers des FMFO est destiné au secteur agricole (5 % pour les poulets et 23 % pour les porcs ), mais l’aquaculture est devenue le principal utilisateur de la «pêche minotière» (qui fournit du poisson pour les FMFO plutôt que pour la consommation humaine directe) : en 2016, 69 % de la production de farine de poisson et 75 % de celle d’huile de poisson étaient destinées à lݎlevage des poissons et fruits de mer.

 

La demande mondiale de FMFO est principalement motivée par le vaste secteur aquacole chinois, mais les secteurs orientés vers l’exportation, tels que l’élevage du saumon en Norvège et en Écosse et l’élevage de crevettes en Asie, sont également des consommateurs importants, souligne Changing Markets.

 

La demande croissante sur les principaux marchés – notamment la Chine – a également stimulé la croissance de la production de FMFO en Afrique de l’Ouest, poursuit le rapport d’octobre de l’ONG. Selon les chiffres de la base de données Comtrade des Nations-Unies, en 2016, elle produisait 7 % de la farine de poisson dans le monde. Certains pays ont connu une augmentation particulièrement forte de leur production. Par exemple, la moitié des prises de poisson en Mauritanie est utilisée pour produire de la farine de poisson. Or, il faut 5 kg de poisson pour produire un kilo de farine de poisson qui est exportée à l’étranger, principalement en Chine.

 

Pour conclure, citons notre confrère du Sénégal qui rappelle que ces dernières années, 45 usines de farine de poisson ont été construites le long des côtes d’Afrique de l’Ouest, entre le Sénégal et la Mauritanie. Nombre d’entre elles, détenues par des intérêts chinois, transforment des poissons pélagiques en farine.

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *