L’optimisme souffle sur les filières coton en Côte d’Ivoire et au Togo

 L’optimisme souffle sur les filières coton en Côte d’Ivoire et au Togo
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Belle performance que celle du coton en Côte d’Ivoire sur la campagne 2017/18. Les volumes de coton graine ont fait un bond de 25,7%, atteignant 412 646 tonnes (t) contre 328 090 t la campagne précédente, a-t-il été déclaré en Conseil des ministres hier. Les rendements ont fait encore mieux avec une progression de 32% en un an, passant de 955 kg/ha en 2016/17 à 1 261 kg/ha la campagne qui s’achève. Résultat -et les cotonculteurs devraient se frotter les mains- leurs revenus bruts ont bondi de plus de 25%.

Le niveau satisfaisant du rendement conjugué avec un niveau acceptable des prix internationaux ont permis de reverser aux producteurs un revenu brut de FCFA 108 milliards contre FCFA 86 milliards au cours de la campagne précédente, soit une hausse de 25,45%“, selon le communiqué du Conseil.

De la pluie et des techniques

Quelles sont les raisons d’une telle performance en un an ? L’amélioration des rendements  qui “a été favorisée par le démarrage effectif du zonage agro industriel institué en décembre 2016, par de meilleures conditions climatiques ainsi que par une meilleure qualité des semences utilisées.”

En outre, le chargé de programme coton au Firca, Anderson Ehouman, a noté quatre innovations techniques qui ont largement contibué aux bonnes performances, rapporte abidjan.net : le traitement insecticide sur seuil qui a permis de faire des gains d’environ FCFA 23 millions ; la technique du facteur N-NH4+ pour la fertilisation raisonnée ; l’utilisation de la fumure organique pour enrichir le sol ; la technique des champs écoles productrices pour la formation des paysans.

Pas de changement du prix au planteur

Ce n’est pas pour autant que le prix au cotonculteur chez le troisième producteur africain est relevé pour la campagne 2018/19 qui s’ouvre et pour laquelle le démarrage de la période d’achats a été fixé au 15 novembre 2018. Il demeure à FCFA 265 le kilo de coton graine de premier choix et à FCFA 245 celui de deuxième choix.

“Ces prix sont fixés et publiés en début de campagne, au moment des semis, pour permettre la pleine information des acteurs“, a-t-il été précisé en Conseil des ministres.

Il est estimé que la production augmenterait de 30 000 t en 2018/19, pour atteindre donc 442 800 t. Le rendement moyen serait en légère régression, estimée à 12 000 kg/ha.

A noter que la mise en place effective du fonds de lissage et de soutien du prix au producteur sont “en cours“, a-t-il été indiqué. Il “devrait permettre d’atténuer les variations des revenus des acteurs, en particulier des paysans-producteurs.

Rappelons que la production a atteint un pic de 450 000 t en 2014/15. L’objectif du gouvernement est d’atteindre 600 000 t d’ici 2020, soit dans …un an et demi.

Ceci dit, la Côte d’Ivoire n’aurait exporté que 158 635 t de doton sur les quatre premiers mois de l’année calendaire, soit une légère baisse de 0,5% par rapport à la même péridoe l’année denrière. Dommage, est-on tenté de dire, puisque les cours du coton 

Belle performance mais en-deçà des attentes au Togo

Au Togo, la production s’établit à 117 000 t sur la campagne 2017/18, en hausse de 8% par rapport à la campagne précédente, a annoncé hier le directeur général de la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT), Nana Nanfame qui a procédé au lancement de la nouvelle campagne 2018/19. Ceci dit, les volumes d eproduction sont en-deça des prévisions initiales qui étaient de l’ordre de 130 000 t.

La récolte qui vient de s’achever a été impactée par une météorologie peu favorable, mais la baisse des rendements a été compensée par un fort accroissement des superficies : au total, 168 000 ha ont été emblavés contre 129 000 la campagne dernière.

Financièrement, la campagne a également été bonne pour les cotonculteurs avec plus de FCFA 17,5 milliards nets qui leur ont été versés en paiement de leur coton graine, est-il précisé dans la communiqué diffusé aujourd’hui. Rappelons que le prix au producteur avait été relevé à FCFA 260 le kilo durant cette campagne qui s’achève contre FCFA 240 la précédente, soit un “prix final qui reste l’un des plus élevés de la sous-région“.

Quant à 2018/19, la filière s’est fixée comme “hypothèse basse” de production 140 000 t partant d’une base de 180 000 ha emblavés. L’objectif de 200 000 t à l’horizon 2022 a été réaffirmé. 

Toutefois, le prix au planteur est abaissé à FCFA 250 le kilo, la NSCT faisant remarquer dans son communiqué “que les prix des différents intarnst connaissent une baisse.”

Les exportations de coton représentent 40% des recettes d’exportation du pays.

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