Industrie du café et loi UE sur la déforestation difficile équation, selon JDE Peet’s

L’une des plus grandes sociétés mondiales de café, le néerlandais JDE Peet’s estime que l’industrie du café aura certaines difficultés à se conformer à la loi européenne sur la déforestation qui entrera en vigueur fin 2024. Le délai de mise en conformité pour la nouvelle loi est « très, très serré. Nous faisons ce que nous pouvons pour terminer à temps“, confié Laurent Sagarra, vice-président du développement durable chez JDE Peet’s à Reuters.

Dans certains pays, le délai de mise en conformité est effectivement passé parce que les récoltes ont commencé, ce qui signifie que les produits qu’ils produisent actuellement seront vendus sur le marché de l’UE l’année prochaine et devront déjà être conformes, a-t-il expliqué.

JDE Peet’s a signé des accords avec l’Éthiopie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la Tanzanie, l’Ouganda, le Pérou, le Honduras et le Rwanda pour cartographier et surveiller leurs régions productrices de café à l’aide d’images satellite à haute résolution, de l’intelligence artificielle et d’une vérification sur le terrain. Mais l’entreprise doit encore signer des accords avec 20 autres pays bien avant la fin de cette année pour pouvoir continuer à importer du café de diverses origines l’année prochaine.

Le café vendu aux consommateurs est généralement un mélange de différentes variétés de grains. Même les petits pays producteurs de café sont importants pour les torréfacteurs afin de conserver le goût caractéristique de leurs produits. Les torréfacteurs ont également besoin d’une base d’approvisionnement diversifiée au cas où des conditions météorologiques défavorables ou des maladies affecteraient les cultures d’un pays ou d’une région au cours d’une saison donnée. “Nous travaillons avec (presque) la totalité du monde du café, il y a 27 pays avec lesquels nous travaillons“, indique Laurent Sagarra.