Kobenan Kouassi Adjoumani au SIA : “La Côte d’Ivoire invite le monde entier au SARA à Abidjan”

 Kobenan Kouassi Adjoumani au SIA : “La Côte d’Ivoire invite le monde entier au SARA à Abidjan”
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Le ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, s’est entretenu à deux reprises avec son homologue français, Marc Fesneau, en marge du Salon international de l’agriculture (SIA) qui a ouvert ses portes samedi dernier à Paris et dure jusqu’à dimanche. Entre autres, il a été question entre les deux ministres de la prochaine édition du Salon de l’agriculture et des ressources animales (SARA) qui va se tenir du 29 septembre au 8 octobre à Abidjan. Le ministre français devrait se rendre au SARA « avec une importante délégation » de partenaires économiques et financiers , a indiqué le ministre ivoirien. « Nous allons leur montrer que notre salon présente des spécificités qu’on ne voit nulle part ailleurs. »

« Le ministre de l’Agriculture de la France a décidé de défendre la Côte d’Ivoire dans le cadre des mesures prises par l’Union européenne et tendant à interdire notre cacao sur son marché. Bine sur, du cacao qui est issu des zones forestières classées. »

CommodAfrica a interviewé le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani au SIA 2023. 

Vous avez dit que le SARA serait quelque chose d’assez exceptionnel, d’assez nouveau. Pouvez-vous préciser votre propos ?

Tout d’abord le lieu puisque nous avons nos nouvelles salles d’exposition qui sont désormais statiques et qui ne bougent pas. C’est une innovation majeure. D’autre part, nous avons invité le monde entier à notre Salon.

Mais auparavant, de nombreux pays étaient déjà invités…

Nous avions ciblé des pays mais actuellement, c’est le monde entier qui est concerné, comme pour le Salon de l’agriculture de la France. Lors de l’édition précédente du SARA à Abidjan  la France était l’invitée d’honneur. Cette année, c’est le Royaume des Pays-Bas qui est notre invité d’honneur. Ce sera un salon grandeur nature, comme on n’en a jamais vu en Côte d’Ivoire et même en Afrique.

Quels sont vos axes majeurs de politique en termes d’agriculture et d’énergies renouvelables ?

Sur le SIA, nous avons une reproduction de la forêt du Bongo. Lorsque vous voyez le process à partir de la production pour aboutir à la phase finale, les déchets qui sortent du système de transformation sont utilisées pour produire du carburant qui alimente les usines. Et aujourd’hui nous sommes en train d’initier quelque chose d’assez exceptionnel par rapport, par exemple, aux graines d’hévéa que nous utilisons aussi pour faire de l’énergie bio, c’est-à-dire du biocarburant qui va servir à alimenter les cars de la Sotra. C’est dire qu’en matières d’énergies renouvelables, nous sommes très avancés. Même les détritus des produits après transformation peuvent aussi être réutilisés. Cela évite la pollution car ce sont des produits locaux à partit desquels nous pouvons produire de l’énergie.

S’agissant de la transformation des fèves de cacao locales, vous voulez atteindre un seuil de transformation de 50% de la production locale. Il faudra donc utiliser la récolte intermédiaire mais aussi la principale. Des mesures sont-elles prises en ce sens ?

Il existe des incitations à investir dans le domaine de la transformation. Nous sommes déjà à près d’un million de tonnes de capacités de broyages de cacao pour en sortir de la poudre et du beurre de cacao. Aujourd’hui, nous sommes à 800 000 t de broyages de cacao et la capacité est d’un million de tonnes. Donc d’ici 2025, nous pourrons atteindre notre objectif de transformation de produits à 50%.

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