SIA 2023 à Paris, une foire aux opportunités pour le Sénégal

 SIA 2023 à Paris, une foire aux opportunités pour le Sénégal
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Le Sénégal a pris un véritable tournant en se fixant comme objectif la sécurité alimentaire, rappelle à CommodAfrica Alpha Sarr, attaché de cabinet du ministre de l’Agriculture du Sénégal Moussa Baldé, sur le salon international de l’agriculture qi se tien à Paris cette semaine. Il fait également le point sur la filière arachide et souligne un certain apaisement.

Par rapport aux éditions précédentes, quelles sont les nouveautés au pavillon Sénégal cette année au SIA de Paris ?

Compte tenu du nouveau concept de souveraineté alimentaire, toute la palette a été améliorée. Car l’idée, c’est de nourrir le Sénégal avec ce que nous produisons et nourrir les autres, nourrir l’Afrique avec notre excédent de production. Par conséquent, la délégation sénégalaise au SIA a été étoffée : les producteurs sont venus en masse et les partenaires aussi. L’aspect alimentaire est au centre de cet évènement qui est international. La nouveauté, c’est ça.

Dans le cadre de cet objectif de souveraineté alimentaire, que peut apporter d’être présent à ce salon à Paris qui est en France et tout de même grand public ? Quelles discussions avez-vous eu avec le gouvernement français en parallèle ? Avec des bailleurs de fonds autres, des investisseurs ?

Notre présence au SIA regroupe tout ceci. Le partage d’expériences entre producteurs est important car ils se voient entre eux ce qui contribue à développer la chaine de valeur. Il faut produire, il faut conserver, il faut transformer, il faut des partages d’expériences et nos producteurs ont l’occasion ici de voir d’autres qui ont d’autres expériences. Le niveau de mécanisation agricoles ici peut nous permettre d’améliorer ce qu’il se fait là-bas.

Au-delà de ça, il y a les possibilités de financements car des personnes viennent sur notre pavillon et s’intéressent aux produits que nous avons amené. En réalité, le SIA constitue une foire aux opportunités.

Notre ministre de l’Agriculture va effectivement rencontrer son homologue français et ils vont échanger dans ce cadre.

Est-il prévu dans l’agenda du ministre de l’Agriculture du Sénégal des visites d’exploitation en France ou de site agroindustriel ?

Dans le cadre de cette période du salon, non car les délais sont souvent très courts. L’idée est plutôt de rester avec les autorités françaises, les producteurs français et les producteurs des autres pays. Même des communes. Car en filigrane aussi, ce sont des maires de communes sénégalaises qui viennent aussi rencontrer d’autres maires français. C’est aussi une bonne voie pour la coopération décentralisée.

La filière arachide au Sénégal connait des perturbations. Comment voyez-vous l’avenir de la filière et comment les producteurs peuvent-ils être apaisés ?

D’abord, l’agriculture de façon globale a été frappée de plein fouet par la crise mondiale que nous connaissons tous, liée à la crise de la Covid-19, liée aussi à la guerre en Ukraine. Tout ceci impacte les agriculteurs et l’agriculture en général.

S’agissant de la filière arachide de façon spécifique, nos sociétés huilières ont rencontré quelques difficultés dans le passé. Maintenant, cela commence à se remettre sur les rails parce qu’avec l’arachide, c’est très simple : il suffit que la production soit absorbée par la transformation à travers les huiliers pour que la filière se porte très bien.

A ce niveau, des efforts considérables ont été faits par le gouvernement sous l’autorité de son excellence Macky Sall, via son ministre de l’Agriculture, et ça commence à porter ses fruits.

En matière rizicole, quels sont les objectifs cette année ?

L’objectif est d’améliorer la production à tous les niveaux. La production a déjà bien augmenté. On est en train d’augmenter les surfaces irriguées cultivables ce qui accroit la production ? Il y a aussi une mécanisation avec un programme qui met à disposition des tracteurs pour améliorer encore la production. Donc cette filière intéresse, maintenant, quasiment tout le monde et nous permet de penser que cela va très bien porter ses fruits.

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