Le Ghana couvre 40% de ses besoins en riz mais 92% de ceux en maïs

 Le Ghana couvre 40% de ses besoins en riz mais 92% de ceux en maïs
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Le Ghana reste un importateur net de riz mais le gouvernement s’est engagé dans une politique volontariste avec l’objectif de réduire les importations de 10% d’ici à 2020 et les premiers résultats devraient être palpables dès la campagne 2017/18.

L’année dernière, le gouvernement a subventionné les semences de riz et de maïs à hauteur de 50% ainsi que les engrais dans le cadre du programme Planting for Food and Job Campaign. L’introduction de semences à haut rendement et résistantes aux maladies ainsi que l’adoption de pratiques de gestion de l’eau  à faible coût devraient également favoriser la production du riz.

Cette dernière devrait augmenter de 15% à 450 000 tonnes en 2017/18, selon les prévisions du département américain de l’Agriculture (USDA). Ainsi, les importations baisseraient de 5% à 550 000 tonnes. Des importations qui sont frappées de taxes et prélèvements à hauteur de 37% (droits d’importation de 20%, TVA 12,5%, prélèvement Cedeao 0,5%, prélèvement EDIF 0,5%, taxe d’inspection 1,0% et GCNET 0,4% de la valeur CAF et assurance maladie nationale Levy (NHIL) de 2,5%).

Deuxième céréale consommée par les Ghanéens, l’appétence pour le riz est croissante. En 2016/17, la consommation est estimée à 35 kilos par habitant et par an et devrait atteindre 40 kilos d’ici à 2020.

Toutefois, l’USDA estime que les défis pour accroître la production et les rendements, qui sont de l’ordre de 2 à 3 tonnes/hectare, sont grands car le riz est largement cultivé dans des conditions pluviales avec des méthodes agronomiques peu modernes, notamment une faible mécanisation.

Le maïs, premère céréale consommée du pays

Quant au maïs, il représente 62% de la production céréalière totale du pays (riz 16%, sorgho 14% et mil 8%). Pilier de l’alimentation de base des Ghanéens, il est un composant de plus en plus important dans l’alimentation de la volaille. La production de maïs bénéficiera aussi du programme Planting for Food and Job Campaign. Selon les estimations de l’USDA, elle atteindrait 1,8 million de tonnes (Mt) en 2017/18 pour une consommation de 1,925 Mt.

Le Ghana, qui ne produit pas de blé, importe l’ensemble de ses besoins qui progressent doucement compte tenu du coût relativement élevé du blé dur. Les importations de blé, utilisées par les meuneries qui les transforment en farine, devraient progresser de 5% en 2017/18 pour s’établir à 700 000 tonnes. La consommation est estimée à 590 000 tonnes avec une consommation de près de 20 kilos par habitant et par an. Compte tenu de l’urbanisation et du changement dans les habitudes alimentaires, elle devrait croître dans les années à venir.

Evolution de l’offre et de la demande de riz et maïs au Ghana

 

2015/2016

2016/2017

2017/18

RIZ

 

 

 

– superficie (1000 ha)

230

230

230

– production (1000 t.)

443

390

450

– importation (1000 t.)

610

580

550

– consommation (1000 t.)

950

975

1 000

MAÏS

 

 

 

– superficie (1000 ha)

1 000

1 000

1 000

– production (1000 t.)

1 692

1 750

1 800

– importation (1000 t.)

92

52

100

– consommation (1000 t.)

1 800

1 900

1 925

 

Source : USDA

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