La réforme de filière anacarde en Côte d’Ivoire : des performances et des actions à entreprendre

 La réforme de filière anacarde en Côte d’Ivoire : des performances et des actions à entreprendre
Partager vers

Au cœur de la réforme des filières coton et anacarde engagée en 2014  la  Convention cadre tripartite entre le Conseil du coton et de l’anacarde, le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricole (Firca) et l’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader) qui a été évaluée mercredi dernier à Grans Bassam. « Les retombées sont énormes pour les producteurs au vu des performances réalisées en si peu de temps dans la filière » note le Conseil du coton et de l’anacarde  dans un communiqué. À mettre au crédit de la réforme,  des avancées dans les domaines de la recherche, de la structuration de  la filière et de la production.

Au niveau de la recherche, le Centre national de recherche agronomique (Cnra) a mis à la disposition des producteurs 40 000 plants améliorés ;  l’Université Félix Houpphouët-Boigny a réalisé la carte sanitaire de l’anacardier recensant ainsi les principales maladies et ravageurs de l’anacardier ;  l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny de Yamoussoukro  (Inp-Hp) et l’Université de recherche Canada du Québec a effectué une étude de faisabilité sur la production de bioplastiques à partir du jus de pomme de cajou (voir : Des bioplastiques à partir de la pomme de cajou ?). Sur le plan de la structuration de la filière, la mise en place de l’Interprofession de la filière anacarde avance. En revanche, le collège des producteurs bute sur la représentativité des producteurs encadrée par une ordonnance de 2011 relative aux Organisations professionnelles agricoles. La solution est que les OPA se regroupent en fédération, trois ont déjà été créées.

Au niveau de la production, la Côte d’Ivoire est devenue le premier producteur africain de noix de cajou avec 700 000 tonnes de cajou brute commercialisées en 2015 (voir : Record de production de noix de cajou en Côte d’Ivoire en 2015 et Qui est le premier ?). Enfin, le Centre de technologie du cajou (Ctc), fruit d’une coopération  avec l’Université de technologie d’Hô- Chi-Minh Ville et l’Inp-Hp, dédié à la formation aux métiers de l’anacarde devrait ouvrir en janvier 2016 à la technopole de Yamoussoukro.

Les actions prioritaires

Loin de se satisfaire des performances réalisées, le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, Malamine Sanogo, a fixé les actions prioritaires à réaliser dans les prochains mois pour redynamiser la filière cajou. Citons : l’accélération de la  recherche afin de mettre à la disposition des producteurs des variétés à haut rendement et résistantes aux facteurs externes ;  la mise en place d’un encadrement dédié aux producteurs  et une sacherie propre à la filière ;  la structuration de la commercialisation pour permettre la  traçabilité mais aussi le respect des contrats ; le développement  de la transformation locale  et la création d une interprofession crédible et représentative.

 

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *