Les smartphones au secours des maladies des cultures

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Des scientifiques de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et de la Penn State University ont publié en accès libre une base de données de  50 000 photos de cultures malades et infectées afin de  mieux identifier et traiter à travers le monde les maladies des cultures, indique l’EPFL. Cette initiative s’inscrit dans le prolongement de leur projet PlantVillage, une bibliothèque virtuelle où sont répertoriées 154 types de culture et plus de 1 800 maladies,  mais aussi un forum d’échanges où un réseau d’expert apporte des solutions aux problèmes posés.

En mettant en accès libre ces images, Marcel Salathé de l’EPFL et David Hugues de la Penn State University veulent inciter les  experts en apprentissage machine de mettre au point des algorithmes capables d’identifier immédiatement les maladies des cultures. Cet outil sera ensuite transmis aux cultivateurs sous la forme d’une application pour smartphone. En prenant une photo de leur plantation, les cultivateurs pourront obtenir instantanément un diagnostic ainsi que des conseils sur le traitement à appliquer.

« En proposant ces clichés en libre accès, nous lançons un défi à la communauté globale de deux manières » explique David Hughes. « Nous encourageons d’une part le réseau de santé des cultures à partager ses images de plantes malades, d’autre part celui de l’apprentissage machine à nous aider à mettre au point des algorithmes plus précis».

Marcel Salathé affirme «la prochaine étape consiste à combiner l’énorme expertise mondiale en matière de science des données avec nos fichiers libre accès sous la forme d’une compétition ayant pour but de développer de meilleurs algorithmes de diagnostic des maladies des plantes. Dans un futur très proche, nous lancerons ainsi le premier concours en ligne basé sur le fichier de données que nous fournissons aujourd’hui».

Un challenge alors que la FAO estime que les maladies des cultures réduisent chaque année leur potentiel de rendement d’au moins 40%. 

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