Caoutchouc : la Côte d’Ivoire s’engage dans la zéro déforestation mais quid du financement

 Caoutchouc : la Côte d’Ivoire s’engage dans la zéro déforestation mais quid du financement

@ Apromac

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Montée en puissance du caoutchouc en Côte d’Ivoire qui est devenu la deuxième spéculation ivoirienne derrière le cacao avec une production de 1,5 million de tonne (Mt) en 2022. Le pays s’est aussi hissé en cinq à six ans à la troisième place mondiale de production. « Le caoutchouc ivoirien s’est imposé au niveau mondial et est très demandé dans les mélanges » affirme Charles-Emmanuel Yacé, président de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’ivoire (Apromac) dans un entretien avec CommodAfrica lors du Salon international de l’agriculture et des ressources animales (SARA) à Abidjan.

Si le marché européen, n’est pas la première destination des exportations ivoiriennes de caoutchouc, il est important et il est plus rémunérateur que le marché  asiatique. Ainsi, la Côte d’Ivoire devra se soumettre dans 18 mois aux contraintes de la loi européenne sur la déforestation importée. « La Côte d’Ivoire s’est engagée à la vue de cette nouvelle réglementation. L’Apromac adopte la politique de zéro déforestation. Aujourd’hui, lorsque l’on veut planter on plante sur de la jachère. Les usiniers et les planteurs sont fortement engagés dans tout ce qui est traçabilité, durabilité, avec des entreprises comme la SGB ou la SAPH comme locomotives. Certains usiniers ont déjà géolocalisé 100% de leurs fournisseurs de fonds de tasse et la majorité l’aura fait dans 18 mois » souligne Charles-Emmanuel Yacé.

Si le cacao bénéficie de larges financements, notamment de l’Union européenne, mais aussi des contributions des multinationales du chocolat, aucun n’est dirigé vers le caoutchouc. Pour l’instant, l’ensemble des mesures pour assurer la traçabilité du caoutchouc est financé sur fonds propres. « Je profite pour faire un appel, nous avons besoin de fonds pour nous accompagner pour nous permettre de mettre en place la traçabilité, la durabilité afin de respecter les normes européennes » déclare le président de l’Apromac.

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