La Chronique matières premières agricoles au 20 avril 2023

 La Chronique matières premières agricoles au 20 avril 2023
Partager vers

Les principales bourses ont terminé en baisse hier, de nouveaux avertissements sur la dégradation de la conjoncture économique américaine incitant les investisseurs à la prudence. En effet, les statistiques américaines publiées hier n’ont fait que renforcer la crainte d’une récession prochaine de la première économique mondiale, souligne Reuters : l’indice économique avancé du Conference Board est tombé au plus bas depuis novembre 2020, les reventes de logements sont reparties à la baisse en mars, l’indice d’activité  « Philly Fed » a plongé à son plus faible niveau en près de trois ans et les inscriptions au chômage ont légèrement augmenté.

Nous pensons que les Etats-Unis entreront en récession vers le milieu de l’année“, a déclaré Joseph Capurso, responsable de l’économie internationale chez Commonwealth Bank of Australia. “Mais le problème pour la Réserve fédérale est le niveau toujours élevé de l’inflation. Elle devra encore augmenter ses taux encore au moins une fois.” Pour sa part, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a estimé qu’il restait “encore un peu de chemin à faire” sur le resserrement de la politique face à l’inflation “trop forte par rapport à la cible”.

Le dollar a perdu 0,11% face aux autres grandes devises dont l’euro qui a clôturé à $ 1,0972.

Le marché du pétrole est tombé à son plus bas niveau depuis le début du mois, déprimé par un dollar plus ferme et des attentes de hausse des taux d’intérêt. Le Brent a clôturé à $ 81,27 le baril et le brut léger américain (WTI) à $ 77,44.

CACAOCAFÉ –  CAOUTCHOUC COTONHUILE DE PALME  – RIZSUCRE

CACAO

On flirte avec les $ 3 000 à New York, les marchés à terme du cacao des deux côtés de l’Atlantique caracolant à des plus hauts depuis 2016 ! A Londres, la tonne de cacao sur l’échéance juillet est passée de £ 2 209 à £ 2 263 hier soir à la clôture, tandis que New York se hissait de $ 2 897 à $ 2 956 sur la même échéance.

A ces niveaux de prix, il est certain que les producteurs vendent, ce qui ralentit un peu la flambée des cours… mais un peu seulement. Les fonds d’investissements se bâtissent des positions longues car l’approvisionnement va s’étroitiser, notamment de Côte d’Ivoire où les arrivages de fèves aux ports sont bien en-deçà des niveaux à pareille époque l’année dernière. Ils ont totalisé 1,829 million de sacs de 60 kg (Ms) au 16 avril et depuis le 1er octobre, selon les exportateurs, en baisse de 7,1% par rapport à la même période la campagne dernière.

L’attention est tournée actuellement sur les chiffres de broyages sur le premier trimestre 2023. La semaine dernière, l’Europe annonçait une stagnation de sa consommation avec seulement 0,5% de hausse à 375 375 t. En revanche, les broyages en Allemagne étaient en progression de 4% à 101 923 t. Hier, c’était au tour de l’Asie de publier ses chiffres, affichant une progression de 4% à 222 028 t, selon la Cocoa Association of Asia. Quant à l’Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada et Mexique), les chiffres publiés également hier font état d’une chute de 4,38% à 109 666 t. Le Brésil, quant à lui, a enregistré une hausse de 15% de ses volumes de fèves transformées au premier trimestre par rapport au début 2022, pour atteindre 64 016 t, a déclaré mardi le groupe industriel AIPC qui représente les plus grands transformateurs et négociants de cacao au Brésil, dont Cargill, Olam et Barry Callebaut (lire nos informations : Où les broyages de cacao ont-ils augmenté de 25% ? Au Brésil….).

A titre de comparaison, rappelons que sur le seul mois de mars, la transformation en Côte d‘Ivoire a fait un bond de 32,9% à 69 567 t (lire nos informations : Les broyages de cacao en Côte d’Ivoire grimpent de 33% en mars).

CAFÉ

Le café à New York a franchi mardi la barre des $ 2 la livre (lb) d’Arabica, pour redescendre et clôturer hier soir à $ 1,939 parti de $ 1,915 vendredi dernier. A Londres, le Robusta poursuit son ascension, passant de $ 2 344 en fin de semaine dernière à $ 2 374 hier soir avec pour toile de fond des stocks qui se vident.

On a assisté à des prises de bénéfices à l’expiration de l’échéance mai dans un contexte de stocks certifiés de l’ICE à New York qui étaient, fin mars, à leur plus faible niveau depuis dix mois : lundi, la Green Coffee Association a indiqué que les stocks de café vert avaient chuté de 88 690 sacs à 6,01 Ms. Il faut remonter à mai 2022 pour retrouver un niveau aussi faible. Ceci dans un contexte d’exportations en baisse des pays producteurs et de cours au plus haut depuis six mois.

Côté producteurs, la récolte au Brésil est bel et bien en cours mais le rythme est plutôt lent. Celle de Robusta vient de démarrer, le Brésil en étant le deuxième producteur mondial derrière le Vietnam. La banque néerlandaise spécialiste des matières premières, Rabobank, estime que les exportations brésiliennes de Robusta devraient être plus élevées cette année mais, pour maintenant, les différentiels demeuraient « prohibitifs ».

Au Vietnam, les planteurs dans les Central Highlands ont vendu leur café cette semaine entre 50 000 et 52 000 dongs le kilo ($ 2,14 – $ 2,21), en hausse par rapport aux 49 400 à 51 500 dongs la semaine dernière. A l’export, le Grade 2, 5% brisures et grains noirs, a trouvé preneur avec une décote de $ 30 à $ 50 sur l’échéance juillet, les cours à Londres ayant beaucoup grimpé. « Les cours sont trop élevés actuellement alors que les grains ne sont pas disponibles », a indiqué à Reuters un trader.

CAOUTCHOUC

Après un gain de 2,5% la semaine dernière, les cours du caoutchouc ont poursuivi leur ascension avec une clôture hier sur l’Osaka Exchange à 211,7 yens ($1,57) le kilo contre 209,8 yens vendredi dernier. Même évolution sur le marché de Shanghai, les cours passant de 11 640 yuans la tonne à hier 11 935 yuans ($1 753).

La hausse est impulsée par la recherche des consommateurs mondiaux de reconstituer leurs stocks en baisse. “Les prix du caoutchouc ont augmenté alors que les consommateurs internationaux sont de retour pour acheter des cargaisons mensuelles au comptant pour leurs stocks en baisse“, a déclaré à Reuters un négociant en caoutchouc basé à Singapour.  Ajoutant  “Cependant, la demande est toujours faible de tous les côtés et les prix devraient atteindre une certaine résistance après la reconstitution des stocks”.

Mais sur le plus long terme les craintes d’un maintien d’une demande faible sont toujours bien présentes avec des perspectives économiques mondiales moroses et la volonté des grandes banques centrales de relever les taux d’intérêt pour combattre l’inflation. En outre, la période d’hivernage touche à sa fin en Thaïlande, au Vietnam et en Afrique, ce qui ajoute une pression.

En Chine, la production industrielle en mars a augmenté de 3,9 % en glissement annuel, quoique légèrement en deçà des attentes, et son économie a progressé de 4,5 % en glissement annuel au premier trimestre.

Au Japon,  la croissance des exportations a ralenti en mars, selon les données du ministère des Finances, entraînée par une baisse des expéditions de voitures et d’acier à destination de la Chine.  Les grands fabricants japonais demeurent pessimistes en avril pour un quatrième mois consécutif.

L’Association of Natural Rubber Producing Countries (ANRPC), compte tenu des dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI) a revu ses perspectives du marché mondial du caoutchouc naturel pour 2023 avec une contraction de la demande mondiale de 0,4% à 14, 912 millions de tonnes (Mt) tandis que la production progresserait de 2,7% à 14,916 Mt.

Pour le mois de mars, la production mondiale de caoutchouc naturel a chuté de 26,1% à 967 000 tonnes par rapport au mois de février tandis que la  demande a progressé  de 7,9% à 1,306 Mt sur la même période. « Malgré ces fondamentaux de marché positifs sur le marché du caoutchouc naturel, le marché physique et à terme a été volatil en raison d’une série d’événements sur la scène internationale, tels que la crise bancaire régionale aux États-Unis et en Suisse avec le Crédit Suisse,  les tensions géopolitiques, les  perspectives baissières du pétrole brut, la hausse continue des taux d’intérêt pour vaincre l’inflation et la vigueur des devises exportatrices » indique l’ANRPC.

COTON

Les cours du coton sont repassés cette semaine sous la barre des 80 cents la livre avec une clôture hier sur l’ICE à 79,240 cents la livre contre 82,860 cents vendredi dernier. La clé demeure des perspectives économiques plus positives et donc une reprise de la demande.Toutefois, du côté de l’offre, on observe une certaine incertitude. En Inde, la baisse de la production  indienne (lire ci-dessous) réduira les exportations du plus grand producteur mondial au cours de la campagne de commercialisation se terminant le 30 septembre, ce qui devrait soutenir les prix mondiaux et pourrait également faire grimper les prix intérieurs et peser sur les marges des entreprises textiles locales. Aux Etats-Unis, les conditions sèches prévalent dans les principales zones de culture de coton,  particulier dans l’ouest du Texas où les pluies sont attendues.

En Inde, la production de coton en 2022/23 devrait tomber au niveau le plus bas en 14 ans et en dessous de la consommation intérieure pour la deuxième année consécutive, les rendements ayant chuté dans les États producteurs, selon la Cotton Association of India (CAI). Elle pourrait atteindre 30,3 millions de balles, soit 3,2% de moins que la précédente estimation. La consommation locale pourrait également diminuer de 2,2% par rapport à l’année dernière pour atteindre 31,1 millions de balles. Une situation qui pourrait porter les stocks de clôture de la campagne 2022/23 à un plus bas de trois décennies à 1,4 million de balles. Quant aux exportations, elles chuteraient à 2,5 millions de balles contre 4,3 millions en 2021/22 toujours selon la CAI.

En Afrique de l’Ouest, le Bénin est devenu le premier producteur de coton en Afrique  en 2022/23 avec une production  en baisse, de 587 656 tonnes. Il est suivi par le Burkina Faso avec 411 969 tonnes puis le Mali, qui tombe à la troisième place avec 390 000 tonnes, selon la  Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT).

Le Brésil constate une  forte chute de ses exportations de coton au premier trimestre 2023 avec 243 000 tonnes expédiées, en baisse de 56% par rapport à la même période en 2022. Sur le seul mois de mars, les ventes à l’étranger ont chuté de 59,2 %, à 76 000 tonnes. Pour Mighel Faus président de National Association of Cotton Exporters (Anea), interrogé par Reuters, une telle chute s’explique par la crise financière qui touche les pays importateurs, comme le Pakistan et le Bangladesh. “Les sociétés commerciales sont celles qui suspendent les expéditions, car si l’acheteur n’a pas de lettre de crédit, vous n’expédiez tout simplement pas“, a-t-il déclaré. Ajoutant “Certains contrats ont été annulés aussi, un peu de tout s’est passé.” En outre, les expéditions ont baissé aussi en Turquie suite au tremblement de terre mais aussi en Chine qui s’est approvisionnée auprès d’autres origines en particulier en coton américain.  Pour 2022/23 (de juillet à juin), l’Anea prévoir désormais des exportations de 1,55 millions de tonnes (Mt) contre 1,725 Mt la campagne précédente.

En Chine, la Commission nationale du développement et de la réforme a annoncé que le prix cible du coton entre 2023 et 2025 a été fixé à 18 600 yuans ($2 799,58) la tonne.

HUILE DE PALME

Quasi stabilité du marché de l’huile de palme cette semaine mais il a été volatil. De 3 703 ringgits la tonne vendredi dernier, les cours ont clôturé  hier sur la sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange à 3 705 ringgits ($835,40). Marché mitigé avant un long week-end, les marchés étant fermé jusqu’à mardi prochain où l’on a assisté à une prise de bénéfices.

La demande est en baisse, les exportations d’huile de palme de Malaisie reculant entre 20 et 36% sur la période du 1er au 20 avril par rapport au mois précédent selon les différents inspecteurs. En outre, selon Reuters, les acheteurs indiens auraient choisi d’annuler 75 000 tonnes d’achats d’huile de palme pour se tourner vers les huiles de tournesol et de soja. « L’Inde a réduit de près de 400 000 tonnes ses importations d’huile de palme et les a remplacées par de l’huile de tournesol pour la période avril-mai-juin, bien que des sources prévoient toujours l’importation de 550 000 tonnes d’huile de palme en avril et de près de 700 000 tonnes en mai », a déclaré Paramalingam Supramaniam, directeur à la maison de courtage Pelindung Bestari basée à Selangor.

Toutefois, les stocks sont serrés. L’Indonésie a annoncé que ses stocks au mois de février avaient chuté de 14,84% par rapport à janvier à 2,64 millions de tonnes (Mt). En Malaisie, les stocks ont chuté en mars de 21,08% à 1,67 Mt.

La Malaisie a maintenu sa taxe à l’exportation de mai sur l’huile de palme brute à 8% et relevé son prix de référence, a annoncé lundi une circulaire publiée sur le site Internet de l’Office malaisien de l’huile de palme. Le deuxième exportateur mondial de palmiers a calculé un prix de référence de 4 063,58 ringgits la tonne pour mai.

La votation par le Parlement européen de la loi sur la déforestation (Lire : Le Parlement européen adopte la loi historique sur la déforestation)  a été dénoncée jeudi par la Malaisie, qui craint que ses exportations vers le bloc européen ne soient affectées.La Malaisie a déclaré que cette législation était un “effort délibéré” pour augmenter les coûts et les obstacles pour son secteur de l’huile de palme, qui constitue une source essentielle de revenus d’exportation pour ce pays d’Asie du Sud-Est. “La loi est injuste et sert principalement à protéger un marché national des oléagineux qui est inefficace et ne peut concurrencer les exportations efficaces et productives d’huile de palme de la Malaisie“, a déclaré dans un communiqué Fadillah Yusof, ministre malaisien des Industries de plantation et des produits de base. La Malaisie coopère avec l’Indonésie pour préparer une réponse appropriée à la loi, a-t-il déclaré, ajoutant que la Malaisie restait ouverte à des négociations avec l’UE pour répondre aux préoccupations concernant la réglementation.

RIZ

Les prix à l’exportation du riz du Vietnam ont atteint des sommets en deux ans cette semaine tandis qu’ils reculaient tant en Inde qu’en Thaïlande.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% ont grimpé à  $495- $ 500  la tonne contre  $465- $470 il y a une semaine. La demande en riz vietnamien est forte alors que l’offre intérieure se raréfie, la récolte hiver-printemps du pays -la plus importante de l’année- était terminée. Des  prix élevés qui pourraient détourner les acheteurs vers d’autres origines.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont diminué à $382-$388  la tonne contre $385- $392  la semaine dernière, une baisse attribuable principalement à la  dépréciation de la roupie. “La demande d’exportation est assez stable. Les acheteurs asiatiques ont été actifs ces derniers jours“, a déclaré un exportateur basé à Kakinada, dans l’Etat méridional d’Andhra Pradesh.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% étaient en légère baisse à  $480 la tonne contre $485-$490  la semaine dernière. Les marchés étaient fermés après les vacances de Songkran pour marquer le nouvel an thaïlandais. Les exportations de riz du pays au cours des deux premiers mois de 2023 ont augmenté de 38% sur l’année pour atteindre 1,4 million de tonnes, a déclaré cette semaine un porte-parole du gouvernement.

Les Philippines, deuxième importateur mondial de riz après la Chine, ont annoncé qu’elles visaient l’autosuffisance en riz d’ici à 2027, selon le ministère de l’Agriculture.  Le pays d’Asie du Sud-Est importe actuellement plus de 3 millions de tonnes de riz par an, principalement du Vietnam, pour renforcer l’offre locale et maintenir la stabilité des prix.

Au Rwanda, le ministère du Commerce et de l’industrie (Minicom) a annoncé mercredi une exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur la farine de maïs et le riz dans le but de maîtriser la flambée des prix alimentaires dans le pays. Le ministère a déclaré dans un communiqué qu’une enquête menée sur différents marchés à travers le pays avait révélé que certains commerçants étaient impliqués dans la spéculation sur les prix des denrées alimentaires, entraînant ainsi des hausses de prix inutiles.

SUCRE

On est résolument au-dessus de la barre des 25 cents avec une clôture hier soir à New York à 25,25 cents la livre (lb) pour le sucre roux sur l’échéance mai après avoir touché un plus haut en 11 ans à 25,37 cents. Vendredi dernier, le sucre roux avait clôturé à 24,10 cents. Quant au blanc coté à Londres, la tonne est passée de $ 668,20 sur l’échéance août en fin de semaine dernière à $ 695,70 hier soir.

Il continue de pleuvoir au Brésil, premier producteur et exportateur mondial de sucre, ce qui pourrait réduire sa capacité à alimenter un marché spot actuel qui est en plein effervescence, souligne un rapport de Rabobank.

A noter que la superficie plantée en canne chez le champion mondial du sucre est tombée en 2022/23 (avril-mars) à son niveau le plus bas en 12 ans, à 8,29 millions d’hectares, soit 0,4 % de moins que la campagne précédente et le plus bas depuis 2011, a annoncé hier l’agence brésilienne d’approvisionnement alimentaire Conab. En effet, les agriculteurs sont passés à des cultures plus rentables telles que le soja et le maïs, rapporte Reuters.

Malgré cette baisse des superficies, les rendements se sont améliorés grâce à de meilleures conditions météorologiques. Le Brésil a terminé sa campagne de récolte de canne à sucre 2022/23 avec une augmentation de 5,4 %, soit 610,1 Mt, au-dessus de ses prévisions de 598,3 Mt.La production de sucre a totalisé 37,04 Mt, en hausse de 6% et 1,8% au-dessus de l’estimation précédente de Conab, tandis que la production d’éthanol à base de canne à sucre a augmenté de 0,5% à 26,53 milliards de litres. L’agence a noté que les producteurs penchaient davantage vers le sucre que vers l’éthanol, citant leurs obligations contractuelles en vertu d’accords de vente à terme et la perte de compétitivité du biocarburant par rapport à l’essence dans le pays.

Les marchés mondiaux sont restés chauds pour les ventes de sucre, car les principaux concurrents (du Brésil) – l’Inde, la Thaïlande et l’Australie – n’ont pas été en mesure d’augmenter l’offre“, a déclaré Conab. “Tous ces facteurs rendent la production de l’édulcorant plus attrayante.”

En Chine, la production de sucre de canne sur la campagne 2022/23 est estimée à 7,92 Mtpar le Département américain de l’Agriculture (USDA) dans son dernier rapport qui a révisée à la baisse de 1,08 Mt ses précédentes estimations en raison de précipitations inférieures à la normale dans le Guangxi, la plus grande province productrice de sucre de Chine. « La consommation de sucre a commencé à rebondir depuis la suppression des restrictions liées à la Covid. Mais les importations de sucre de la Chine sont freinées par les prix mondiaux élevés, les stocks devraient baisser ».

Côté entreprises, le plus grand producteur de sucre d’Europe, l’allemand Suedzucker, a annoncé mardi une hausse d’environ 112 % de ses bénéfices sur l’ensemble de l’année, la société ayant renoué avec les bénéfices après quatre années de pertes dans son secteur sucrier et prédit que la hausse des prix continuerait à stimuler les résultats. Ses résultats ont dépassé ses prévisions de € 640 à € 680 millions. Les ventes préliminaires ont atteint € 9,5 milliards contre € 7,6 milliards l’année précédente, a-t-il indiqué, avant la publication officielle des résultats prévue le 28 avril. Le dividende serait porté à 70 cents par action contre 40 cents l’an dernier.

Reprenant des chiffres de la Commission européenne, Suedzucker a déclaré que le prix du sucre dans l’UE était d’environ € 800 la tonne en février 2023 contre € 650 en décembre 2022.

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *