La Chronique Matières premières agricoles au 28 mars 2024

 La Chronique Matières premières agricoles au 28 mars 2024

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Avant le long week-end de Pâques, les marchés financiers ont terminé la dernière séance du trimestre en hausse. En Europe, le marchés actions enchaînent records sur records depuis plusieurs semaines à la faveur d’une conviction renforcée d’une baisse des taux directeurs des grandes banques centrales dans les prochains mois, au point que les derniers indicateurs macroéconomiques mitigés n’ont pas d’emprise sur le moral des investisseurs.

Wall Street a terminé hier en ordre dispersé mais les trois principaux indices bouclent le trimestre en nette hausse, en particulier le S&P-500, qui a pris plus de 10% sur la période janvier-mars, soit sa plus importante hausse au premier trimestre depuis cinq ans. Pour sa part, le Dow Jones s’est rapproché du seuil de 40 000 points, qu’il n’a jamais atteint. Aux Etats-Unis, où l’économie a progressé plus que prévu au quatrième trimestre, +3 ,4% en rythme annualisé, profitant notamment de la solidité de la consommation, tandis que les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé

 Du côté du marché des changes, le dollar avance (0,12%) face à un panier de devises de référence tandis que l’euro  perd 0,27% à 1,0797 dollar.

 Les prix du pétrole repartent à la hausse après deux séances de baisse consécutives, les investisseurs anticipant un resserrement de l’offre car l’Opep+ devrait maintenir le cap sur ses réductions de production actuelles. Le Brent prend 1,52% à $87,4, le brut léger américain (WTI) progresse de 1,86% à $82,86.

CACAO

Il faut avoir le cœur bien accroché sur le marché du cacao qui enchaîne record sur record. Et cette semaine n’a pas démenti cette ascension, bien au contraire. Les préoccupations liées à l’offre en Afrique de l’Ouest continuent d’être les principaux moteurs du sentiment haussier du marché. A New York, la tonne de cacao pour l’échéance juillet a clôturé hier $ 9 306 contre $8 372 vendredi dernier. A Londres, le contrat de juillet a atteint hier £ 7 725 la tonne contre £ 6 818 vendredi dernier.

Toute l’attention est maintenant portée sur la récolte intermédiaire en Côte d’Ivoire qui démarre la semaine prochaine. “Normalement, la récolte intermédiaire est moins importante en raison de sa plus petite taille. Cependant, étant donné la récolte principale déjà faible, elle sera probablement plus importante à ce moment-là. Si les estimations baissent encore, cela pourrait donner un nouvel élan au prix du cacao“, indique Commerzbank dans une note.

Les arrivées de cacao de la principale récolte dans les ports du principal producteur de Côte d’Ivoire depuis le début de la saison le 1er octobre ont atteint 1,284 million de tonnes au 24 mars, en baisse de 26,6% par rapport à la même période de la saison dernière, ont estimé lundi les exportateurs.

CAFÉ

La flambée des cours du cacao a un peu occulté le marché du café où le resserrement des approvisionnements en Asie propulse le Robusta a des plus hauts depuis que le contrat Robusta est coté sur les futures de l’ICE en janvier 2008. Les agriculteurs locaux du Vietnam ne sont pas pressés de vendre, préférant parier sur des prix encore plus élevés, alors qu’il y a encore peu de disponibilité de café conilon au Brésil jusqu’au début de la prochaine récolte en avril.

Partie vendredi dernier de $ 3 358 à Londres, la tonne de Robusta échéance mai a clôturé hier soir à $ 3 479, après avoir touché mercredi $ 2 810. Quant à l’Arabica, la livre est passée de $ 1,8485 en fin de semaine dernière à New York à $ 1,8885 sur l’échéance mai hier à la clôture.

En Asie, comme anticipé la semaine dernière les prix au Vietnam ont atteint 100 000 dongs le kilo ! Dans les Central Highlands, les caféiculteurs ont vendu leur kilo de café entre 98 100 et 100 200 dongs ($ 3,96-4,04) le kilo contre 93 000 à 94 200 dongs la semaine. A l’export, le Grade 2, 5% grains noirs et brisés, s’est vendu avec une prime allant de $600 à $620 au-dessus du contrat mai. “Avec la situation actuelle de faible approvisionnement et les perspectives négatives d’approvisionnement en nouvelles récoltes, les agriculteurs et les négociants vietnamiens sont toujours d’humeur à ‘stocker‘”, indique le Mercantile Exchange of Vietnam dans une note. Ajoutant “En raison de la pénurie d’approvisionnement, il existe une forte possibilité que les exportateurs de café vietnamiens limitent la signature de nouvelles commandes au deuxième trimestre de cette année“.

En Indonésie, Les grains de café Sumatra Robusta pour le contrat d’avril ont été proposés avec une prime de $720, en baisse par rapport aux $820 dollars de prime de la semaine dernière. Pour le contrat de mai, la prime serait inchangée à $750 de plus.

Les exportations indonésiennes de grains de café Robusta de Sumatra ont atteint 3 221,2 tonnes en février, en baisse de 73,19 % par rapport au même mois de l’année dernière.

En Europe, les stocks de café vert sont tombés à 6,7 millions de sacs en février, soit 41 % de moins que l’année précédente, selon les données de la Fédération européenne du café compilées par la Coffee Trading Academy.

Au Brésil, le premier exportateur de café du pays et première coopérative mondiale de producteurs de café, la société brésilienne Cooxupe, a annoncé une forte baisse de ses expéditions en 2023 en raison de la faiblesse des prix et des goulots d’étranglement logistiques. Dans son rapport annuel, Cooxupe indique avoir expédié 4,5 millions de sacs de 60 kg de café Arabica en 2023, contre 6,8 millions de sacs en 2022. Les revenus totaux sont tombés à 6,4 milliards de reais ($1,28 milliard), contre 10,1 milliards de reais en 2022. Mais, le président de la coopérative, Carlos Augusto Rodrigues de Melo, a indiqué qu’en 2024 la hausse des prix a incité les agriculteurs à être plus actifs dans leurs ventes. Ainsi, la coopérative estime que les agriculteurs ont vendu environ 1 million de sacs au cours des 60 derniers jours. Carlos Augusto Rodrigues de Melo qui remarque que “La flambée des prix du Robusta contribue à améliorer les prix de l’Arabica, ce qui n’est jamais arrivé auparavant“.

Le Myanmar exporte environ 2 000 tonnes de café par an et les exportations de cette année devraient rester conformes à ce chiffre, a indiqué à Xinhua U Myo Aye, président de l’Association du café du Myanmar. Entre 1 000 et 1 500 tonnes de café sont exportées vers la Chine et la Thaïlande via le commerce frontalier, et entre 500 et 800 tonnes sont expédiées par voie maritime vers les pays européens, le Japon et d’autres pays asiatiques.

Côté entreprise, Louis Dreyfus Company (LDC) a signé un accord contraignant pour acquérir 100 % du fabricant brésilien de café instantané Companhia Cacique de Café Solúvel (Cacique) pour un montant non divulgué. L’acquisition de Cacique permettra à LDC d’étendre les activités de café soluble après son entrée sur le marché l’année dernière par le biais d’une coentreprise au Vietnam, le premier producteur mondial de Robusta.

Le fabricant de café italien Lavazza a enregistré une baisse de 14,9% de son bénéfice de base pour 2023, invoquant une forte augmentation du coût des grains de café et sa décision de limiter les hausses de prix.

CAOUTCHOUC

Semaine mitigée pour le caoutchouc qui a clôturé hier en légère baisse sur l’Osaka Exchange à 326,2 yens ($2,16) le kilo contre 327,8 yens vendredi dernier avec la prise des bénéfices et une correction technique. Sur le Shanghai Futures Exchange (SHFE), partie de 14 510 yuans vendredi dernier, la tonne a clôturé hier à 14 655 yuans ($ 2027,81).

En Thaïlande, les exportations ont grimpé pour le septième mois consécutif en février, pour atteindre $23,38 milliards en hausse de 3,6%. Une augmentation impulsée surtout par les exportations de produits agricoles, qui ont augmenté de 7,5 %, en raison d’une croissance de 53,6 % pour le riz et de 31,7% pour le caoutchouc, tandis que les biens agro-industriels ont diminué de 9,2%.

En Côte d’Ivoire, les exportations de caoutchouc naturel sur période janvier-février auraient diminué de 9,5 % sur un an, selon le site Internet de l’industrie Qinrex.cn.

Côté entreprise,  le constructeur chinois de véhicules électriques BYD s’est fixé un objectif de ventes de 3,6 millions d’unités pour 2024, soit un bond de 20 % par rapport à ses ventes record de l’année dernière.

Au Liberia, la plantation et l’usine de transformation du caoutchouc naturel de Firestone Natural Rubber Company (LLC) ont obtenu la certification International Sustainability and Carbon Certification (ISCC) Plus pour ses efforts visant à réduire l’impact environnemental, à utiliser efficacement les ressources et à atténuer le changement climatique. C’est une première mondiale (Lire : Au Liberia, la 1ère ferme au monde de caoutchouc certifiée ISCC Plus).

COTON

Semaine volatile pour le coton qui reste quasi-échangé avec une clôture hier sur l’ICE à 91,380 cents la livre contre 91,530 vendredi denier. Un chiffre attendu cette semaine était les intentions de plantation du Département américain de l’Agriculture (USDA). La superficie cultivée en coton aux États-Unis pour 2024 est estimée à 10,7 millions d’acres, en hausse de 4% par rapport à l’année dernière, mais en dessous des estimations qui tablaient sur 10,9 millions d’acres.

Les ventes hebdomadaires de coton américain progressent toujours avec la Chine comme l’un des principaux acheteurs, ce qui soutient les prix. “Je pense que la Chine continuera à être un acheteur clé du coton américain, mais nous pourrions perdre des affaires au profit de l’Australie“, souligne Jim Nunn, propriétaire de la société américaine de courtage Nunn Cotton.

Le spécialiste Cotlook a révisé à la hausse ses prévisions de demande tant pour la campagne en cours que la prochaine, de 340 000 et 360 000 tonnes respectivement, en raison d’une consommation plus importante de la Chine et de l’Inde. Toutefois, pour 2023/24, Cotlook a augmenté la production mondiale de 187 000 tonnes, la croissance du Brésil compensant largement la baisse de la production américaine. Les stocks mondiaux de clôture mondiaux devraient augmenter de 601 000 tonnes en 2023/24, et de 95 000 tonnes d’ici le 31 août 2025.

Les États-Unis annoncent qu’à l’issue d’un long combat ils pourront exporter leur coton au Bangladesh sans le fumiger en raison d’inquiétudes sur la maladie du charançon du cotonnier. Une mesure en vigueur depuis près de 50 ans mais qui prend fin grâce à une collaboration entre les agences du département américain de l’Agriculture (USDA) et le ministère de l’Agriculture du Bangladesh qui a exempté les États-Unis de la liste des pays tenus de fumiger le coton à son arrivée. « Il s’agit d’une victoire commerciale importante pour le coton américain, car le Bangladesh est le cinquième marché d’exportation du coton américain, avec des valeurs d’exportation dépassant $339 millions en 2023. Cette décision ouvre un nouveau chapitre pour les producteurs de coton américains en vue d’élargir leur accès au marché du Bangladesh » indique l’USDA.

Au Burkina Faso, la première pierre de l’usine textile d ‘Iro-TexBurkina SA, d’un coût de FCFA 165 milliards pour la transformation de 20 000 tonnes de fibre de coton a été posée aujourd’hui (Lire : Pose de la 1ère pierre du complexe textile à Sourgou au Burkina Faso).

HUILE DE PALME

L’huile de palme était sur la défensive cette semaine écourtée, les marchés financiers en Malaisie étant fermés hier. Mercredi sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange, ils ont reculé pour une deuxième séance consécutive à 4 135 ringgits ($874,39) la tonne, soit son plus bas niveau en deux semaines, contre 4 187 ringgits vendredi dernier. Les huiles concurrentes faibles pèsent sur l’huile de palme. “Le prix de l’huile de palme continue d’être supérieur à celui des huiles douces en raison de sa disponibilité limitée“, souligne Pranav Bajoria, directeur de la société de courtage Comglobal Pte Ltd, basée à Singapour, ajoutant que la prime de l’huile de palme par rapport aux huiles douces devrait continuer à se maintenir à court terme.

En revanche, les exportations d’huile de palme de la Malaisie sont dynamiques, en hausse du 1er et le 25 mars entre 13,8 % et 21,2 %, par rapport aux expéditions du 1er au 25 février, les inspecteurs de fret Intertek Testing Services et AmSpec Agri.

A noter que la société malaisienne TH Plantations prévoit que les prix de l’huile de palme brute se situeront entre 3 500 ringgits ($741,51) la tonne et 4 000 ringgits ($847,44) la tonne en 2024, contre une moyenne de 3 809,50 ringgits la tonne en 2023. “Les contraintes entre l’offre et la demande placeront les prix du CPO sur une corde raide”, précise-t-elle. TH Plantations s’attend à ce que la demande augmente de 3 à 4 % en 2024.

En Indonésie, alors que la production stagne ces dernières années, le gouvernement veut accélérer les plantation et envisage de doubler les subventions à la replantation du palmier à huile pour les porter à 60 millions de roupies ($3 785,49) par hectare à partir de mai a déclaré hier le ministre en chef de l’Économie, Airlangga Hartarto.

En 2016, le gouvernement a lancé un programme subventionné de replantation pour les agriculteurs afin d’améliorer la production sans défricher davantage de terres. Le gouvernement vise à replanter chaque année 180 000 hectares (444 790 acres) de plantations de petits exploitants, mais le programme a pris du retard en raison d’obstacles administratifs et des inquiétudes des agriculteurs concernant la perte de revenus en attendant que les arbres arrivent à maturité. Jusqu’à présent, seuls 331 000 hectares ont été approuvés pour la replantation, sur un total de 2,5 millions d’hectares ciblés. L’Indonésie finance le programme grâce aux prélèvements perçus sur les exportations d’huile de palme brute.

Toujours en Indonésie, le pays a expédié 1,89 million de tonnes (Mt) de produits à base d’huile de palme en janvier et 1,01 Mt en février, soit un chiffre inférieur à la moyenne mensuelle de l’année dernière, a déclaré Bambang Wisnubroto, responsable au ministère du Commerce.

Enfin, l’Indonésie devrait relever le prix de référence de l’huile de palme brute pour avril à $857,62 la tonne contre $798,9 actuellement selon une déclaration d’un responsable du ministère du Commerce. Précisant que la demande d’huile de palme a été affectée par des prix moins compétitifs par rapport à ses concurrents tels que les huiles de soja et de canola.

Côté entreprise, la société malaisienne TH Plantations ambitionne de replanter au maximum 5 % de ses palmiers à huile arrivés à maturité après avoir atteint l’âge de 25 ans. “Nous continuons d’investir activement dans notre programme de replantation dans le but d’atteindre un âge moyen et un rendement optimaux des palmiers dans tous nos domaines“, a indiqué la société dans son rapport annuel 2023. TH Plantations possède un total de 55 715 hectares plantés de palmiers à huile. Sur ce total, 51 875 hectares sont en âge de production maximale, tandis que 1 114 hectares sont considérés comme vieux et matures, avec des arbres âgés de plus de 25 ans.

La société malaisienne United Malacca a vu son bénéfice net du troisième trimestre fiscal (clos le 31 janvier) bondir de 49,2 % sur un an à 18,97 millions de ringgits ($4,02 millions), grâce à une activité indonésienne plus forte dans un contexte de prix moyen de l’huile de palme brute plus élevé. Le chiffre d’affaires trimestriel a chuté de 11,1% à 143,69 millions de ringgit.

RIZ

Evolution contrastée sur les marchés du riz en Asie ave une hausse des prix à l’exportation en Inde pour refléter la hausse des droits d’exportation tandis qu’ils baissent en Thaïlande et sont stables aux Vietnam.

En Inde, les prix du riz étuvé 5 % ont grimpé à $550-$558 la tonne contre $543-$550 la semaine dernière. “Nous avons dû augmenter les prix depuis que le gouvernement prend en compte la valeur totale de la transaction au lieu de la valeur franco à bord (FOB) pour calculer les droits d’exportation de 20 %. Cela a fait grimper nos prix à l’exportation“, a déclaré à Reuters un concessionnaire basé à New Delhi.

Depuis août 2023, l’Inde a imposé un droit d’exportation de 20 % sur les exportations de riz étuvé. Les exportateurs indiens ont reçu des avis du département des douanes exigeant le paiement de droits différentiels sur le riz exporté au cours des 18 derniers mois, ont déclaré quatre exportateurs à Reuters, une demande fiscale rare qui pourrait paralyser les expéditions de riz en provenance d’Inde.

En Thaïlande,  les prix du Thaï 5 % reculent à $585-$590 la tonne contre $598 la semaine dernière suite à l’affaiblissement du baht et de la demande.

Les exportations thaïlandaises de riz pourraient atteindre 8 millions de tonnes (Mt) cette année, au-dessus de l’objectif de 7,5 Mt, a annoncé mercredi le gouvernement. Le pays a expédié 2,5 Mt de riz au 1er trimestre 2024, en hausse de 21 % par rapport à l’année précédente. “La situation des exportations de riz thaïlandais présente une tendance positive“, indique le gouvernement.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% sont inchangés à $590-$595 la tonne. “Les exportateurs ont ralenti leurs achats auprès des agriculteurs après que les États-Unis aient annoncé au début du mois que les Philippines pourraient réduire leurs importations cette année en raison de l’augmentation de l’offre intérieure“, indique un négociant basé à Hô Chi Minh-Ville. Les Philippines constituent le plus grand marché d’exportation de riz du Vietnam.

SUCRE

Évolution toujours contrastée entre le sucre roux et le sucre blanc cette semaine. Le sucre roux est quasi-stable à New York à 22,52 la livre contre 21,85 cents vendredi dernier sur l’échéance mai, tandis que le blanc à Londres est passé de $638,90 la tonne vendredi dernier à $652,50 hier sur l’échéance mai.

Le marché semble bloqué dans une fourchette, avec un plancher à 20 cents lorsque la demande reprendra et un plafond à 23,5 cents qui sera difficile à franchir en raison des nouveaux approvisionnements attendus de la nouvelle récolte au Brésil. Les récentes pluies semblaient avoir amélioré les perspectives de la récolte de canne au Brésil pour 2024/25, même si certaines inquiétudes concernant les conditions sèches subsistaient.

Le Brésil pourrait avoir une bonne récolte précoce, qui pourrait être baissière à court terme, mais les volumes de canne récoltés pourraient être décevants plus tard dans l’année“, indique la banque néerlandaise Rabobank.

Au Brésil, l’industrie de la canne à sucre signale un volume de broyage beaucoup plus élevé au cours de la première moitié du mois de mars qu’à la même période de l’année dernière, car davantage d’usines étaient en activité, selon un rapport publié mercredi par le groupe industriel Unica. Les usines de la principale région sucrière du Centre-Sud ont broyé 2,22 millions de tonnes (Mt) de canne à sucre au cours de la première quinzaine de mars, soit 267 % de plus que l’année dernière. Unica a indiqué que 40 usines étaient en activité pendant cette période, contre 23 en 2023. Il s’agit encore d’un petit volume de broyage par rapport aux mois de pointe de récolte du milieu de l’année, mais cela démontre que la canne est prête pour la saison sucrière 2024/25 du Brésil, qui ne démarre officiellement qu’en avril.

En Ukraine, les agriculteurs de la région centrale de Poltava, ont commencé les semis de betteraves sucrières pour 2024. Le ministère ukrainien de l’Agriculture a déclaré qu’il s’attend à ce que la superficie ensemencée en betterave sucrière en 2024 puisse atteindre 281 000 hectares, contre 213 000 hectares en 2023.

L’Ukraine a exporté au mois de mars 20% de son sucre vers les pays africains. Près de 8 000 tonnes ont été exportées vers le Cameroun, la Libye et la Guinée, a indiqué le premier vice-ministre de la politique agraire et de l’alimentation de l’Ukraine, Taras Vysotskyi.

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