La Chronique Matières premières agricoles au 7 septembre 2023

 La Chronique Matières premières agricoles au 7 septembre 2023
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La semaine a été dominée par le retour du risque géopolitique, inflationniste et économique alors que les regards sont désormais tournés vers les annonces des grandes banques centrales, avec la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) la semaine prochaine puis celles de la Réserve fédérale américaine (Fed) le 20 septembre.

Les bourses de New York et d’Europe ont fini en ordre dispersé hier, la baisse surprise des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ayant ravivé les inquiétudes sur les taux d’intérêt et l’inflation. “Les inscriptions hebdomadaires (au chômage) ont été la grosse nouvelle de la matinée, les bonnes nouvelles étant interprétées comme de mauvaises nouvelles et il est difficile d’ignorer les nouvelles en provenance de Chine”, a déclaré Sahak Manuelian, directeur du trading chez Wedbush Securities.

En Europe, l’activité économique dans la zone euro a enregistré une croissance de 0,1% au deuxième trimestre, moindre qu’initialement estimé (0,3%). Ceci a fait hésiter les marchés financiers alors que de nouveaux signes de pressions inflationnistes renforcent les craintes sur les taux. L’Allemagne a vu sa production industrielle baisser plus que prévu en juillet. “Le pays a en effet des problèmes qui vont au-delà d’un ralentissement cyclique, des prix élevés de l’énergie et d’une demande plus faible de la part de la Chine“, a déclaré à Reuters Holger Schmieding, analyste pour Berenberg.

Dans ce contexte volatile et des craintes sur les taux, le dollar, perçu comme valeur refuge, prend 0,1% face à un panier de devises de référence, l’euro clôturant hier à $ 1,0701.

Sur le marché du pétrole, les perspectives économiques incertaines de la Chine l’ont emporté sur les attentes d’un resserrement de l’offre en raison des réductions de production annoncées par l’Arabie saoudite et la Russie. Le Brent a terminé à $ 90,51 le baril et le brut léger américain (WTI) à $ 87,56.

CACAO

En cours de séance hier, le cacao a dépassé les £ 3 000 pour atteindre £ 3 001 ! On n’avait plus vu cela depuis 1977… La tonne a clôturé légèrement en retrait, à £ 2 977 sur l’échéance décembre, enregistrant une belle hausse depuis vendredi dernier lorsqu’elle était à £ 2 921. La hausse a été moins spectaculaire à New York où la tonne est passée de $ 3 605 vendredi dernier à $ 3 612 hier soir.

Derrière cette hausse, le sentiment du marché qu’on s’achemine sur la prochaine campagne 2023/24 (octobre/septembre) vers un déficit pour la troisième campagne consécutive.

Au Ghana, la campagne 2023/24 devait être lancée officiellement aujourd’hui, soit un mois plus tôt que d’habitude, les autorités affirmant qu’il devait faire face aux perturbations dans la commercialisation interne du cacao. Le Cocobod a laissé entendre ces derniers jours que le prix garanti au planteur pourrait augmenter de 60% pour la nouvelle campagne 2023/24, afin de réduire les volumes de fèves qui partent en contrebande vers la Côte d‘Ivoire, une contrebande qui pourrait atteindre 500 000 t, selon certains. En effet, sa production sur 2022/2023 aurait chuté d’environ 11 % par rapport à l’objectif de 750 000 t en raison de la contrebande et de l’extraction illégale d’or sur les terres agricoles, ont déclaré quatre sources à Reuters.

Pour la campagne 2023/24, le Cocobod s’attend à ce que la production atteigne 800 000 t. “Nos projections sont de 800 000 tonnes pour la nouvelle saison. Les conditions météorologiques ont été plus favorables“, a indiqué la source du Cocobod interrogé par Reuters. Le Cocobod recherchera $ 1,2 milliard pour financer ses achats de cacao pour la saison 2023/2024, contre $ 1,3 milliard levés la saison précédente, ont indiqué des sources du Cococod et de la Cocoa marketing Company (CMC).

En Côte d’Ivoire, les arrivages de fèves aux ports d’Abidjan et de San Pedro ont totalisé 2,316 millions de tonnes (Mt) entre le 1er octobre et le 3 septembre, estiment les exportateurs interrogés par Reuters. Ceci représente une baisse de 4,3% par rapport à la même période la campagne précédente.

Le Cameroun, quant à lui, a augmenté le prix bord champ à FCFA 1 500 ($ 2,47) le kilo pour 2023/2024, contre FCFA 1 200 la campagne dernière, a déclaré hier le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana en lançant la nouvelle campagne. Ce prix est le plus élevé depuis 2015, a déclaré le ministre, ajoutant qu’il avait été augmenté en raison du déficit de production mondiale.

Rappelons que le Cameroun, quatrième producteur mondial de cacao de haute qualité, vise à doubler sa production annuelle actuelle pour la porter à 600 000 t et transformer au moins 40 % de ce volume localement, a rappelé le ministre. Sur 2022/23, les volumes de cacao échangés sur le marché intérieur ont chuté de 11,2% à 262 112 t par rapport à la campagne précédente, selon les données de l’Office national du cacao et du café (NCCB) publiées aussi hier, rapporte Reuters. Magloire Mbarga Atangana a imputé cette baisse à la contrebande de fèves vers le Nigeria voisin car, pour des raisons de sécurité, les acheteurs hésitent à se rendre dans la région productrice de cacao du Sud-Ouest du Cameroun, où un conflit de longue date est en cours.

Toutefois, les planteurs ne partagent pas l’optimisme du ministre quant aux perspectives sur la nouvelle campagne qui s’ouvre en raison du retard des précipitations et d’un ensoleillement excessif. “Les cacaoyers sont en très mauvais état et cela affecte la production. Les pesticides sont également très chers”, a déclaré à Reuters le producteur Meyong Meyong Alphonse.

Côté entreprises, en Côte d’Ivoire, KKO International lance officiellement sa nouvelle usine à Bassam, dont la surface est trois fois supérieure à celle existante. Le nouvel espace de 6 000 m2 permet de doubler les lignes de production, précise le groupe. De son côté, Shokko, l’entité industrielle du groupe, pourra ainsi gérer les stocks tampons de fèves de cacao et faire face aux perturbations du marché. Au second semestre 2024, elle développera la fabrication de produits chocolatés (chocolat de couverture).

Le géant suisse Barry Callebaut, a annoncé mercredi un plan d’investissement stratégique de 500 millions de francs suisses sur 2 ans et une réorganisation en augmentant le nombre de régions de trois à cinq, tout en réduisant son comité exécutif à six membres contre neuf auparavant (Lire : Barry Callebaut se serre la ceinture).

Nestlé acquiert une participation majoritaire du fabricant brésilien de chocolat haut de gamme Grupo CRM, a annoncé hier le groupe alimentaire suisse, alors qu’il cherche à se développer dans la confiserie de luxe. Grupo CRM exploite plus de 1 000 boutiques de chocolat au Brésil sous les marques Kopenhagen et Brasil Cacau et a une présence en ligne croissante. Nestlé, qui rachète la participation à la société de capital-investissement Advent International, a refusé de donner les détails financiers de la transaction, qui devrait être finalisée en 2024.

Au cours des six premiers mois de 2023, les ventes de confiseries de Nestlé ont augmenté de 10,8 %. L’entreprise a également amélioré de 14,5 % sa marge bénéficiaire d’exploitation commerciale.

Le chocolatier de luxe suisse Lindt & Spruengli s’est également bien comporté ces derniers temps, augmentant ses ventes de 10,1% au premier semestre 2023, tandis que son bénéfice d’exploitation a bondi de 38%.

CAFÉ

Une mauvaise semaine pour le café sur les marchés internationaux. Le cours du Robusta à Londres est passé de $ 2 482 la tonne vendredi dernier à $ 2 407 hier soir sur l’échéance novembre, tandis que l’Arabica à New York glissait de $ 1,519 la livre (lb) à $ 1,498.

Le Brésil vient de livrer 6 600 sacs de 60 kg d’Arabica dans les entrepôts certifiés à New York mais les volumes qui y sont stockés demeurent à leur plus faible niveau depuis octobre 2022, à 458 411 sacs en date d’hier.

Sur les marchés en Asie, les quelques kilos de café encore disponibles au Vietnam se sont vendus dans les Central Highlands entre 65 000 et 66 000 dongs le kilo ($ 2,70 à $ 2,74), en légère hausse par rapport aux 64 900-66 000 dongs la semaine dernière. A l’export, le Grade 2, 5% grains noirs et brisures, subit une décote de $ 30 à $ 70 sur le contrat janvier à Londres.

En Indonésie, le Robusta de Sumatra a été offert cette semaine avec une prime d’au moins $ 500 sur le contrat novembre, inchangée par rapport à la semaine dernière. « La récolte est terminée maintenant. Les offres en café sont limitées », a indiqué un tarder à Reuters.

Au mois d’août, le prix moyen du Robusta est resté à des niveaux records, de l’ordre de 124,62 cents la livre (lb), indique l’Organisation internationale du café (OIC) dans son rapport mensuel publié hier. Les stocks certifiés de Robusta à Londres et d’Arabica à New York ont baissé de 3% et 34,6% respectivement, les volumes de Robusta chutant à leur plus faible niveau en plus de 20 ans à 580 000 t. En juillet, les exportations de Robusta vert ont grimpé de 11,6%, à 3,59 Ms. L’OIC indique que les exportations africaines de café, toutes variétés confondues, ont glissé de 1,1%, à 1,37 Ms.

CAOUTCHOUC

Net rebond du marché du caoutchouc qui a enchainé six jours consécutifs de hausse pour clôturer hier sur l’Osaka Exchange à 229,8 yens ($1,56) le kilo contre 224,2 yens vendredi dernier. Sur le marché de Shanghai, les cours sont passés de 14 160 yuans la tonne à hier 14 196 yuans ($1938,02).

Les nouvelles mesures prises par la Chine, principal acheteur de caoutchouc, pour soutenir l’économie ainsi qu’un yen faible, au plus bas depuis le mois de novembre, qui rend les actifs libellés dans cette devise plus abordables pour les acheteurs étrangers, ont soutenu les cours. Toutefois, ils ont chuté jeudi sur fonds d’inquiétudes sur la croissance chinoise.

En Malaisie, l’industrie des gants en caoutchouc fait face à une surcapacité mais ce déséquilibre avec la demande devrait se résorber d’ici à 2025, estime Kenanga Research. La société projette une hausse de 15% par an de la demande mondiale de gant, soutenue par une sensibilisation croissante à l’hygiène. De son côté, la Malaysian Rubber Glove Manufacturers Association (Margma)  prévoit une croissance annuelle de 12 à 15 % de la demande mondiale de gants en caoutchouc à partir de 2023, après une contraction estimée de 19 % à 399 milliards de pièces en 2022. Elle estime que l’équilibre entre l’offre et la demande pourrait revenir dans 6 à 9 mois.

COTON

Forte chute du coton qui avait atteint la semaine dernière un plus haut de plus d’un an sur fonds d’une baisse de la production chinoise de coton et de l’impact, certes faible, de  la tempête Idalia sur la récolte américaine. Partis de 89,850 cents la livre sur l’ICE, les cours sont tombés hier à 85,380 cents. Un repli impulsé par la prise de bénéfices après la remontée des cours mais aussi un dollar fort et une demande, bien incertaine, de la Chine. Effondrement de l’immobilier, faiblesse des dépenses de consommation et ralentissement d’économie ont fait chuté le yuan à un plus bas de 16 ans vis-à-vis du billet vert.

Dans sa dernière estimation, le spécialiste Cotlook a revu à la baisse les stocks mondiaux de clôture 2023/24 suite à une réduction de la production mondiale de 529 000 tonnes à 25,413 millions de tonnes (Mt). Cotlook a abaissé ses prévisions de production aux Etats-Unis et dans une moindre mesure en Afrique zone franc. Du côté de la consommation mondiale, elle a été légèrement augmentée, + 148 000 tonnes,  à 24,401 Mt. en 2023/24 sous l’effet d’une demande accrue de la Chine.

En Afrique de l’Ouest, après la campagne catastrophique de 2023/24  suite notamment à une infestation massive de jassides, on observe un fort rebond de la production de coton au Mali, en hausse de 80%,  avec un soutien appuyé du gouvernement, tandis qu’au Burkina Faso, les questions sécuritaires et l’accès aux intrants font que la production devrait à nouveau chuter (Lire : La production de coton du Mali rebondit tandis que celle du Burkina Faso sombre en 2023/24).

HUILE DE PALME

Le marché de l’huile de palme est sur la défensive avec une clôture hier sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange à 3831 ringgits ($819) la tonne contre 4010 ringgits vendredi dernier.  Des perspectives de stocks d’huile de palme plus élevées en Malaisie et la faiblesse des cours des autres huiles concurrentes sur le Dalian Commodity Exchange et Chicago Board of Trade (CBOT) ont fait chuté l’huile de palme. Alors que les données officielles devraient être publiée lundi prochain par le Malaysian Palm Oil Board (MPOB), une enquête réalisée par Reuters montre qu’au mois d’aout les stocks d’huile de palme de la Malaisie ont probablement atteint leur plus haut niveau depuis six mois, à 1,89 million de tonnes (Mt), alors que la production a augmenté et que les exportations ont ralenti.

Dans le même temps, l’Inde, premier importateur mondial d’huile végétale, a vu ses importations  d’huile comestible augmenté de 5 % en août pour atteindre un niveau record de 1,85 Mt, les raffineurs ayant acheté plus d’un million de tonnes d’huile de palme pour le deuxième mois consécutif afin de constituer des stocks pour les festivals à venir  (voir ci-dessous). Des achats plus importants de l’Inde, pourraient contribuer à réduire les stocks dans les principaux pays producteurs d’Indonésie et de Malaisie et soutenir les contrats à terme de référence.

En Inde, les importations indiennes d’huile de palme devraient bondir de 26 % pour atteindre un niveau record au cours de 2022/23 se terminant le 31 octobre 2023, alors que la reprise de la consommation et les prix compétitifs ont incité les raffineurs à augmenter leurs achats. “Les raffineurs augmentent leurs achats pour les prochains festivals. Nous pourrions voir des importations d’environ 1,8 million de tonnes au cours des deux prochains mois“, a déclaré à Reuters  Sanjeev Asthana, directeur général de Patanjali Foods Ltd. Si l’Inde importe 1,8 Mt au cours des deux prochains mois, les expéditions totales pour la campagne de commercialisation 2022/23 seraient de 10 Mt, dépassant le précédent record de 9,5 Mt réalisé en 2014/15.

Sur les 10 premiers mois de 2022/23, l’Inde a importé 14 Mt d’huiles comestibles, dont 8,2 Mt d’huile de palme, 3,2 Mt d’huile de soja et 2,5 Mt d’huile de tournesol, estiment les revendeurs.

RIZ

Les prix du riz exporté depuis les principaux pays d’Asie sont en baisse même s’ils demeurent élevés. Ces prix élevés font que les acheteurs sont hésitants à conclure de nouveaux accords.

En Inde, les prix du riz étuvé 5 % ont légèrement baissé à $525-$535 la tonne contre $520-$540 la semaine dernière. Le droit de 20% sur les exportations de riz étuvé en vigueur depuis le 25 août dernier a dissuadé les acheteurs.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% reculent aussi à  $630-$640 la tonne contre $640-$650 de la semaine dernière. “Les prix baissent légèrement pour que l’offre puisse répondre à la demande, car les acheteurs ne sont pas disposés à payer des prix élevés“, a déclaré à Reuters un négociant basé à Hô Chi Minh-Ville.

Le Vietnam signera bientôt un accord intergouvernemental sur le commerce du riz avec les Philippines afin d’assurer la sécurité alimentaire des deux pays, ont annoncé jeudi les autorités vietnamiennes.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% ont également baissé à $620 la tonne contre $ 635 la semaine dernière. L’offre arrive progressivement et les prix baissent en raison d’un baht plus faible mais face à des prix élevés les acheteurs sont aussi prudents.

Le Bangladesh envisage de lever prochainement l’interdiction sur les exportations de riz aromatique, compte tenu de ses bonnes réserves intérieures et de ses récoltes record, a déclaré un responsable du ministère du Commerce. Le Bangladesh exporte généralement une petite quantité de riz aromatique vers les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Moyen-Orient.

En Indonésie, l’Agence nationale indonésienne de l’alimentation (NFA) anticipe une baisse d’environ  5% de la production nationale de riz suite au phénomène El Nino.

SUCRE

Tout est dans l’excès, semble-t-il sur les marchés du sucre ! Le blanc, coté à Londres, a touché hier son niveau de prix le plus élevé en 12 ans à $ 753,10, clôturant en retrait à $ 733,30 contre $ 728 en fin de semaine dernière. Quant au sucre roux à New York, la livre (lb) a allègrement franchi la barre des 26 cents, clôturant hier soir à 26,68 cents contre 25,81 cents sur l’échéance octobre vendredi dernier.

Quant au marché physique, le spécialiste Czarnikow prévoit une production mondiale de sucre en 2023/24 à 177,9 Mt, la deuxième plus importante jamais enregistrée, mais elle estime que la consommation mondiale de sucre s’élèvera à 179 Mt, ce qui serait, là aussi, un niveau record. “Cela est principalement dû à la croissance démographique, qui représente environ 2 Mt de sucre supplémentaires nécessaires par campagne“, souligne le courtier dans son rapport, ajoutant que le résultat était un déficit d’approvisionnement de 1,1 Mt en 2023/24, le deuxième déficit consécutif.

Si la baisse en Inde, où les pluies de mousson ont été bien inférieures à la moyenne, fait frémir les marchés, Czarnikow rappelle qu’ailleurs, l’offre est plantureuse.  Celle du Brésil serait record et il prévoit une augmentation de la production en Chine et au Mexique. Quant à l’Ukraine, elle enregistrerait un bond de 40% de sa production sur 2023/24 (octobre-septembre) par rapport à la campagne dernière, et atteindrait 1,6 million de tonnes (Mt), en raison principalement de l’augmentation des plantations de betteraves et des conditions météorologiques favorables, a déclaré Czarnikow. Si cette projection se confirme, le pays aura environ 500 000 t de sucre blanc excédentaire à exporter, estime le courtier.

Enfin, les Philippines annoncent des stocks bien remplis et donc n’ont pas de raison d’importer.

Sur le marché physique, notons que la première expédition de sucre d’Australie dans le cadre de leur accord de libre-échange, est arrivé au Royaume Uni.

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