Les engrais, le noeud de la problématique agricole en Afrique de l’Ouest

 Les engrais, le noeud de la problématique agricole en Afrique de l’Ouest
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La Banque mondiale tire une nouvelle fois l’alarme, relayée par la table ronde sur les engrais en Afrique de l’Ouest qui s’achève aujourd’hui à Lomé. Le message est clair : si des mesures appropriées ne sont pas rapidement prises, ce sont 44,8 millions de personnes qui pourraient se retrouver en situation d’insécurité alimentaire entre juin et août 2023. Or, c’est la filière des engrais qui est au cœur du problème mais aussi de la solution de l’agriculture et, par conséquent, de la sécurité alimentaire et du développement en Afrique de l’Ouest et au Sahel, selon une note publiée par la Banque mondiale.

Les chiffres sont clairs : l’agriculture représente plus de 30 % du PIB de la région, 80% des revenus de la population rurale alors que 55 % de la population ouest-africaine vit encore en zones rurales ; l’agriculture emploie près de 46% de la main-d’œuvre de la région.

Or, la Banque mondiale est claire : le secteur agricole en Afrique de l’Ouest a le potentiel pour nourrir ses 418 millions d’habitants. Mais -obstacle majeur- les sols sont pauvres alors que l’apport en engrais est faible.

La crise mondiale de la filière des engrais, exacerbée par la guerre en Ukraine, la pandémie de la Covid-19, ainsi que la crise énergétique, a considérablement amplifié ce déficit, notamment en Afrique de l’Ouest et au Sahel, indique la Banque mondiale.

Durant cette table ronde sur les engrais organisée hier et aujourd’hui par le Togo, en partenariat avec la Cédéao et la Banque mondiale, une feuille de route devrait être adoptée, accompagnée d’une déclaration d’engagement en matière d’appui à la mise en œuvre d’un plan d’action décennal pour renforcer la filière des engrais et améliorer la santé des sols en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Le Nigeria et le Togo, importants producteurs d’engrais dans la région,  sont au cœur du dynamisme régional.

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