Quasi stabilité des prix mondiaux des produits alimentaires

 Quasi stabilité des prix mondiaux des produits alimentaires

@ FAO

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Le rebond du mois de mars (+1,1%) après sept mois de baisse des prix mondiaux des produits alimentaires a été de courte durée. L’indice FAO des prix des produits alimentaires est quasi-stable (+0,3%) au mois d’avril par rapport au mois de mars. L’indice est un recul de 7,4 % par rapport à sa valeur en avril 2023.

L’indice FAO des prix des céréales progresse 0,3% au mois d’avril par rapport au mois de mars, mais affiche une baisse de 18,3% par rapport à avril 2023. Après trois mois consécutifs de recul, les prix mondiaux moyens du blé à l’exportation se sont stabilisés en avril. La pression haussière sur les prix, due à des inquiétudes quant aux répercussions des conditions de culture défavorables sur les récoltes de 2024 dans certaines régions de l’Union européenne, de la Fédération de Russie et des États-Unis d’Amérique, a été compensée par la rude concurrence qui perdure entre les principaux pays exportateurs. En revanche, les prix du maïs à l’exportation ont augmenté en avril, essentiellement sous l’effet d’une forte demande à l’importation, dans un contexte de difficultés logistiques croissantes dues aux dégâts causés aux infrastructures en Ukraine, et de l’assombrissement des perspectives de production au Brésil avant le début de la récolte principale. En ce qui concerne les autres céréales secondaires, en avril, les prix mondiaux de l’orge ont eux aussi grimpé, tandis que ceux du sorgho ont fléchi. L’indice FAO des prix de tous les types de riz a cédé 1,8%.

L’indice FAO des prix des huiles végétales est presque inchangé (+0,3%) mais atteint son plus haut niveau depuis 13 mois. Cette modeste hausse traduit l’effet net de l’appréciation des cours de l’huile de tournesol et de l’huile de colza, qui a plus que contrebalancé la légère diminution des prix de l’huile de palme et de l’huile de soja. La baisse des prix internationaux de l’huile de palme en avril tient en grande partie à la hausse saisonnière de la production dans les principaux pays producteurs et à la faiblesse de la demande mondiale à l’importation qui perdure. Les prix mondiaux de l’huile de soja ont quant à eux fléchi après un court rebond, car on prévoit d’abondantes disponibilités en Amérique du Sud, où les perspectives concernant la production de soja sont positives. En revanche, les prix internationaux de l’huile de tournesol et de l’huile de colza ont continué à monter, sous l’effet, respectivement, de la vigueur persistante des achats à l’importation dans le monde et de craintes liées aux conditions météorologiques défavorables pour le colza d’hiver dans certaines parties de l’Europe.

L’indice FAO des prix des produits laitiers est quasi stable (- 0,3 %), après six mois consécutifs de hausse. Les prix internationaux du lait écrémé en poudre ont affiché le plus net recul, essentiellement en raison d’une demande à l’importation poussive sur le marché au comptant dans un contexte de disponibilités exportables abondantes, en particulier en Europe de l’Ouest.

 

L’indice FAO des prix de la viande a progressé de 1,6%. Les prix internationaux de la viande de volaille ont augmenté, sous l’effet de la stabilité des achats à l’importation dans les pays du Moyen-Orient, sur fond de problèmes de production persistants dus à des épidémies de grippe aviaire. Les prix de la viande bovine ont également progressé, car la demande est restée élevée chez les principaux importateurs, malgré l’augmentation des disponibilités provenant de sources nationales dans les principaux pays importateurs. Les prix de la viande d’ovins sont légèrement repartis à la hausse, les acteurs du marché s’attendant à un resserrement saisonnier de l’offre en Océanie. En revanche, les prix de la viande porcine ont modérément fléchi, en raison de la torpeur de la demande interne en Europe de l’Ouest et d’une demande restée atone dans les principaux pays importateurs, en particulier en Chine.

L’indice FAO des prix du sucre a baissé de 4,4% avec l’amélioration des perspectives de l’offre mondiale due essentiellement à une production plus abondante que prévu en Inde et en Thaïlande. En outre, l’amélioration de la pluviométrie au Brésil fin mars et début avril, après une longue période de temps sec, a apaisé les craintes concernant les perspectives pour la récolte qui vient de commencer.

 

 

 

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