La future monnaie ouest-africaine, l’ECO, fait un pas supplĂ©mentaire

 La future monnaie ouest-africaine, l’ECO, fait un pas supplĂ©mentaire
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C’est une étape décisive ! En France, l’Assemblée nationale a adopté hier le projet de loi autorisant l’approbation de l’accord de coopération monétaire entre la France et les Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), indique la Direction générale du Trésor français dans un communiqué.

Rappelons que cet accord de coopération monétaire de décembre 2019– initié par les pays membre de l’UEMOA (Mali, Niger, Sénégal, Togo, Côte d’Ivoire, Bénin, Burkina Faso, Guinée Bissau) réforme celui du 4 décembre 1973 notamment autour de quatre axes. D’abord le nom de la devise, l’« ECO ». Ensuite, la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) n’est plus obligée de centraliser ses réserves de change sur le compte d’opérations du Trésor français. En d’autres termes, la BCEAO ne sera plus obligée de déposer 50 % de ses réserves sur un compte du Trésor français. Par ailleurs, la France se retire des instances de gouvernance de la Zone et créé de nouveaux mécanismes de dialogue et de surveillance des risques avec les Etats de l’UEMOA. La plupart de ces dispositions ont d’ores et déjà été mise en œuvre par anticipation.

Certains élements demeurent intacts. La parité de l’euro et de l’ECO demeure la même qu’avec le franc CFA, et le maintien de la garantie de convertibilité reste assurée par la France. Ainsi la France demeure un strict garant financier. Notons également, qu’en cas de crise « sévère » (si le taux de couverture de la monnaie descend en dessous de 20 %, contre plus de 70 % actuellement), la France pourrait désigner un représentant au comité de politique monétaire de la BCEAO, le temps de la durée de la crise. Il reste aux parlements africains de ratifier l’accord.

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