Cedeao : 40% des mesures non-tarifaires contraignantes portent sur l’agriculture, selon un sondage

 Cedeao : 40% des mesures non-tarifaires contraignantes portent sur l’agriculture, selon un sondage
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Les échanges entre pays de l'Afrique de l'Ouest sont faibles : 15% seulement des exportations totales de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) vont vers les autres pays membres et  un maigre 5% des importations totales.

Selon une enquête conduite par le Centre du commerce international (CCI), émanation de l'Organisation mondiale du commerce et de la Cnuced, 73% des 2 000 entreprises interrogées dans 6 pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali et Sénégal) sont confrontées à des mesures non-tarifaires (MNT) contraignantes, tant pour les exportations que les importations, à l’intérieur et à l’extérieur de la Cedeao. Et 40% de ces mesures contraignantes portent sur l'agriculture, 68% concernant le secteur manufacturier, souligne la Banque africaine de développement qui fait état des résultats de cette enquête dévoilés lors d’une table ronde organisée par la Banque avec le CCI hier et aujourd'hui à Abidjan.

Les procédures sont les plus contraignantes

"La majorité des difficultés rencontrées par les exportateurs de produits agricoles dans les pays de la Cedeao proviennent des exigences techniques ou d'évaluation de la conformité", souligne le document de résultats d'enquête. "Les exportateurs trouvent ces réglementations trop strictes ou difficiles à prendre en compte dans la plupart des cas."

Souvent, au-delà des mesures mêmes, ce sont les procédures y afférant qui s’avèrent les plus contraignantes. A titre d’exemple, obtenir une licence d’importation prend cinq fois plus de temps au sein de la Cedeao que dans le reste de l’Afrique subsaharienne.  En outre, "le coût du commerce dans la région de la Cedeao est l’un des plus élevé au monde", a déclaré hier, à l’issue de la cérémonie d’ouverture officielle, Aicha Agne Pouye, directrice de la Division des services d’appui aux entreprises et aux institutions du CCI.

Les enquêtes montrent, notamment, que le manque de transparence relatif à la réglementation, par exemple au niveau de la qualité des produits, le changement constant de procédures ainsi que le déficit d’information concernant les interlocuteurs auxquels s’adresser constituent des obstacles majeurs pour les opérateurs économiques de la région, note le communiqué.

"La plupart des goulots d'étranglement sont liés aux procédures d'application qui entravent directement la compétitivité régionale et pourraient être un obstacle majeur à l'intégration régionale et au développement économique du continent", a indiqué, pour sa part, Stephan Nalletamby, vice-président par intérim de la BAD, chargé des infrastructures, du secteur privé et de l’intégration régionale.

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