Hausse de 15% des exportations de karité du Burkina

 Hausse de 15% des exportations de karité du Burkina
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Les revenus d’exportation de la filière karité au Burkina Faso sont passés de $ 52,7 millions en 2016 à $ 61,8 millions en 2019 soit une hausse de près de 15%, selon la Banque africaine de développement (BAD), dressant le bilan du Projet d’appui au développement intégré de la filière karité pour l’autonomisation économique des femmes (Padifk).

Le Padifk, mis en œuvre entre 2016 et 2019 pour stimuler les exportations des produits du karité, a été financé à hauteur de $ 993 000 par un don du Fonds d’assistance au secteur privé africain (FAPA) de la BAD. Il avait pour objectif d’organiser, de structurer en organisations faîtières et d’accompagner le développement d’au moins 100 organisations réparties le long de la chaîne de valeur.

Le Burkina Faso est le deuxième producteur mondial d’amandes de karité derrière le Nigéria avec une production annuelle variant de 450 000 à 600 000 tonnes. Elle est composée de quatre maillons : production (collecte et production des amandes), transformation (savon, beurre de karité et autres produits dérivés), distribution/commercialisation (vente des amandes, et produits cosmétiques à base du beurre de karité, exportation) et interprofession qui en est donc la faîtière. Les différents maillons ont reçu leur récépissé de reconnaissance officielle en 2019. Au total, 150 000 membres des organisations ont bénéficié du Padifk en 2019, dont 90% de femmes. Notons que les peuplements les plus denses de karité sont le Centre-Ouest, la Boucle du Mouhoun, les Hauts-Bassins et le Sud-Ouest du pays.

Les principaux produits exportés par la filière sont les amandes, le beurre et les produits cosmétiques. Les principales destinations sont la France, le Ghana, la Malaisie, les Pays‑Bas et l’Allemagne pour le beurre. Les amandes sont exportées en grande partie vers le Danemark, le Ghana, le Togo et l’Inde, les produits cosmétiques vers le Togo, la France et les États-Unis.

Parmi les évolutions découlant du projet, une présidente d’association de production souligne la montée en puissance du beurre de karité bio, le passage du barattage manuel au barattage mécanique, la réduction de 15% au moins du temps de travail, l’automatisation des tâches. “En outre, avec le filtre, nous obtenons un beurre répondant aux normes sur les impuretés et avec la remplisseuse d’huile et de crème, nous avons un gain de temps de travail d’environ 30 % “, précise-t-elle.

 

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