CACAO

 CACAO

Le cacao : une douceur, un produit financier, un moyen de vivre ?

Depuis des décennies, le cacao fait l’objet de débats, de politiques, d’accords internationaux, de contrats physiques ou financiers. Les Aztèques et les Mayas avaient vu juste en utilisant, dès les années 600, la fève comme pièce de monnaie. Une pièce de référence. Aujourd’hui encore, le cacao figure comme l’une des grandes matières premières  mondiales, cotées en bourses à l’instar de produits stratégiques comme l’or,  le pétrole, le dollar ou encore les Bons du Trésor américain.

Une fève dont le prix évolue, certes, selon ses propres fondamentaux de marché -l’offre et la demande- mais aussi au gré des humeurs, rumeurs et intuitions des investisseurs, spéculatifs ou non. Un prix du cacao d’autant plus volatil qu’il est coté sur les marchés financiers de Londres et de New York, permettant aux intervenants sur les marchés de jongler entre les deux, d’arbitrer, en fonction des seuls taux de change…. Sans oublier l’impact des seuils de déclenchement, la baisse suscitant, automatiquement, la baisse.

A l’heure de la durabilité, de la préoccupation croissante du consommateur, des ONG, des groupes de lobbying à l’égard de l’impact des cultures sur l’environnement, sur le travail des enfants, sur l’utilisation d’intrants chimiques, sur le respect sociétal, à l’heure aussi où en Europe, on s’inquiète des migrations, de ces jeunes qui rêvent d’un monde autre, de vivre bien, de gagner de l’argent, de vivre en ville plutôt que transpirer dans les champs, on commence à entendre -peut-être pas encore à écouter- ceux qui veulent replacer le cacaoculteur au centre de la problématique de la filière, de la fève à la barre de chocolat.

Replacer le cacaoculteur au cœur du débat, c’est revoir de fond en comble non seulement l’organisation de la filière, du marché, mais aussi toutes les logiques, tous les automatismes de raisonnement et de fonctionnement. Les évidences du marché du cacao ne sont peut-être pas immuables.

L’équipe de commodafrica.com vous souhaite une bonne lecture et recueillera avec grand intérêt vos réactions.

Autres Articles