Burkina Sat-1 au service des agriculteurs et agro-pasteurs

 Burkina Sat-1 au service des agriculteurs et agro-pasteurs
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Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, s’est entretenu la semaine dernière avec l’astrophysicien Frédéric Ouattara -élu meilleure physicien de l’espace en 2018 par l’Union américaine de géophysique- dans le but de renouveler son engagement en faveur du projet de lancement du premier satellite burkinabè, selon un communiqué de la présidence du Faso.

L’occasion pour CommodAfrica de revenir sur ce projet de création du premier satellite du Burkina Faso -dénommé Burkina Sat-1- dont la station au sol a été réceptionnée le 27 août dernier et implantée à une centaine de kilomètre de Ouagadougou, au sein de l’université Norbert Zongo à Koudougou. Cette station comprend « une antenne UHF/VHF fixée à un mât de cinq mètres de hauteur, d’un module radio transmetteur et receveur UHF/VHF, d’un dispositif de contrôle du satellite, d’un ordinateur, d’un écran d’affichage, etc », souligne SciDev.Net. La réception de la station au sol marque la fin de la première phase du projet. Une seconde débute avec la construction du cube satellite.

Les antennes présentes dans la station au sol permettent de communiquer avec les satellites et de réceptionner des données utiles à l’amélioration des connaissances en eau potable et en agriculture. En effet, le satellite fournira des informations sur la pluviométrie, renforcera les capacités de résiliences du pays face aux changements climatiques, repèrera les ressources en eau inexploitées et détectera les points d’eau et la biomasse pour les agro-pasteurs en transhumance. Le satellite véhiculera des informations permettant de calculer l’évolution du couvert végétal du pays et de lutter contre la désertification.

A terme, le satellite devrait démontrer tout son potentiel géostratégique et son impact sur la sécurité alimentaire et la prévention des catastrophiques naturelles. L’ensemble des informations recueillies aura un impact considérable sur l’agriculture, il suivra l’évolution des terres cultivées, il contrôlera les déclarations des agriculteurs par rapport aux subventions agricoles, il déclenchera des systèmes d’alertes pour la sécurité alimentaire et favorisera la réalisation de cadastres ruraux, entre autres.

Alors que la phase 2 du projet commence à peine, la station au sol recueille d’ores et déjà des informations. Plus précisément il s’agit des images de satellites américains qui permettent aux scientifiques burkinabè de suivre en temps réel l’évolution des précipitations et de la température au Burkina.

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