Compte à rebours pour le Programme de compétitivité et de développement agricoles au Mali

 Compte à rebours pour le Programme de compétitivité et de développement agricoles au Mali
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Le Forum des investisseurs des filières agricoles s’est tenu les 12 et 13 mai à Bamako, organisé par le ministère du Développement rural dans le cadre du Programme de compétitivité et de développement agricoles (PCDA). Les bailleurs, banques, ministères et agences de développement, opérateurs de filières encadrées comme celles de la mangue, de l'échalote et de l'oignon, de la papaye solo, de la banane, la pomme de terre, sans oublier le bétail et la viande, précise notre confrère de L'Essor, étaient à ce rendez-vous jugé d'autant plus important que le PCDA prend fin en juin.

Aussi a-t-il été demandé aux bailleurs, notamment à la Banque mondiale, de reconduire le PCDA lancé il y a 9 ans. Il a aussi été demandé aux banques commerciales présentes et aux autres bailleurs de réfléchir à des mécanismes financiers permettant de pérenniser les petites et moyennes entreprises créées grâce au PCDA. En effet, ces PME ont souvent des activités saisonnières, liées aux cycles agricoles, et les institutions bancaires ont été appelées à réfléchir à des mécanismes novateurs.

Consolider les acquis et aller de l'avant

Depuis son lancement en 2006, le PCDA est intervenu sur un certain nombre de filières agricoles dont la mangue avec un succès avéré. La production annuelle, toutes variétés de mangue confondues, est estimée à 500 000 t dont, 58 000 t ont été commercialisées durant la campagne 2014 : 41% ont été vendues dans la sous-région (Afrique et Maghreb) et 7% sont partis vers l'Europe. Sur la période 2007-2015, cette filière aurait généré FCFA 60 milliards de recettes globales, selon L'Essor, avec une amélioration de la qualité grâce à la mise à niveau des infrastructures commerciales de conditionnement (le PLAZA de Bamako et le pôle de Sikasso).

Actuellement, un programme "Agropole et compétitivité" est à l'étude avec pour objectif le renforcement des acquis du PCDA, acte étant pris de l'efficacité de l'approche filière, ou encore des chaînes de valeur, mais le financement demeurant le maillon faible.

D'autre part, "la faible autonomisation des interprofessions comme la mangue, l'échalote/oignon, la pomme de terre et la papaye solo, l'absence de relève pour la gestion des infrastructures de conditionnement des produits à Niono, Sikasso et Bamako, les difficultés des passations de marchés soumises à la fois aux procédures nationales et à celles de la Banque mondiale", demeurent des contraintes selon le chargé des opérations du PCDA, Paul Dembélé, souligne encore L'Essor.

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