BBOXX Togo pense à fournir de l’électricité pour l’agriculture

 BBOXX Togo pense à fournir de l’électricité pour l’agriculture
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Le Chef d’Etat togolais, Faure Gnassingbé, a reçu mercredi dernier Jean-Bernard Lévy, président directeur général du groupe Electricité de France (EDF). Une rencontre au cours de laquelle l’homme d’affaire a proposé des solutions d’accès à l’électricité autonome, hors réseau (off grid) pour l’électrification des zones rurales du Togo et pour irriguer les terres des agriculteurs togolais, souligne Republique of Togo.

« Nous développerons l’autoconsommation pour les bâtiments et des kits solaires Off Grid pour l’irrigation des terres des agriculteurs », souligne Jean-Bernard Lévy. Ainsi, grâce à l’expérience accumulée de l’entreprise dans le numérique, les technologies, les énergies renouvelables, la firme est en mesure de répondre à divers besoins de la population du Togo, si bien qu’en septembre dernier, 100 000 ménages bénéficiaient de kits solaires individuels que commercialise BBOXX.

L’agriculture n’est pas la vocation première de BBOXX Togo

Rappelons qu’en décembre 2017, le président togolais a lancé l’initiative CIZO, qui signifie « éclairer » en mina, afin de faciliter l’accès à l’électricité à plus de 2 millions de Togolais à l’horizon 2022. Un lancement qui devait permettre l’électrification rurale par des kits solaires individuels. Le Président s’était alors rendu à Awagomé, à 175 km de Lomé, pour le lancement et l’arrivée de l’opérateur BBOXX dans le pays.

BBOXX est une entreprise anglaise, arrivée sur le marché togolais en décembre 2017. Depuis, elle s’est  forgée une réputation dans toute la région. Lors du lancement, le gouvernement a conclu avec l’opérateur britannique un accord de fourniture de 300 000 kits solaires domestiques pour recevoir de l’électricité, brancher une télévision ou charger son téléphone.

L’opération est une réussite. En avril 2018, BBOXX -déjà présent au Rwanda, en RDC, au Nigeria et au Togo- réalise une levée de fonds de FCFA 8 milliards ($ 13,4 millions). C’est un véritable succès pour l’entreprise qui électrifie 12 000 Togolais grâce à l’apport de 2 400 kits solaires en l’espace de six mois seulement.

L’arrivé d’EDF dans le capital de l’entreprise

L’occasion pour un géant de l’électricité, EDF, de se rapprocher concrètement de la compagnie. EDF n’est pas nouveau dans le secteur solaire en Afrique. Déjà implanté dans 15 pays africains, ayant conclu des accords avec la start-up californienne OGE au Ghana et en Côte d’Ivoire, avec la société Sunculture au Kenya, le groupe EDF jette son dévolue sur BBOXX, en octobre 2018, en prenant une participation à 50 % de BBOXX Togo. En contrepartie, l’accord a l’ambition de conquérir 35 % du marché national togolais avant 2024 et l’extension du partenariat BBOXX/EDF à d’autres pays d’Afrique.

L’explosion du solaire au Togo

D’autres opérateurs se joignent au Togo dans le cadre du projet Cizo. Au début du mois de juin dernier – on compte alors l’implantation de 15 000 kits solaires d’ores et déjà distribués depuis les débuts de programme CIZO au Togo – débute les activités pour Soleva au Togo, qui devient le 2e opérateur agréé après BBOXX dans le pays. L’entreprise devrait ainsi vendre et distribuer 300 000 kits solaire Sun King, de son partenaire américain Greenlight lors des 5 prochaines années.

Il s’agit d’une période favorable à l’éclosion de système solaire. Mi-avril, la Banque mondiale finance 19 pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel à hauteur de $ 224,7 millions pour intensifier le déploiement d’électricité hors réseau. Fin juin, la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) met en place deux facilités de crédits au profit des pays membres de l’Uemoa dans le cadre du Projet régional d’électrification hors réseau (Rogep). Deux lignes de crédits sont créées, l’une de la Banque mondiale et l’Association internationale de développement (IDA) de FCFA 79,96 milliards ($ 134 millions), et l’autre relève d’une subvention du Fonds pour les technologies propres d’un montant de FCFA 39,19 milliards ($ 65,8 millions).

Ainsi, l’apparition de la problématique agricole est une nouveauté, en même temps qu’elle demeure une suite logique, dans les activités du programme CIZO.

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