Au cœur du premier sommet Italie-Afrique l’énergie et les migrations

L’Italie affiche l’ambition d’établir un nouveau partenariat avec l’Afrique ouvert d’égal à égal. « L’objectif à moyen et long terme que nous nous sommes fixé est de démontrer que nous sommes conscients de l’interconnexion des destins de nos deux continents, l’Europe et l’Afrique. Et que nous pouvons grandir ensemble. Nous voulons construire une coopération d’égal à égal, dans laquelle l’Europe doit rejeter l’approche paternaliste dont elle a souvent fait preuve, loin de toute tentation prédatrice, mais aussi de cette approche « charitable » difficilement conciliable avec son extraordinaire potentiel de développement de le continent » a déclaré la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, lors du Sommet Italie-Afrique qui s’est déroulé à Rome le 29 janvier où 45 Etats africains étaient représentés, dont les présidents de la Tunisie, du Sénégal, du Kenya, de la République du Congo, des Comores et de la Somalie.

A cette occasion, Giorgia Meloni, a dévoilé son plan de développement de l’Italie pour l’Afrique, le plan Mattei du nom du fondateur de la compagnie pétrolière nationale Eni. Il vise notamment à diversifier les sources d’énergie,  Rome cherchant à servir de porte d’entrée vers les marchés européens pour le gaz naturel en provenance d’Afrique, mais aussi à endiguer le nombre de migrants. Pour ce faire, l’Italie veut renforcer les économies africaines locales afin de dissuader les jeunes Africains de migrer vers le nord. Ainsi, le plan, doté au départ de €5,5 milliards, repose également sur l’éducation et la formation, la santé, l’agriculture et l’eau avec l’élaboration de projets pilotes dans neuf pays. “L‘immigration massive ne sera jamais stoppée, les trafiquants d’êtres humains ne seront jamais vaincus si nous ne nous attaquons pas aux nombreuses causes qui poussent une personne à quitter son domicile“, a déclaré Giorgia Meloni lors du sommet. Ajoutant “C’est exactement ce que nous avons l’intention de faire”.