Au Ghana, la baisse de la production de cacao pèse sur l’économie déjà fragilisée

 Au Ghana, la baisse de la production de cacao pèse sur l’économie déjà fragilisée

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L’économie du Ghana a commencé à ressentir les effets de la baisse de sa production de cacao, la faiblesse des exportations réduisant l’excédent commercial de plus de moitié pour les deux premiers mois de l’année.

Vendredi,  les statistiques de la Banque centrale du Ghana (CBG) ont montré que les recettes des exportations de cacao ont chuté de près d’un tiers pour atteindre $508,4 milliards au mois de février.  L’excédent commercial a chuté de 54,5 %, passant de $862,5 millions  en févier contre $392,8 millions sur le même mois en  2024. Sur le dernier trimestre 2023, la croissance du sous-secteur du cacao s’était déjà contractée de 1,1%, selon l’organisme statistique national.

Le deuxième pays producteur mondial de cacao s’attend à ce que la production soit inférieure de près de 40 % à l’objectif pour la saison 2023/24  pour se situer à 580 000 tonnes, selon le Cocobod.  Au cours de la saison 2022/23, le conseil a déclaré qu’environ 150 000 tonnes de cacao avaient été perdues à cause de la contrebande et de l’extraction illégale d’or connue localement sous le nom de galamsey. Elle s’attend à des pertes encore plus importantes cette saison, car la hausse des prix mondiaux du cacao encourage la contrebande. La semaine dernière, les cours du cacao déjà sur des sommets ont encore progressé gagnant 18% à Londres £ 6 818 la tonne et 16% à New-York à $ 8 372 t. La maladie du swollen shoot a aussi détruit quelque 500 000 hectares de terre agricole et réduit les rendements.

Les défis du secteur du cacao surviennent alors que le Ghana cherche à sortir de sa pire crise économique depuis une génération. Après avoir fait défaut sur une grande partie de sa dette extérieure en 2022, le gouvernement a obtenu l’année dernière un programme de prêt de $3 milliards auprès du Fonds monétaire international et a conclu en janvier un accord pour restructurer $5,4 milliards de prêts avec ses créanciers officiels. Il fait désormais pression pour parvenir à un accord avec les détenteurs d’environ $13 milliards d’obligations internationales.

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