Chronique des énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest au 8 novembre 2023

 Chronique des énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest au 8 novembre 2023
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Cette semaine, des financements innovants pour lever des fonds pour une énergie propre dont Burn avec des obligations  vertes pour une cuisine propre ou la première obligation sociale dans le secteur de l’énergie en Côte d’Ivoire. La création d’un nouveau fonds pour la transition énergétique par un groupement sud-africain. Mais aussi le potentiel de création d’emploi dans les énergies renouvelables au Ghana et au Sénégal.

 

AFRIQUE

Le kenyan BURN Manufacturing (BURN), fabricant, distributeur et développeur de projets de compensation carbone de cuisinières propres, a annoncé l’émission de la toute première obligation verte d’Afrique subsaharienne destinée au financement d’une cuisine propre d’un montant de $10 millions.

Le produit de l’obligation permettra à BURN d’augmenter la capacité de fabrication existante au Kenya ainsi que de lancer une nouvelle usine de fabrication à Lagos, au Nigeria. La production passera de 400 000 unités par mois actuellement à 600 000 unités et produira une gamme de poêles à biomasse, électriques et au GPL.

L’émission obligataire a été soutenue par DRY Associated Limited agissant en tant qu’agent de placement. FSD Africa, une agence de développement spécialisée financée par UK International Development, a joué un rôle clé en fournissant une contribution technique sur le cadre obligataire et en apportant une assistance technique pour l’opinion de seconde partie menée par Agusto & Co., l’Agence nigériane de notation de crédit et vérificateur d’obligations vertes.

 

Stanlib, Standard Bank et Liberty lancent un Fonds pour la transition énergétique au profit de l’Afrique. L’objectif à long terme est de créer un accès plus facile à la classe d’actifs pour mobiliser les capitaux des investisseurs institutionnels tels que les fonds de pension, les institutions de financement du développement, les banques, des fonds de titres sud-africains et autres, pour atteindre 1 milliard de dollars (R20 milliards) de véhicule d’investissement panafricain. SBK et Liberty fourniront des actifs d’amorçage initiaux de 3 milliards de rands au Fonds, qui sera géré par Stanlib.

Le Fonds investira dans un pool de prêts de transition énergétique et de projets de différentes échéances et dans différentes technologies, telles que les énergies renouvelables et les technologies propres associées, pour permettre à l’Afrique d’atteindre ses objectifs de transition énergétique à grande échelle

CÔTE D’IVOIRE

La Côte d’Ivoire est le premier pays au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) à émettre une obligation sociale dans le secteur de l’énergie. L’obligation émise par un véhicule de titrisation est destinée à soutenir le Programme Électricité Pour Tous (PEPT), un programme gouvernemental visant à faciliter l’accès à l’électricité des populations défavorisées vivant dans les localités électrifiées. L’objectif est de raccorder au réseau national d’environ 800 000 ménages à faibles revenus au cours des quatre prochaines années, soit une augmentation du taux de desserte de plus de 13 %.

Dans le cadre ce financement innovant, l’International Finance Corporation (IFC), investisseur principal, investira jusqu’à FCFA 30 milliards ($48,8 millions) dans l’obligation d’un montant de FCFA 60 milliards. L’ Emerging Africa Infrastrucure Fund (EAIF), membre du Groupe de développement des infrastructures privées (PIDG), prendra une prise ferme dans l’obligation, qui sera émise par un véhicule de titrisation réglementé.

Les obligations sociales sont des instruments de dette utilisés pour financer ou refinancer des projets sociaux ayant pour objectif de résoudre un problème courant et de soutenir les personnes les plus vulnérables.

 

L’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader), TotalEnergies, Scania, et la Société ivoirienne de raffinage (SIR) ont lancé un projet pilote visant à démontrer la viabilité de la production locale de biocarburants à partir de sous-produits agricoles.

Le processus de production, testé pour la première fois en Côte d’Ivoire, vise à transformer 100 tonnes de noix d’hévéa en 3 500 litres de diesel renouvelable (FAME). Ce projet pilote pourrait ouvrir la voie à de nouvelles possibilités pour réduire la dépendance aux carburants fossiles tout en stimulant l’agriculture durable dans le pays via notamment le développement d’une filière locale de valorisation des déchets agricoles. Comm

 GHANA – SÉNÉGAL

Une étude conjointe de l’Alliance pour l’électrification rurale (ARE) et de la fondation a Fondation Konrad-Adenauer (KAS), Catalysing Green Rural Job Creation with decentralised renewable energies in west Africa, souligne la capacité des solutions décentralisées d’énergie renouvelable (ERD) dans la création d’opportunité d’emplois verts, en particulier dans les zones rurales mal desservies en Afrique de l’Ouest. L’étude se concentre sur le  Ghana et le Sénégal, où 9,9 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité,  et met en évidence le potentiel des solutions DRE, telles que les mini-réseaux d’énergie propre et les systèmes solaires domestiques (SHS), pour fournir des voies d’électrification abordables et durables mais aussi pour créer des emplois. Aujourd’hui, le secteur des DRE emploi 2 511 personnes au Ghana et 1 5000 personnes au Sénégal. Avec la mise en œuvre de politiques appropriées, le secteur de la DRE a le potentiel de créer jusqu’à 40 000 emplois directs d’ici 2030 au Sénégal et au Ghana.

 

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