Dernier venu sur le marché ivoirien de l’aviculture, Poussin d’Or a trouvé sa place

 Dernier venu sur le marché ivoirien de l’aviculture, Poussin d’Or a trouvé sa place

@ CommodAfrica

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L’aviculture s’est considérablement développée ces dernières années en Côte d’ivoire. Aujourd’hui, l’offre locale couvre la quasi-totalité de la demande nationale, qui est croissante. Une politique incitative, en particulier l’introduction depuis 2009 d’une taxe sur les importations de poulets congelés, a permis la naissance de deux champions nationaux, Foani Services et la Société ivoirienne de productions animales (Sipra), modèles d’une filière intégrée tout au long de la chaîne de valeur des fermes d’élevage aux couvoirs en passant par des usines d’aliments, des abattoirs, des réseaux de distribution. Dernier arrivé sur le marché mais uniquement sur l’approvisionnement en poussins, Poussin d’Or d’Azaguié. Trois questions à Carmelie Agbale, directrice commerciale Koudijs, lors du Salon international de l’agriculture et des ressources animales (SARA 2023).

La filière avicole s’est considérablement développée ces dernières années, quelle a été l’évolution de Poussin d’Or ?

Poussin d’Or répond à un besoin de production et d’approvisionnement en poussin de chair d’un jour. Il y a quelques années, les poussins étaient importés du Ghana. Il y avait donc un besoin en poussin. Nous avons commencé par la vente des aliments de l’entreprise néerlandaise Koudijs, et nous avons remarqué que les éleveurs avaient du mal à acheter les aliments car ils avaient un manque de poussins. Pour combler ce manque, nous avons construit un couvoir en partenariat avec l’ambassade des Pays-Bas sous forme de transfert de connaissance. Ils nous ont formé et nous ont aidé à nous équiper.

Le couvoir aux normes européennes, d’un coût de FCFA 2 milliards, a été inauguré en avril 2019 avec une capacité 120 000 poussins de chair par semaine. Aujourd’hui, nous avons plus que doublé notre capacité de production à 260 000 poussins par semaine. Nous sommes actuellement à pleine capacité mais nous pensons doubler ou même faire l’acquisition d’un autre couvoir dans le pays au centre pour approvisionner les zones au Nord.

Nous vendons directement nos poussins aux éleveurs, nous avons voulu éviter le plus possible les intermédiaires.

Vous vendez vos poussins uniquement en Côte d’Ivoire ?

Pour l’instant oui. Si la législation le permet pourquoi pas exporter dans la sous-région. Certains pays limitrophes s’intéressent de plus en plus à nos poussins, comme le Burkina Faso, le Ghana ou le Mali.

Le marché ivoirien est concurrentiel ?

Oui très concurrentiel. Quand nous sommes arrivés sur le marché, il y avait déjà deux concurrents Ivoire Poussin et Foani, ce dernier étant le leader en termes de poussin sur le marché car ils sont basés au cœur de l’activité de l’aviculture à Agnibilékro.

C’était vraiment un challenge pour nous d’autant plus qu’avec toute la technologie que l’on a mis nos prix étaient un peu plus élevés. Mais nous avons pu compter sur nos acquis et aujourd’hui nous sommes très bien implantés sur le marché.

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