Hausse de 5,4% de la production de noix de cajou en Afrique de l’Ouest, selon n’kalô

 Hausse de 5,4% de la production de noix de cajou en Afrique de l’Ouest, selon n’kalô
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Dans son premier bilan 2022 sur la filière cajou en Afrique de l’Ouest,  le spécialiste n’kalô indique une hausse de 5,4% de la production de noix brutes en Afrique de l’Ouest, qui atteindrait le volume total de 2,6 millions de tonnes (Mt).

La Côte d’Ivoire, qui représente environ 44% de la production ouest-africaine d’anacarde, connait une augmentation légèrement en retrait d’une année sur l’autre par rapport à la hausse enregistrée au niveau régional, à +5%, pour atteindre 1 158 000 t. De ce total, 470 000 t ont été expédiées vers le Vietnam entre mars 2021 et février 2022 et 278 000 t vers l’Inde. Toutefois, une partie de sa production est partie par voie terrestre vers le Ghana est, sans aucun doute, réexpédiée vers ces pays asiatiques puisque le Ghana a produit 188 000 t en 2022 et en a exporté 430 000 t. Le calcul est vite fait.

Deuxième producteur ouest-africain derrière la Côte d’Ivoire, le Nigeria avec une récolte en retrait de 5% à 343 000 t dont 125 000 t sont parties vers le Vietnam et 90 000 t en Inde.

La Guinée-Bissau est l’autre acteur qui monte en puissance, avec une progression de 15% entre 2021 et 2022, à 277 000 t dont 135 000 t sont parties en Inde et 45 000 t au Vietnam, note encore n’kalô.

C’est le Sénégal qui gagne la palme d’or de la progression d’une année sur l’autre, avec un bond de 34% de sa production tout en demeurant un acteur secondaire sur la scène ouest-africaine de l’anacarde : sa production n’est que de 67 100 t alors que le pays parvient à exporter 57 0000 t vers l’Inde et 35 000 t vers le Vietnam.

« L’Inde est redevenu le premier débouché des noix brute ouest africaine devant le Vietnam mais [ses] exportations totales de noix de cajou brute ont stagné par rapport à 2021 (-10 000 t) », fait remarquer n’kalô.

S’agissant maintenant de la transformation locale, elle a augmenté d’environ 38 000 t. Là encore, la Côte d’Ivoire est n°1 mais avec une production de seulement 179 000 t de noix transformées. Le Nigeria arrive en seconde position avec 78 000 t, suivi de très loin par le Burkina faso, avec 17 000 t.

« Au total, la production de la sous-région a enregistré une croissance modérée (+ 140 000 tonnes), nettement moindre que la hausse enregistrée en 2021 (+450 000 tonnes par rapport à 2020). Le surplus de production a donc été absorbé par la transformation locale mais surtout par la constitution d’un stock de noix brutes invendues, reporté sur 2023 ».

Et le spécialiste de mettre en garde.  « Avec un stock de noix de cajou brute invendues, une production attendue en hausse et une consommation en berne dans plusieurs grands pays consommateurs (UE, USA, Chine, Japon, Australie), le risque de baisse des prix de la noix de cajou brute au cours de cette campagne 2023 semble particulièrement élevé. »

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