La Chronique Matières premières agricoles au 10 mai 2024

 La Chronique Matières premières agricoles au 10 mai 2024

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Les Bourses européennes ont terminé en hausse hier soir et Wall Street a terminé aussi dans le vert pour une septième séances consécutives, les actions ayant été soutenues par les espoirs d’une baisse prochaine des taux d’intérêts en Europe et aux États-Unis, encouragés par les commentaires optimistes du gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE) ainsi que par les chiffres plus élevés que prévu des inscriptions au chômage aux États-Unis.

Sur le marché des changes, le dollar a reculé hier (-0,22%) tandis que l’euro gagnait 0,21% à 1,0768 dollar. La livre rebondit et prend 0,05% à la suite de la décision de la BoE.

Sur le marché pétrolier, les prix sont quasi-stables le Brent prenant 0,12% à $83,68 le baril et le brut léger américain (WTI) progressant de 0,2% à $79,15.

 CACAO

Après la craquée de la semaine dernière, les cours du cacao ont repris un peu des couleurs. A New-York, l’échéance juillet a clôturé hier à $ 8 695 la tonne contre $8 145 vendredi dernier. Même évolution à Londres, partie de £ 6 887 la livre vendredi dernier, elle a terminé hier à £ 7 5 11.

Le marché reprend une dynamique haussière après une forte liquidation et les graphiques des prix semblent désormais plus haussiers, estiment les négociants tandis que les fondamentaux restent largement inchangés avec des approvisionnements restreints.

Citi estime que le marché du cacao pourrait être équilibré en 2024/25 en raison de la destruction croissante de la demande dans un contexte de prix élevés. Il prévoit une forte probabilité d’un excédent de l’ordre de 125 000 à 200 000 tonnes en 2025/26.

En Côte d’Ivoire, mal menés par les turbulences du marché mondial du cacao, par le manque de fèves et la hausse des prix bord champs pour la récolte intermédiaire les exportateurs de cacao sollicitent un soutien financier de la part du Conseil café cacao pour le report des contrats (Lire : En Côte d’Ivoire, les exportateurs de cacao demandent des comptes au régulateur le CCC).

Les arrivées de cacao dans les ports ivoiriens ont atteint 1,379 million de tonnes au 5 mai depuis le début de la saison le 1er octobre, en baisse de 29,1% par rapport à la même période de la saison dernière, selon les exportateurs.

La Malaisie lancera un plan de 9,5 millions de ringgits pour mettre en œuvre un nouveau projet de plantation de cacao sur une superficie de 350 hectares et un projet de récupération des plantations de cacao sur 2 126 hectares, a déclaré le ministre des Plantations et des produits de base, Datuk Seri Johari Abdul Ghani. Le plan sera supervisé par le Malaysian Cocoa Board (LKM).

CAFÉ

Le Robusta s’est stabilisé après cinq séances successives de baisse avec une clôture hier à $ 3 439 la tonne pour l’échéance juillet contre $3 541 vendredi dernier tandis que l’Arabica a enregistré sa troisième séance consécutive de gains depuis leur chute à un plus bas d’un mois plus tôt dans la semaine et terminé à $2,0145 la livre contre $2,0075 vendredi dernier.

Les conditions sèches au Vietnam, principal producteur de Robusta, restent une préoccupation majeure malgré les quelques pluies récentes dans certaines régions. BMI dans une note estime que les réservoirs d’eau et les lacs épuisés dans la région des hauts plateaux du centre du Vietnam ne seraient pas reconstitués avant la récolte 2024/25.

En Asie, les prix intérieurs du café au Vietnam ont fortement chuté cette semaine dans le sillage de la chute des prix mondiaux. Dans les Central Highlands, les caféiculteurs ont vendu leur kilo de café entre 94 000 et 97 000 dongs ($3,74 à $3,81) le kilo en forte baisse par rapport aux 132 500 à 133 200 dongs de la semaine dernière. A la chute du marché de Londres, les pluies ont repris ces derniers jours. Toutefois, il faut attendre la fin du mois pour avoir une idée de la prochaine récolte.

A l’export, le Grade 2, 5% de grain noir et cassé a été proposé par les négociants avec une prime de $500 à$600 par tonne par rapport au contrat de juillet, soit environ moitié moins que la semaine dernière.

En Indonésie, le marché est fermé pour jour férié.

La Colombie a produit 742 000 sacs de 60 kilos de café arabica lavé en avril, soit une hausse de 31 % par rapport au même mois de l’année dernière, selon la Fédération nationale du café. La production en avril 2023 était de 566 000 sacs. La fédération n’a pas donné de raison pour l’augmentation de la production chez le premier fournisseur de café arabica lavé. Les exportations en avril ont augmenté de 8% à 780 000 sacs.

La production colombienne de café a augmenté de 2% pour atteindre 11,3 millions de sacs de 60 kg en 2023, contre 11,08 millions de sacs en 2022.

En Inde, la production de café atteindra 6 millions de sacs de 60 kilos dont 4,550 millions de Robusta en 2024/25 (octobre-septembre) selon le département américain de l’Agriculture (Usda). Elle sera en légère baisse par rapport à 2023/24 estimée à 6,06 millions de sacs en raison des pluies déficitaires avant la mousson qui devraient avoir un impact négatif sur les rendements. La demande d’exportation restera ferme à 6,3 millions de sacs tandis que la consommation intérieure devrait augmenter de 2 % pour atteindre 1,3 million de sacs, grâce à la demande florissante de café instantané soluble.

En Éthiopie, les exportations de café se sont élevées à 174 596 tonnes pour une valeur de $835 millions sur les neuf premiers mois de 2023/24, selon l’Autorité éthiopienne du café et du thé (ECTA). En 2022/23, les exportations se sont élevées à 240 000 tonnes pour $1,3 milliard.

Côté entreprises, le groupe suisse Nestlé prévoit d’investir 1 milliard de reais ($196,5 millions) au Brésil d’ici 2026 pour accroître sa capacité de production et les ventes hors domicile de ses gammes Nescafé, en ciblant les jeunes consommateurs, selon Valeria Pardal, business executive officer de Nestlé au Brésil.

CAOUTCHOUC

Rebond du marché du caoutchouc qui a été volatil. Sur l’Osaka Exchange, le contrat a mis fin à cinq semaines consécutives de pertes pour gagner 1,16% cette semaine en clôturant aujourd’hui à 307,9 yens ($1,99) cette semaine contre 302,7 yens vendredi dernier. Le contrat de caoutchouc sur le Shanghai Futures Exchange (SHFE) pour livraison en septembre a chuté de 55 yuans pour finir aujourd’hui à 14 130 yuans ($1 955,87) la tonne.

Les récentes pluies en Thaïlande pourraient « signaler la fin de l’hivernage » et la normalisation des prix du caoutchouc, estime Farah Miller, PDG d’Helixtap Technologies. Ajoutant que même si l’offre se normalise après l’hiver, la demande reste un facteur majeur, la Chine étant un indicateur avancé.  Sur le front de l’offre, les prix du caoutchouc pourraient être freinés par une hausse saisonnière imminente de l’offre alors que “les agriculteurs recommencent largement à entailler d’ici la semaine prochaine“, précise Jom Jacob, co-fondateur de la société What Next Rubber, notant que certains acteurs du marché estiment que le rendement pourrait être sous pression en raison du temps anormalement chaud.

En Inde, les ventes globales de véhicules au quatrième trimestre (clos le 31 mars) ont augmenté de plus de 20 % sur un an et la production a augmenté de plus de 21 %, selon les données du secteur. Les prix du caoutchouc ont augmenté d’environ 10 %, selon les analystes, en réaction à la hausse des prix du pétrole brut.

En Chine, les importations de caoutchouc ont chuté en avril de 19,66% sur un mois et de 15,6% sur un an.

Côté entreprise, le groupe indien MRF a annoncé vendredi une baisse surprise de son bénéfice du quatrième trimestre, le fabricant de pneumatiques étant confronté à la pression d’une flambée des prix du caoutchouc. Le bénéfice a chuté de 7,6 % sur un an à 3,80 milliards de roupies ($45,6 millions) au cours du trimestre clos le 31 mars. Ses revenus d’exploitation ont augmenté de 8,6% à 62,15 milliards de roupies, tandis que les dépenses ont grimpé de 9,5% à 57,99 milliards de roupies en raison d’une hausse de 7% du coût des matières premières.

COTON

Le coton a aussi retrouvé des couleurs cette semaine pour se situer hier sur l’ICE à 80,060 cents la livre contre 78,060 cents vendredi dernier. Les prix tombés à un plus bas de plusieurs mois la semaine dernière ont suscité une nouvelle demande. Le rapport hebdomadaire sur les ventes à l’exportation du département américain de l’Agriculture (USDA) a montré des ventes nettes en hausse notable ainsi que des exportations en forte progression. Mais, “Dans l’ensemble, la tendance du marché reste baissière. Nous avons eu ce rallye hier parce que nous étions un peu survendus, et nous sommes donc de nouveau en baisse aujourd’hui“, indiquer hier Keith Brown, directeur du courtier en coton Keith Brown and Co.Alors que la demande est fragile, le marché ne manquera pas de coton. Le rapport mensuel World Agriculture Supply and Demand Estimates (WASDE) de l’USDA est attendu pour aujourd’hui.

Côté entreprise, les actions de l’australien Namoi Cotton ont atteint un plus haut de 25 ans à 0,77 dollar australien sur fonds de surenchères à nouveau cette semaine entre Olam Agri et Louis Dreyfus Compagny (Lire : Âpre combat entre Louis Dreyfus et Olam pour l’acquisition du producteur australien de coton, Namoi Cotton). Olam Agri offrira désormais aux actionnaires de Namoi 0,70 dollars australiens chacun, soit une augmentation de trois cents par rapport à la dernière offre de Louis Dreyfus, valorisant la société australienne à 144,9 millions de dollars australiens ($95,24 millions de dollars), a indiqué la société basée à Singapour dans un communiqué. Le feuilleton ou la bataille devrait se poursuivre. “Le marché semble confiant dans la possibilité d’une nouvelle offre de Louis Dreyfus“, a déclaré Henry Jennings, analyste de marché senior chez Marcus Today. Précisant : “LDC, pour obtenir une recommandation, devra augmenter le prix de l’offre jusqu’à 0,80 AUD par action“.

HUILE DE PALME

L’huile de palme a été volatile cette semaine pour finir quasi-inchangée hier sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange à 3 830 ringgits ($808,27) la tonne contre 3 842 ringgits vendredi dernier. Les pertes sur les contrats à terme sur les huiles végétales associées et les échanges prudents avant les données du Malaysia Palm Oil Board ont maintenu les contrats à terme sur l’huile de palme pour l’essentiel stagnants, estime Sathia Varqa, co-fondatrice de Palm Oil Analytics, basée à Singapour, ajoutant que l’accent sera mis sur l’ampleur de l’augmentation de la production en avril.

Le volume des exportations sera également regardé avec attention. Un sondage Reuters prévoit que les exportations d’huile de palme de la Malaisie ont diminué en avril de 7,79 % en glissement mensuel, à 1,22 million de tonnes.

L’huile de palme “commence à être cotée à un prix inférieur à celui des huiles douces alternatives en raison de meilleures perspectives de production saisonnière”, souligne Pranav Bajoria, directeur de la société de courtage Comglobal Pte Ltd, basée à Singapour.  Le Centre de l’indice des prix (PIC) dans son rapport mensuel confirme l’information. Selon le PIC, l’indice des exportations d’huile de tournesol s’élevait début mai à $805 la tonne (FOB Novorossiysk), soit 1% de plus qu’au début avril. La différence de prix entre l’huile de palme et l’huile de tournesol est tombée à $3 la tonne. La baisse des prix de l’huile de tournesol, observée depuis le début de l’été 2023, a pratiquement disparu souligne le CIP.  Quant à la différence de coût entre les huiles de tournesol et de soja, dont le prix est de $963 la tonne, il a également diminué. La différence de prix est de 158 $ la tonne. Cette dynamique est une conséquence de la baisse des prix des huiles de palme et de soja début mai.

En Chine, les importations d’huiles comestibles ont chuté en avril de 17,67 % sur un mois et de 25,5 % sur un an, selon les données de l’Administration générale des douanes.

La Malaisie envisage d’introduire la “diplomatie de l’orang-outan” dans ses relations avec les principaux pays importateurs d’huile de palme, en offrant les animaux comme cadeaux commerciaux dans le but d’apaiser les inquiétudes concernant les effets environnementaux de la culture de ce produit (Lire : .La Malaisie souhaite adopter “la diplomatie de l’orang-outan” pour l’huile de palme).

Côté entreprise, Sime Darby Plantation, le plus grand producteur d’huile de palme de Malaisie en termes de superficie, a annoncé mardi qu’il identifierait les terres agricoles les moins productives pour les convertir en fermes solaires, car il considère les énergies renouvelables comme un pilier stratégique clé et une source de revenus. L’entreprise, qui détient des réserves foncières stratégiques dans plusieurs États de Malaisie, est en pourparlers actifs avec diverses agences d’État pour transformer ces terres en parcs industriels, a-t-il indiqué. Elle étudie également les opportunités avec des partenaires pour développer des centres de données, qui consomment généralement de grandes quantités d’énergie.

RIZ

Une légère hausse de la demande a fait remonter les prix chez les principaux exportateurs.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5 % en Thaïlande ont légèrement augmenté pour atteindre $600 la tonne contre $588-$ 595 la semaine dernière suite à la hausse du bath.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont grimpé à $531-$539 dollars la tonne cette semaine, en hausse par rapport aux $528-$536 de la semaine dernière. « La demande s’est légèrement améliorée en provenance des pays africains, mais elle reste inférieure à la normale », a déclaré un exportateur basé dans l’État d’Andhra Pradesh.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% ont progressé à $585 la tonne, contre $577-$580 la semaine dernière. «Les prix ont légèrement augmenté en raison du resserrement des disponibilités intérieures alors qu’une récolte importante dans le delta du Mékong est terminée », a indiqué un négociant basé à Hô Chi Minh-Ville. Ajoutant que l’activité commerciale est cependant faible en raison des coûts d’expédition élevés et des prix à l’exportation élevés.

Le Cambodge a exporté plus de 248 000 tonnes de riz usiné au cours des quatre premiers mois de 2024, générant un chiffre d’affaires total de $170 millions selon la Fédération cambodgienne du riz.

Le Myanmar a exporté 111 862 tonnes de riz et de brisures de riz en avril, premier mois de l’exercice 2024-25, selon les données publiées par la Fédération du riz du Myanmar.Les exportations du mois d’avril comprenaient 42 770 tonnes de riz et 69 092 tonnes de brisures de riz. Selon les données de la Fédération du riz du Myanmar, le volume des exportations était en hausse par rapport aux 87 648 tonnes de la même période de l’année dernière.Au cours de l’exercice 2023-24, le Myanmar a exporté plus de 1,6 million de tonnes de riz et de brisures de riz pour $845 millions.

Au Brésil, les agriculteurs brésiliens du sud du Brésil ont critiqué le projet annoncé par le gouvernement d’importer jusqu’à 1 million de tonnes de riz après les inondations qui ont frappé le plus grand État producteur du pays, le Rio Grande do Sul. Selon le président des producteurs de sucre Fedearroz, Alexandre Velho, les approvisionnements nationaux devraient être suffisants, car le Rio Grande do Sul devrait récolter 7,2 millions de tonnes de riz au cours du cycle 2023/24, soit plus que l’année dernière. De plus, ils ont déjà récolté 83 % de la superficie rizicole cette saison. Fedearroz estime les pertes liées aux inondations à 250 000 tonnes.

SUCRE

Le sucre roux n’a guère changé cette semaine avec une clôture hier à 19,58 cents la livre contre 19,28 cents vendredi dernier. Le marché est coincé entre un support solide autour de 19 cents et une résistance à 20 cents, constatent les négociant ajoutant que les prix s’étaient maintenus dans cette bande au cours des deux dernières semaines.Quant au sucre blanc, il progresse légèrement à $575,60 la tonne  hier contre $572 vendredi dernier.

Cette semaine se déroulait la New York Sugar Week l’occasion de faire le point sur les perspectives du marché mondial du sucre. Tout en estimant que les perspectives pour le Brésil étaient encore incertaines, Louis  Dreyfu table sur un excédent de 800 000 tonnes en 2024/25 contre un surplus de 2,5 millions de tonnes (Mt) en 2023/24.  L’augmentation de la production en Thaïlande et en Europe due à l’augmentation des plantations de canne et de betterave sera en partie compensée en 2024/25 (octobre-septembre) par la baisse de la production en Inde si le gouvernement indien maintient son programme d’éthanol comme prévu, a déclaré Enrico Biancher, directeur du sucre de Dreyfus. La Thaïlande produira 1,6 Mt de plus en 2024/25 pour un total de 10,5 Mt, tandis que l’Europe et le Royaume-Uni augmenteront leur production de 800 000 tonnes pour atteindre 17 Mt. “Il y a eu une augmentation des plantations dans plusieurs régions du monde, ce qui ajoutera 2,5 millions de tonnes à la production mondiale de sucre“, a déclaré Enrico Biancheri, ajoutant que dans certaines régions comme le Brésil, la canne à sucre a pris de la place aux céréales ou à l’élevage, tandis qu’en Thaïlande, elle étendu sur d’anciens champs de manioc. Il a déclaré que la plupart des gains de superficie ont eu lieu lorsque les prix du sucre étaient plus élevés l’année dernière et que l’incitation à changer de culture était actuellement plus faible. L’exécutif a déclaré que les perspectives des récoltes du Centre-Sud du Brésil sont actuellement incertaines en raison d’un temps plus sec que la normale. Il prévoit une récolte d’une taille similaire au record de l’année dernière, soit environ 42,5 Mt, mais a ajouté que les rendements agricoles de la canne à sucre à partir de mai ou juin donneront une meilleure estimation.

Même prévision pour Datagro. Avec le redressement de la production de sucre de la Thaïlande, le marché mondial du sucre se dirigerait vers un léger excédent en 2024/ 25 (octobre-septembre) après avoir enregistré un déficit de 1,79 million de tonnes (Mt) en 2023/24 estime Datagro. Le cabinet de conseil prévoit qu’avec la hausse des superficies plantées, la production de sucre de la Thaïlande en 2024/25 s’élèvera à 10,5 Mt, contre 8,77 Mt en 2023/24.  Quant au Brésil, Datagro estimer qu’avec un temps plus sec qu’à la normale, la production du Centre-Sud (CS) baissera de 1,9 % à 41,6 Mt.  Quant au deuxième producteur mondial, l’Inde, elle devrait produire 31,5 Mt, en recul de 900 000 tonnes par rapport à 2023/24.

En revanche, Citi a maintenu ses prévisions d’un nouveau déficit en 2024/25 et d’un cours à terme du sucre brut compris entre 22 et 25 cents la livre au prochain trimestre. “Le marché international du sucre ne semble pas avoir correctement intégré les risques de dégradation des récoltes pour la saison CS Brésil 2024/25“, estime Citi dans une note.

Quant à la demande mondiale de sucre, elle devrait augmenter de 2,8 Mt en 2024/25 pour atteindre un record de 182,1 Mt, indique José Orive, directeur exécutif de l’Organisation internationale du sucre.Il s’attend à ce que le marché reste soutenu à moyen terme étant donné qu’aucune expansion majeure de la production n’est prévue dans aucune région.

Au Brésil, la production de sucre dans la région Centre-Sud devrait totaliser 42,3 millions de tonnes (Mt) en 2024/25, estime StoneX. La production en 2023/24 a été estimée par le groupe industriel UNICA à 42,4 Mt.

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