La Chronique Matières premières agricoles au 14 mars 2024

 La Chronique Matières premières agricoles au 14 mars 2024

@ CommodAfrica

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Les marchés financiers ont terminé hier dans le rouge. A l’exception de Paris, les principales bourses européennes ont fléchi dans une séance volatile après trois séances à des niveaux record marquées par un appétit des investisseurs pour les actifs risqués sur fond d’espoir d’une baisse dans les prochains mois des taux directeurs des banques centrales, de solides résultats d’entreprises et d’opérations de fusion-acquisition. Une baisse surtout alimentée par les chiffres des Etats-Unis avec des prix à la production plus élevés que prévu ravivant les préoccupations sur l’inflation. Wall Street a d’ailleurs terminée en baisse plombée par le repli du secteur des semi-conducteurs et l’accélération des prix. En Asie, la bourse de Tokyo est aussi en repli pénalisée par valeurs technologiques dans la foulée de Wall Street la veille.

Au niveau monétaire, le dollar, qui a enregistré jeudi sa meilleure journée depuis plus d’un mois, gagne 0,04% face à un panier de devises de référence tandis que l’euro perd 0,02% à 1,0879 dollar et la livre sterling s’échange à 1,2746 dollar (-0,39%).

Les cours du pétrole montent alors que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a relevé sa prévision de croissance de la demande et abaissé sa prévision de l’offre pour cette année. On s’achemine vers un gain de près de 4% cette semaine. Le Brent progresse hier de 1,71% à $85,47 le baril  et le brut léger américain (WTI) de 2,11% à $81,40.

CACAO

Toujours plus fort. Le cacao a encore progressé cette semaine sans aucun soulagement en vue sur la pénurie d’approvisionnement en Afrique de l’Ouest. La tonne sur le marché à terme de Londres a progressé hier de 4,9% à £ 5 480 la tonne sur l’échéance juillet contre £ 5 231 vendredi dernier. Sur la place de New York, les cours ont aussi gagné 4% pour clôturer hier à $ 6 759 la tonne contre $6 396 en fin de semaine dernière.

Des prix du cacao qui flambent sur les marchés internationaux mais aussi localement les acheteurs se livrant à une concurrence acharnée face à un approvisionnement très serré en fèves. Tant en Côte d’Ivoire qu’au Ghana, certaines usines de transformation, et pas des moindres, réduiraient ou arrêteraient leur production car elles ne disposent pas de moyens financiers suffisant pour acheter la fève (Lire : Les usines de cacao de Côte d’Ivoire et du Ghana à court de fèves).

Une situation qui a conduit le Conseil café cacao (CCC) à mettre en garde les exportateurs de cacao contre le paiement d’un prix supérieur au prix obligatoire pour les fèves livrées à leurs installations dans les ports, menaçant les contrevenants d’amendes et de perte de leurs licences. Il a également mis en garde les coopératives et les acheteurs de l’intérieur du pays contre la détention de fèves, affirmant qu’ils étaient tenus de revendre leurs stocks aux exportateurs dans les 21 jours suivant leur acquisition (Lire : En Côte d’Ivoire, avertissement du Conseil café cacao sur le dépassement du prix de la fève).

En Côte d’Ivoire, les arrivées dans les ports ivoiriens d’Abidjan et de San Pedro se sont élevées à 1,224 million de tonnes (Mt) depuis le début de la campagne 2023/24 le 1er octobre jusqu’au 10 mars contre 1,703 Mt sur la même période en 2022/23, soit près de 500 000 tonnes de moins.

Au Nigéria, les exportations de fèves de cacao de qualité supérieure ont grimpé de près de 30% à 258,45 milliards de naira et celles de fèves de cacao standard ont été multipliées par trois à 97,71 milliards de naira (Lire : Au Nigeria, les exportations de produits agricoles ont grimpé de 53% en 2023).

La Malaisie ambitionne d’accroître sa superficie cultivée en cacao de 67% pour atteindre 10 000 hectares de plantations sur les cinq prochaines années. Le ministère des Plantations et des produits de base a l’intention d’investir trois millions de ringgits (€584 millions) en 2025 pour démarrer l’expansion ciblée selon l’agence malaisienne Bernama. Actuellement, la superficie cacaoyère du pays s’élève à 5 985 hectares.

CAFÉ

Quasi stabilité des cours du café cette semaine avec une clôture hier pour le Robusta à $3 277 la tonne pour l’échéance mai contre $ 3 297 vendredi dernier. Partie de $1,852 vendredi dernier, la livre d’Arabica a clôturé hier à $1,8385. La forte demande et l’épuisement des stocks du principal producteur de Robusta au Vietnam continuent de soutenir les prix tandis que la disponibilité de l’Arabica au Brésil serait limitée à court terme jusqu’à ce que la nouvelle récolte commence à arriver sur le marché. Avec des approvisionnements toujours serrés au Vietnam, il devrait y avoir un fort intérêt d’achat pour les approvisionnements en provenance du Brésil, où la récolte du conillon doit commencer le mois prochain.

En Asie, tant au Vietnam qu’en Indonésie, les deux principaux fournisseurs de Robusta, les primes ont prolongé leurs gains cette semaine avec une offre toujours très tendue. Toutefois, les prix élevés ont quelque peu fait refluer la demande.

Dans les Central Highlands au Vietnam, les prix au planteur ont légèrement augmenté à 90 400 et 92 000 dongs ($3,66-$3,73) le kilo, contre 89 000 à 91 000 dongs une semaine plus tôt. Mais surtout, les « différentiels demeurent élevés » souligne un négociant. A l’export, le Robusta Grade 2, 5 % grains noirs et cassés 5% se négociant avec une prime de $500 à $600 la tonne par rapport au contrat de mai à Londres.

La récolte 2024/25 est en phase de floraison. Il y a des inquiétudes concernant le manque de précipitations dans la région cette saison, même si les pluies devraient revenir la semaine prochaine“, indique un négociant à Reuters.

Les exportations de café du Vietnam en février ont chuté de 32,6% en glissement mensuel à 160 584 tonnes.

En Indonésie, le Robusta de Sumatra a été proposé avec une prime de $820 pour le contrat d’avril, soit une prime supérieure à la prime de $710 de la semaine dernière. Un prix élevé faute de stock. Un autre négociant a coté le café avec une prime de $750 pour le contrat de mai, inchangé par rapport à la semaine dernière.

Le Brésil a exporté 3,38 millions de sacs de 60 kilos de café vert au mois de février, en hausse de 57,5% par rapport février 2023, selon le groupe industriel Cecafe. Les exportations de café Arabica ont augmenté de 36,5% à 2,81 millions de sacs, tandis que celles de café Robusta, qui ont connu une forte hausse l’année dernière, ont grimpé de 551,8% à 570 361 sacs, un record pour le mois, selon le président de Cecafe, Marcio Ferreira. Il a ajouté que le café Robusta du Brésil était compétitif en termes de prix sur le marché international et qu’il occupait l’espace laissé par les pertes de récoltes au Vietnam et en Indonésie. Cecafe a également déclaré que la hausse de février s’est produite malgré des goulots d’étranglement logistiques persistants, qui n’ont montré qu’une légère amélioration par rapport à janvier. Selon un rapport de Cecafe et de la startup ElloX Digital, 75 % des expéditions de café en provenance du port de Santos ont été reportées ou retardées en février.

En Turquie, les exportations de café auraient triplé ces cinq dernières années selon les données de TurkStat compilées par l’agence turque Anadolu. Le pays a exporté 800 600 tonnes de café vers 146 pays l’année dernière, générant $57,4 millions de recettes. La Syrie est la première destination du café turc, avec $10,4 millions, suivie par la Biélorussie ($8,5 millions) et la Russie ($6,5 millions). La Turquie a importé pour $465,1 millions de café en 2023 avec le Brésil comme principale origine ($285,2 millions).

CAOUTCHOUC

Belle performance du caoutchouc qui poursuit cette semaine son redressement après avoir gagné 4% la semaine dernière. Sur l’Osaka Exchange, les cours ont clôturé hier à 333 yens ($2,25) le kilo contre 313 yens vendredi dernier. Même tendance sur le Shanghai Futures Exchange, partie de 14 250 yuans la tonne de caoutchouc a terminé hier à 14 380 yuans ($1 999,25).

Des cours touchant un plus haut de sept ans, alors que le contrat d’août sur l’Osaka Exchange suivait la flambée des prix du caoutchouc physique dans un contexte d’inquiétudes sur l’offre. Des prix soutenus aussi par la hausse du prix du pétrole

En Thaïlande, premier producteur et exportateur mondial, les prix de la feuille de caoutchouc fumée de référence (RSS3), ont atteint leurs plus hauts niveaux en sept ans suite aux mauvaises conditions météorologiques. Elle était cotée hier à 96,36 bahts thaïlandais ($2,67) le kilo FOB, soit son niveau le plus élevé depuis février 2017.

Compte tenu de la pénurie croissante de l’offre mondiale, les prix physiques du caoutchouc « devraient continuer à suivre une tendance à la hausse, potentiellement avec une dynamique croissante, en mars, avril et mai », estime Jom Jacob, analyste en chef et co-fondateur de What Next Rubber, précisant que le RSS et le latex progresseront davantage que le TSR en raison de l’importance croissante du TSR en provenance d’Afrique de l’Ouest à des prix compétitifs.

L’Association des pays producteurs de caoutchouc naturel (ANRPC) indique que la production mondiale de caoutchouc en février a progressé de 0,6% sur un an mais a été dépassée par une hausse de 8,5% de la consommation mondiale.

En Malaisie, la production de caoutchouc naturel a diminué de 0,2% à 30 273 tonnes en janvier par rapport au mois précédent, selon le Département des statistiques de Malaisie (Dosm). Sur une année, la production progresse de 2,8 %. Les stocks ont a augmenté de 6,5% en janvier à 203 772 tonnes tandis que les exportations ont baisé de 5,4% à 43 111 tonnes. La Chine reste la principale destination (32% des exportations totales en janvier) puis les Émirats arabes unis (13,5%), l’Allemagne (13%), les États-Unis (7,3%) et l’Inde (6,3%). Les gants ont été les principales exportations de produits à base de caoutchouc, avec une valeur de 1,02 milliard de ringgits ($218 millions) en janvier 2024, en hausse de 7,3% par rapport à décembre 2023.

COTON

Une volatilité certaine règne sur le marché du coton qui a chuté vendredi dernier de plus de 4%, après une hausse de 4% la veille, alors même que le rapport World Agricultural Supply and Demand Estimates (Wasde) du département américain de l’Agriculture (Usda) montrait une production et des stocks de clôture américains inférieurs par rapport au mois dernier et une hausse de la consommation. De 95,280 cents la livre sur l’ICE vendredi dernier les cours ont continué à baisser pour terminer hier à un plus bas de trois semaines à 93,480 cents.

« Ce rapport (ndlr Wasde) a aussi permis de rappeler qu’il existait d’autres cotons que l’on pouvait substituer au coton américain, ce qui pourrait accentuer le mouvement d’annulations déjà en cours. Quoi qu’il arrive il ne manquera pas de coton cette saison et notre marché devrait baisser dans les semaines à venir. Sur le marché physique la quantité de coton flottant, cherchant preneur, est suffisamment conséquente pour interpeler le plus confiant des négociants. Dans le même temps l’augmentation des cotons certifiés sur le ICE appelle à la prudence », observe Mambo Commodities.

Pour Rogers Varner, président de Varner Brokerage à Cleveland, “Je pense que les contrats sur le coton de mai et juillet continueront à se corriger à la baisse, mais pas trop. Les prix ne devraient pas s’échanger en dessous de 90 cents pour le reste de l’année de marché“.

Le rapport WASDE (World Agricultural Supply and Demand Estimates) de l’USDA a montré une production et des stocks de clôture aux Etats-Unis inférieurs par rapport au mois dernier, avec une production réduite de 334 000 balles à 12,1 millions de balles et des stocks de clôture inférieurs de 300 000 balles à 2,5 millions de balles.

Au niveau mondial, la production a été revue à la hausse (+130 000 balles), la baisse des récoltes aux États-Unis et en Argentine ayant été plus compensée par une augmentation de 500 000 balles en Inde. La consommation progresse aussi avec l’ajout de près de 500 000 balles, tirée par la Chine et l’Inde, tandis que le commerce mondial augmente d’environ 400 000 balles, les importations chinoises ayant augmenté de 900 000 balles. Enfin les stocks de clôture sont en légère baisse à 83,3 millions de balles.

HUILE DE PALME

Dynamisme du marché de l’huile de palme qui a enchainé quatre séances consécutives de hausse pour clôturer hier sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange à un plus haut d’un an à 4 291 ringgits ($916,10) la tonne contre 4 089 ringgits vendredi dernier. Ils avaient déjà progressé de plus de 3% la semaine dernière.

Des cours soutenus par la vigueur des huiles comestibles concurrentes et une demande robuste de la part des principaux acheteurs, comme l’Inde, la Chine et le Moyen-Orient, inquiets de la diminution des stocks en Malaisie tombés à leur niveau le plus bas en sept mois en février (Lire ci-dessous). Sur les dix premiers jours de mars, les exportations malaisienne d’huile de palme sont en hausse, d’environ 6%, par rapport à la même période le mois dernier.

En Malaisie, les stocks totaux d’huile de palme ont chuté de 5 % à 1,92 million de tonnes (Mt) fin février 2024, contre 2,02 Mt en janvier 2024, selon le Malaysian Palm Oil Board (MPOB). La production de d’huile de palme brute (CPO) s’est contractée de 10,18 % à 1,26 Mt en février et la production de palmistes a diminué de 11,70 % à 301 771 tonnes. Quant aux exportations de CPO, elles ont chuté de 24,75 % à 1,02 Mt et celles de biodiesel de 27,57 % à 29 378 tonnes. En revanches, les importations de CPO ont bondi de 117,47 % à 8 592 tonnes en février.

En Inde, les importations d’huile de palme ont chuté de 36% en février mais importations globales d’huile comestible du pays ont aussi diminué et ce pour le deuxième mois consécutif. Le pays a importé 497 824 tonnes d’huile de palme le mois dernier, contre 782 983 tonnes en janvier, selon les données de Solvent Extractors’ Association of India (SEA). Les importations globales d’huile alimentaire indienne en février ont totalisé 967 852 tonnes, soit une baisse d’environ 19 % par rapport à janvier.

RIZ

Les prix à l’exportation du riz d’Asie sont sur un trend baissier cette semaine à l’exception de l’origine vietnamienne.

En Inde, les prix du riz étuvé 5 % ont reculé à $548-$555 la tonne contre $552-$560 la semaine dernière. Les acheteurs, notamment africains, sont hésitants face au niveau de prix actuel et recherchent des alternatives moins chères. En outre, les négociants indiens signent peu de nouveaux contrats pour l’exportation de riz après que les autorités douanières ont modifié la méthode de calcul des droits d’exportation de 20 %, ce qui a entraîné un prélèvement plus élevé (Lire notre chronique de la semaine dernière).

En Thaïlande, les prix du Thaï 5 % sont en baisse également à $615 la tonne $620-$622 la semaine dernière en raison de la faiblesse du baht et de la concurrence du Vietnam, qui a poussé de nombreux exportateurs thaïlandais à réduire leurs prix. S’il existe une certaine demande sur des marchés comme l’Indonésie et les Philippines, les transactions ne sont pas importantes. L’offre reste inchangée avec de nouvelles réserves de riz entrant sur le marché.

Au Vietnam, les prix du Viet 5 % ont légèrement progressé à $585 la tonne contre $580 il y a une semaine. “Les prix à l’exportation du riz ont légèrement augmenté après que les prix intérieurs du paddy ont augmenté cette semaine en raison de l’augmentation des achats des exportateurs et des transformateurs“, indique à Reuters un négociant basé à Hô Chi Minh-Ville.

Les exportations vietnamiennes de riz en février ont augmenté de 9,9% par rapport au mois précédent pour atteindre 562 943 tonnes, selon les données des douanes gouvernementales. Les recettes se sont élevées à $373 millions, en hausse de 3,1% par rapport à janvier.

Le Cambodge a exporté 90 153 tonnes de riz usiné au cours des deux premiers mois de 2024, en baisse de 7,2% par rapport à la même période de 2023, selon la Fédération cambodgienne du riz. En valeur, les exportations s’élèvent à $ 65,4 millions sur janvier-février, également en baisse de 9,9%.

Au Myanmar, la Fédération du riz du Myanmar (MRF) s’est fixé pour un objectif d’exportation de deux millions de tonnes (Mt) de riz et de brisures de riz en 2024/25 (avril-mars). Le marché européen est la principale destination du riz du Myanmar.

Au cours de l’exercice 2023/24, le Myanmar devrait exporter 2,5 Mt de riz pour une valeur estimée à $1 milliard, indique la MRF. Néanmoins, seulement 1,16 Mt de riz ont été expédiées au cours des dix derniers mois de l’exercice en cours, générant $574 millions. Ainsi, le pays pourrait ne pas atteindre ses objectifs pour 2023/24. Le président du MRF a déclaré que les exportateurs étaient confrontés à des difficultés en raison de la politique monétaire de la Banque centrale du Myanmar visant à gérer les recettes d’exportation, ce qui entravait les exportations de riz. En outre, la menace El Nino sur les approvisionnements mondiaux en riz a entravé les exportations de riz.

Le Bangladesh a distribué 150 000 tonnes de riz à 5 millions de familles à des tarifs subventionnés avant le mois sacré musulman du Ramadan, selon le ministre de l’Alimentation du pays. Le gouvernement a du mal à contrôler les prix des céréales de base malgré de bonnes récoltes et des réserves.

SUCRE

Le marché du sucre a légèrement progressé avec une clôture hier du sucre roux à New York a 21,77 la livre contre 21,15 cents vendredi dernier sur l’échéance mai, tandis que le blanc à Londres est passé de $597,5 la tonne vendredi dernier à $614,80 hier sur l’échéance mai.

La banque néerlandaise Rabobank estime qu’un déficit important se profile sur le marché du sucre à la suite de la baisse globale des disponibilités de canne dans le centre-sud du Brésil. « Cela devrait soutenir les prix, mais la demande semble un peu faible, car les perturbations du transport maritime sur la mer Rouge dissuadent les importations » indique la banque.

La Russie a exporté plus de 700 000 tonnes de sucre depuis le début de la campagne 2023/24 le 1er août 2023 jusqu’à fin février 2024, soit une multiplication par 3,3 par rapport à la même période en 2023/24. Cette année, la géographie des exportations de sucre s’est considérablement élargie avec des expéditions vers le Turkménistan, l’Afghanistan, la Turquie, la Corée du Nord et le Sénégal indique le ministère de l’Agriculture.

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