La montée en puissance de la transformation du cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana
Autant les pressions inflationnistes mondiales exacerbent les inquiétudes liées à la demande de cacao, autant les broyages à l’origine progressent, constate l’Organisation internationale du cacao (ICCO) dans son dernier rapport mensuel de marché publié vendredi. Contrairement à la baisse globale des broyages sur les principaux marchés consommateurs, les principaux producteurs de cacao africains devraient développer davantage leurs activités de transformation locale du cacao. En effet, la Côte d’Ivoire envisage de traiter près de la moitié de ses fèves La récolte intermédiaire est généralement transformée à l’origine car la taille et la qualité des fèves sont respectivement plus petites et inférieures à la récolte principale. En outre, le Conseil du café cacao (CCC) et le Ghana Cocoa Board (Cocobod) vendent la récolte de mi-récolte à prix réduit à tous transformateurs dans les pays respectifs.
Ainsi, pour transformer la moitié de la production annuelle, une part de la culture principale doit être broyé localement. Par conséquent, une question que l’on pourrait se poser est de savoir si un exportateur de cacao va gagner plus d’argent en vendant directement des fèves de plus gros calibre et de meilleure qualité ou en transformant une partie de la récolte principale à l’origine, s’interroge l’ICCO.
Rappelons que si la capacité de broyage en Côte d’Ivoire est actuellement estimée à plus de 700 000 tonnes (t), le groupement des exportateurs de cacao de Côte d’Ivoire (Gepex ) qui regroupe les six premiers transformateurs du pays ont indiqué que les broyages par ses membres ont atteint 233 743 t, en hausse de 10,8 % depuis le début de la campagne cacaoyère 2022/23. Parallèlement, les volumes d’exportations de produits semi-finis de la Côte d’Ivoire a augmenté de 3,2 % en glissement annuel, passant de 109 000 t au quatrième trimestre 2021 à 112 500 t fin 2022.
