Le Burkina Faso, le Mali et le Niger se retirent de la Cedeao

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé, dimanche 28 janvier, leur “retrait sans délai” de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). “Après 49 ans, les vaillants peuples du Burkina Faso, du Mali et du Niger constatent avec regret et grande déception que l’organisation (de la Cedeao) s’est éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et de l’esprit du panafricanisme“, a déclaré le colonel Amadou Abdramane, porte-parole de la junte nigérienne dans le communiqué.

Au fil des semaines, les trois régimes putschistes, qui sont sous sanction de l’organisation régionale, ont quitté le G5 Sahel, rompu les accords militaires avec la France, puis en septembre dernier, ont constitué l’Alliance des États du Sahel pour combattre le terrorisme et pour restaurer leur souveraineté.

Dans leur communiqué, les trois États évoquent pour justifier leur retrait notamment la non-assistance de l’organisation dans leur « lutte existentielle » contre le terrorisme et les « sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables » prises à leur encontre quand ils « ont décidé de prendre leur destin en mains ». Ils indiquent également que l’organisation est « sous influence de puissances étrangères », et devenant « une menace pour ses États membres et ses populations ».

Quelles seront les prochaines étapes ? Les trois pays quitteront-ils l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), se délesteront-ils du franc CFA ?

Selon le traité du bloc, les États membres souhaitant se retirer doivent donner un préavis écrit d’un an. On ne sait pas encore si les trois États l’ont fait. Le traité stipule qu’ils doivent continuer à respecter ses dispositions pendant toute une année.