Où les broyages de cacao ont-ils augmenté de 25% ? Au Brésil….

 Où les broyages de cacao ont-ils augmenté de 25% ? Au Brésil….
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On a un peu perdu l’habitude de parler du Brésil sur la scène des acteurs qui comptent dans le monde du cacao alors que dans les années 80, avec ses 370 000 t, le géant latino-américain représentait 25% de la production mondiale devant la Côte d’Ivoire avec ses 350 000 t d’alors. Puis, la maladie du balai de sorcière a décimé les cacaoyers brésiliens, le pays ne représentant aujourd’hui plus que 5% de la production mondiale de fèves.

Aujourd’hui, le Brésil se distingue par la montée en puissance de sa production mais aussi de sa consommation nationale : il est devenu le cinquième marché mondial de chocolat. Une filière particulièrement dynamique avec une hausse de 15% de ses broyages de fèves au  premier trimestre par rapport au début 2022, pour atteindre 64 016 t, a déclaré mardi le groupe industriel AIPC qui représente les plus grands transformateurs et négociants de cacao au Brésil, dont Cargill, Olam et Barry Callebaut. A titre de comparaison, l’Amérique du Nord n’en a broyé que 109 666 t.

Des broyages portant sur des fèves locales et importées. Le pays importe généralement entre 20% et 35% du cacao qu’il broie ; en 2021, il acheté pour $ 160 millions de fèves, essentiellement du Ghana ($ 115 millions) et de Côte d’Ivoire ($ 44,6 millions).

L’importance du Brésil sur la scène des importations mondiales de fèves ne fait que croître aussi, l’AIPC signalant 34 781 t au premier trimestre contre seulement 3 003 t sur la même période en 2022, tandis que les arrivées de cacao – ou la quantité de noix produites localement qui sont livrées aux usines- ont chuté de 6,5% à 27 046 t, selon Reuters.

Les producteurs de cacao brésiliens demandent au gouvernement local d’arrêter le flux de cacao importé de Côte d’Ivoire, le plus grand producteur mondial, affirmant que ces importations présentent des risques pour la santé des plantations brésiliennes.

S’agissant de la Côte d’Ivoire, rappelons qu’en février dernier  l’association brésilienne des producteurs de cacao, l’ANPC, avait demandé au gouvernement de bloquer ou de rendre difficile le transport d’une cargaison de cacao en provenance de Côte d’Ivoire, craignant l’entrée sur le territoire d’insectes et de graines de mauvaises herbes qui ne se trouvent pas au Brésil, comme la mauvaise herbe Striga, et mettre en danger les plantations de cacao locales. L’AIPC ne partageait pas l’avis de l’ANPC.

Le cacao importé a déjà subi des traitements post-récolte tels que le séchage et la fermentation, ce qui élimine presque tous les fléaux”, avait alors déclaré la responsable de l’AIPC, Anna Paula Losi. Si l’industrie locale soutient l’idée d’autosuffisance pour le Brésil, elle avait rapeplé que les importations étaient nécessaires jusqu’à ce que le pays en arrive à ce point.

 

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