Le Nigeria devrait sortir de la récession d’ici la fin de l’année

 Le Nigeria devrait sortir de la récession d’ici la fin de l’année
Partager vers

Le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria (CBN), Godwin Emefiele, a affirmé que l’économie du Nigeria sera sortie de la récession d’ici à la fin de l’année tout en dénonçant la dépendance extrême du pays aux importations et en appelant le pays à se tourner davantage vers l’agriculture. Dans ces dernières prévisions économiques de juillet, le Fonds monétaire international (FMI) anticipe une croissance de 0,8% en 2017 et de 1,9% en 2018.

Le gouverneur a rappelé que l’inflation avait diminué, passant de 18,8% en janvier à 16,24% aujourd’hui. En outre, sur le dernier trimestre 2016, l’économie a régressé de 1,72% et encore de 1,52% au 1er trimestre 2017  mais «Cela signifie que nous avons une amélioration de la croissance d'environ 1,2%. Si nous voyons à nouveau une croissance de 1,2% au deuxième trimestre, nous sommes sortis de la récession », a-t-il indiqué lors qu’une conférence à l’Université du Nigeria à Nsukka.

Le gouverneur a exprimé des regrets sur les orientations prises dans les années 60 et 70 de privilégier le pétrole au détriment de l’agriculture, laissant ainsi filer l’opportunité que le Nigeria soit une grande économie. « Dans ces bons jours, le sud-est et le sud étaient connus pour l'huile de palme, le sud-ouest pour le cacao et le nord pour l'arachide mais avec l'avènement du pétrole, nous avons abandonné l'agriculture » a-t-il affirmé. Précisant que l'idée d'importer tout ce que le pays consomme était une des causes de la récession actuelle. «Comment justifions-nous l'importation de produits comme la pomme, le concombre et les œufs de l'Afrique du Sud, du boeuf de Zambie et des cure-dents de Chine ? » s’est-il interrogé. Ajoutant « Nous devons prendre conscience du fait que les importations sont des fuites pour chaque économie ».

Toutefois, Godwin Emefiele a souligné l’intérêt du gouvernement fédéral dans l’agriculture et estimé qu’ «avec le soutien des agriculteurs locaux et des investissements du secteur privé dans l'agriculture, je crois que, à l’exception d’un autre choc, les prix des produits alimentaires sur les marchés vont baisser».

 

 

Autres Articles

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *