Le Togo et le Bénin signent des contrats de € 63 millions pour sauver le littoral et son économie

 Le Togo et le Bénin signent des contrats de € 63 millions pour sauver le littoral et son économie
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Les travaux de protection à long terme de la côte transfrontalière Bénin-Togo sont sur les rails. Lundi dernier ont été signés les contrats (€ 63,5 millions) avec Boskalis International, société néerlandaise de services maritimes opérant dans le dragage offshore et onshore, et le bureau de contrôle allemand Inros-Lackner qui en assurera la surveillance. Ceci marque officiellement le démarrage opérationnel des travaux de protection du segment de côte transfrontalier Agbodrafo au Togo jusqu’à Grand-Popo, de la bouche du Roy au Bénin.

La réalisation de ces travaux intervient dans le cadre de la mise en œuvre du volet régional du Projet d’investissements, de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA) de la Banque mondiale lancé en 2018. Il a pour objectif de renforcer de littoral de six pays d’Afrique de l’Ouest – Bénin, Côte d’Ivoire, Mauritanie, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Togo- et de  lutter contre l’érosion côtière en fixant des dunes, en restaurant des zones humides et des mangroves, en rechargeant des plages et en construisant des ouvrages de protection et des digues pour contribuer à réduire les inondations.

Rappelons que le Bénin et le Togo ont en commun un littoral de 180 km de long dont 125 km au Bénin. Ces zones connaissent l’un des plus forts taux d’érosion côtière dans le golfe de Guinée et en Afrique de l’Ouest avec le recul de côte qui peut atteindre 12 à 30m par an aux points critiques, selon la Banque mondiale. Elles sont sujettes aux inondations et à la dégradation des écosystèmes. L’enjeu environnemental mais aussi humain et économique est majeur car les zones côtières représentent environ 42 % du PIB de l’Afrique de l’Ouest.

L’enveloppe totale du projet WACA se compose d’un crédit de $ 120 millions de la Banque mondiale et d’un don de $ 70 millions de l’Association internationale de développement (IDA), ainsi que d’un financement de $ 20,23 millions du Fonds pour l’environnement mondial (FEM). Le Fonds nordique de développement (NDF) participe à hauteur de € 13,1 millions et le Fonds français pour l’environnement mondial € 1,3 million.

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