Le transport maritime du vrac sec demeurera déprimé, selon Louis Dreyfus Armateurs
L’industrie du transport maritime en vrac ne sortira pas d’une récession prolongée avant deux ans et des petites entreprises seront évincées, estime le président du français Louis Dreyfus Armateurs, Philippe Louis-Dreyfus. Le secteur du vrac sec a souffert d’une offre excédentaire de navires et de l’essoufflement de la demande industrielle mondiale avec pour conséquence des taux de fret à des plus bas records.
Au début de l’année, l’Indice phare du marché, le Baltic Dry Index , qui fournit une estimation moyenne des tarifs pratiqués sur 20 routes de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.) se situait à un plus bas de 30 ans ! Et en 2015, ils avaient déjà chuté de près de 40%. Le 16 juin, il a terminé à 598 points (cf. graphique ci-dessous).
Évolution du Baltic Dry Index
Source : Bloomberg
«Je ne vois pas le bout du tunnel avant 18 mois à deux ans. Je suis préoccupé d’entendre certains armateurs qui disent que la situation se redresse à nouveau », a déclaré Philippe Louis-Dreyfus à l’agence Reuters. Si l’approvisionnement en navires est stabilisé, l'industrie doit encore absorber la capacité résultant en partie de commandes spéculatives par les investisseurs pariant sur un rebond du marché, a précisé Philippe Louis-Dreyfus ajoutant que le transport de vrac sec se dirigeait vers une période de consolidation dans laquelle les entreprises familiales ne pourront rivaliser avec les transporteurs géants de produits de base.