Changement de cap dans la politique d’exportation de riz du Vietnam
Le Vietnam, troisième exportateur mondial de riz après l’Inde et la ThaĂŻlande, a Ă©laborĂ© une nouvelle stratĂ©gie d’exportation de riz qui devrait aboutir Ă rĂ©duire ses exportations de riz Ă 4 millions de tonnes (Mt) par an d’ici Ă 2030 contre 7,1 Mt en 2022.  Une nouvelle politique qui vise à « stimuler les exportations de riz de haute qualitĂ©, assurer la sĂ©curitĂ© alimentaire nationale, protĂ©ger la l’environnement et l’adaptation au changement climatique », selon le document gouvernemental, datĂ© du 26 mai et consultĂ© par Reuters.
Tout en rĂ©duisant ses exportations, le Vietnam veut en parallèle accroĂ®tre la qualitĂ© en se concentrant sur la production de riz de haute qualitĂ©, parfumĂ© et gluant, tout en rĂ©duisant la production de cĂ©rĂ©ales de qualitĂ© infĂ©rieure Ă 15 % de la production totale d’ici 2025 et Ă 10 % d’ici 2030. Ces exportations de qualitĂ© se dirrigeront vers les marchĂ©s qui ont une forte demande de cĂ©rĂ©ales de qualitĂ© et les marchĂ©s qui ont signĂ© des accords de libre Ă©change avec le Vietnam. HanoĂŻ estime que ses recettes d’exportation de riz passeront de $3,45 milliards en 2022 Ă $2,62 milliards par an d’ici Ă 2030, selon le document.
Au Vietnam, les superficies rizicoles sont en diminution en raison du changement climatique mais aussi car certains agriculteurs se tournent vers d’autres cultures comme celles des fruits – mangues, panplemousse, jacquier, duran – et l’élevage de crevette qui se développe depuis plusieurs années.
« Je doute que la stratĂ©gie se concrĂ©tise, car la production de riz dĂ©pend de l’offre et de la demande, et non d’une dĂ©cision gouvernementale », a dĂ©clarĂ© Ă Reuters un  nĂ©gociant en riz dans la province d’An Giang, dans le delta du MĂ©kong.