Hausse du franc suisse: Roche et Novartis cherchent à rassurer

«  La Banque nationale suisse a pris la bonne décision. » Après le patron de Novartis mardi, c'est au tour de Severin Schwan, le directeur général de Roche, de dissiper les inquiétudes quant à l'impact de la hausse du franc suisse sur les résultats des groupes pharmaceutiques helvétiques. Les deux géants suisses ne réalisent que 2 % de leur chiffre d'affaires dans le pays, mais une part importante de leurs dépenses y est concentrée : 18 % des coûts opérationnels pour Roche et 13 % pour Novartis.

Impact négatif, mais limité

Lors de la présentation de ses résultats annuels à Bâle, hier, le numéro un mondial de l'oncologie, Roche, a approuvé l'abandon depuis le 15 janvier de la politique du « taux plancher », l'instrument qui limitait depuis trois ans la hausse du franc suisse face à l'euro. Depuis, le franc suisse s'est apprécié d'environ 20 %. «  Evidemment, ce renforcement aura un impact négatif sur les futurs résultats publiés en francs suisses », mais l'impact sera «  limité », a estimé Severin Schwan, rappelant que 41 % du chiffre d'affaires du groupe était réalisé en dollars, et non en euros. Si le franc se maintient aux niveaux actuels pour le restant de l'année, le chiffre d'affaires devrait être amputé de 6 % et les profits de 9 %, a-t-il estimé.

«  Nous sommes engagés en Suisse et nous continuerons d'investir dans ce pay s », a affirmé le directeur général du groupe, précisant que, même aujourd'hui, il aurait décidé d'investir 3 milliards de francs suisses sur dix ans sur le site de Bâle, un programme annoncé en octobre. Autre son de cloche chez son grand concurrent Novartis. Si son directeur, Joe Jimenez, a estimé que la BNS n'avait pas «  d'autre choix », il a fait savoir mardi que le groupe allait réexaminer sa «  base de coûts » dans le pays. Estimant qu'il était encore «  trop tôt » pour dire d'où viendraient les éventuelles économies, il a cependant précisé ne pas vouloir toucher à l'outil de production et mentionné de possibles économies sur les achats, notamment dans le cadre du vaste programme de stabilisation des coûts au niveau du groupe, lancé en juillet dernier.


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